Genou

Définition

Définition

Le genou (en anglais knee) est l'articulation importante des membres inférieurs qui unit la cuisse (de la hanche jusqu'au genou) et la jambe (du genou jusqu'à la cheville).

Anatomie

Le genou est la région anatomique qui est située entre la cuisse et la jambe, comprenant l'articulation du genou.

  • La cuisse (latin coxa : hanche) (en anglais thigh) est le segment du membre inférieur qui est compris entre la hanche et le genou. L'os de la cuisse est le fémur.
  • La jambe est le segment du membre inférieur compris entre le genou et la cheville. Les deux os de la jambe sont le tibia et le péroné.

On distingue :

  • En avant : la région rotulienne
  • En arrière : la région poplitée correspondant au creux poplité

L'articulation du genou permet d'unir le fémur au tibia et à la rotule. Il est composé en avant de l'appareil extenseur qui est constitué du muscle quadriceps lequel s'insère sur la rotule, et du tendon rotulien qui va de la pointe de la rotule à l'extrémité supérieure du tibia. On dit de la rotule qu'il s'agit d'un os sésamoïde en particulier. 

L'extrémité inférieure du fémur est composée en avant de la trochlée qui est une surface articulaire ayant la forme d'une poulie, articulée avec la rotule en bas, et en arrière des condyles qui sont des surfaces articulaires de formes arrondies articulées avec l'extrémité supérieure du tibia. Les surfaces articulaires du fémur et celles du tibia sont adaptées parfaitement grace à l'intervention de deux formations anatomiques constituées de cartilage (plus précisément de fibrocartilage) que l'on appelle des ménisques.

La présence de ligaments ayant une puissance importante permet de garantir la stabilité du genou. En dehors des ligaments latéraux, on décrit des ligaments dont l'espace est compris entre les condyles et qui sont les ligaments croisés antérieurs et postérieurs. Ces ligaments permettent de s'opposer aux mouvements de torsion du genou. Les condyles fémoraux (extrémités osseuses du fémur) ainsi que les plateaux tibiaux (extrémités plates du tibia) sont recouverts de cartilages de même nature que les ménisques : un est externe (situé en dehors du genou), l'autre est interne (à l'intérieur du genou). Ils viennent se positionner entre le tibia et le fémur. Ces deux os sont maintenus entre eux à la périphérie par les ligaments latéraux, internes, et externes. Il existe également d'autres ligaments situés cette fois-ci au centre du genou : ce sont les ligaments postérieurs et antérieurs. Une capsule recouvre l'ensemble de la cavité articulaire. La patella (du latin petit plat) est l'autre terme pour désigner la rotule. Il s'agit d'un os sésamoïde qui est situé à la face antérieure du genou et enveloppé par le tendon du quadriceps ( ( fémoral.

 

Symptômes

Physiologie

L'ensemble du poids du corps est supporté par les deux genoux situés entre l'extrémité inférieure du fémur et l'extrémité supérieure du tibia (le plus gros des deux os de la jambe, qui forme la partie interne de celle-ci). 

Le ménisque (grec mêniskos : croissant), (en anglais meniscus) est la formation de nature fibreuse et cartilagineuse située à l'intérieur d'une articulation, et se présentant sous la forme d'un croissant dont le profil apparaît à la coupe, et dont la face périphérique adhère à la capsule articulaire. Il a pour rôle de faciliter le contact des deux surfaces articulaires qui habituellement ne correspondent pas (elles sont discordantes). Cette formation anatomique intra-articulaire assure la stabilité du genou également avec l'ensemble des ligaments. 

Le terme méniscal, ale désigne tout ce qui se rapporte au ménisque d'une articulation. On parle de hernie méniscale pour désigner une luxation d'un ménisque articulaire, en particulier ce terme s'applique au disque intervertébral. En effet la hernie du disque intervertébral est une lésion méniscale également.

La fabella (latin : petite fève), est l'os sésamoïde du genou qui est situé en arrière des condyles fémoraux qui sont les deux éminences (les deux bosses de l'extrémité inférieure du fémur). Un os sésamoïde (grec sêsamon : sésame et eidos forme), est un os qui ressemble à une graine de sésame (plante oléagineuse). Il s'agit en définitive d'un petit os de forme arrondie situé à l'intérieur d'un tendon. 

Physiopathologie

Les pathologies du genou sont nombreuses (liste non exhaustive) :

  • Le terme gonalgie désigne (grec gonu : genou) désigne toutes les douleurs du genou.
  • L'entorse du genou est une affection qui se caractérise par une atteinte des ligaments du genou. Cette atteinte est quelquefois simplement une légère lésion aboutissant à l'apparition d'une entorse bénigne. Parfois il s'agit d'une atteinte plus importante constituant alors une rupture totale des ligaments du genou survenant essentiellement lors de la pratique de certains sports tels que le ski, le football, ou encore le rugby. Les symptômes d'une entorse bénigne sont une douleur et un gonflement du genou qui nécessite une immobilisation à l'aide d'un plâtre ou d'une résine durant environ trois semaines. Dans certains cas l'adjonction de mésothérapie permet d'accélérer la cicatrisation, et de calmer la douleur.
  • L'entorse grave du genou quant à elle, entraîne l'apparition de douleurs plus vives et, le plus souvent, une hémarthrose, c'est-à-dire un saignement à l'intérieur de la cavité articulaire du genou. Le patient a l'impression que son genou se dérobe sous lui quand il est en position debout. La rupture totale des ligaments latéraux ou d'un seul des deux ligaments latéraux nécessite une immobilisation durant six semaines. La rupture d'un ligament croisé antérieur quant à elle nécessite, dans la plupart des cas, une réparation chirurgicale en pratiquant une suture ou une transposition ligamentaire en utilisant un fragment de tendon qui est prélevé sur les muscles voisins, ou sur le tendon rotulien. Ce type d'intervention chirurgicale visant à réparer ces ligaments est relativement contraignante pour un patient. C'est la raison pour laquelle elle n'est proposée qu'aux sportifs de très haut niveau. La rééducation qui est inévitable, indépendamment du traitement, permet le plus souvent d'obtenir de bons résultats et une reprise des activités.
  • Les lésions du ménisque du genou sont relativement fréquentes chez les sportifs qui pratiquent à un niveau élevé. Il s'agit avant tout de déchirure, voire de rupture totale du ménisque. Le traitement dans ce cas est uniquement chirurgical. Son but est de pratiquer une suture ou une ablation complète du ménisque en effectuant une ouverture de l'articulation. L'ablation est de façon générale l'intervention à l'intérieur d'une articulation du genou, elle peut s'effectuer à l'aide d'une arthroscopie (visualisation directe de l'intérieur de l'articulation du genou en utilisant un matériel optique muni d'un matériel chirurgical). A la suite de l'intervention, le plus souvent il nécessaire de reprendre une activité physique, douce dans un premier temps, puis une marche normale par la suite. La rééducation est le plus souvent inutile.
  • La luxation du genou a pour caractéristique la perte de contact entre les surfaces de l'articulation, c'est-à-dire le fémur d'une part, et le tibia d'autre part. Quelques patients présentent en plus de la luxation de l'articulation proprement dite, des lésions des structures nobles de cette région à savoir l'artère poplitée et le nerf sciatique qui passent en arrière de la région poplitée. Le traitement de la luxation du genou nécessite une réparation chirurgicale.
  • L'arthrite septique : est une forme rare d'arthrite due à une infection de l'articulation.
  • L'inflammation de la membrane synoviale qui est la membrane qui recouvre la face inférieure de la capsule articulaire.
  • La polyarthrite rhumatoïde.
  • La maladie dégénérative des cartilages faisant suite à une usure progressive comme cela se voit au cours de l'arthrose.
  • Les tumeurs du genou et essentiellement de la membrane synoviale sont possibles. D'autres tumeurs, cette fois-ci du tissu squelettique et des parties molles situées en périphérie de l'articulation, sont également possibles.
  • L'hydarthrose du genou, que l'on appelle également épanchement de synovie est le résultat le plus souvent de traumatismes ou d'arthrose, voire de polyarthrite rhumatoïde.
  • L'arthrose du genou ou gonarthrose.
  • L'arthropathie à hydroxyapatite (en anglais apatite associated destructive arthritis) est une pathologie du genou et de l'épaule (syndrome de l'épaule de Milwaukee) associée à la présence de cristaux d'hydroxy-apatite qu'il est possible de mettre en évidence à l'intérieur du liquide de l'articulation grâce à un examen au microscope électronique.
  • Le genu flexum (attitude anormale du genou en flexion irréductible) peut être dû à une raideur survenant après un traumatisme du genou ou à un enraidissement de la hanche dont la flexion est exagérée. Cette attitude du genou peut également être le résultat d'une flexion du genou maintenue trop longtemps dans sa position (par immobilisation externe ou spontanée). Quelquefois, la diminution de la longueur d'un membre par rapport à l'autre aboutit à ce type d'anomalie.
  • Le genu recurvatum correspond à une hyperextension (la jambe est trop tendue) de l'articulation du genou, ce qui entraîne l'apparition d'un angle ouvert en avant entre la cuisse et la jambe. Ce type de lésion est le plus souvent bien toléré et ne nécessite aucune mesure particulière. Elle est le résultat d'un développement du squelette.
  • Le genu varum est quelquefois le résultat d'un rachitisme chez l'enfant, il correspond à une déformation du genou qui se caractérise par une angulation externe de la jambe par rapport à la cuisse. En position debout, la jambe étant tendue, les genoux restent écartés alors que les chevilles sont en contact. Cette déformation est susceptible de favoriser la survenue d'une arthrose de la partie interne de l'articulation du genou (arthrose fémoro-tibiale interne).
  • Le genu valgum, appelé également genou cagneux, correspond à une déformation du genou se caractérisant par une angulation externe de la jambe par rapport à la cuisse. Au cours de cette anomalie, on constate, en position debout, la jambe étant tendue, que les chevilles restent écartées alors que les deux genoux sont en contact l'un contre l'autre. Le genu valgum favorise la survenue de chutes, et entraîne une démarche disgracieuse chez l'enfant qui essaie de rétablir l'équilibre (il rentre les pieds en dedans). A la longue il est susceptible d'évoluer vers une variété d'arthroses du genou se caractérisant par une atteinte externe de l'articulation portant le nom d'arthrose fémoro-tibiale externe. La musculation des quadriceps est conseillée de manière à diminuer l'incidence de cette affection rhumatologique dégénérative des cartilages. Si, après sept ans, on constate une persistance du genu valgum, il est possible d'envisager une intervention chirurgicale orthopédique pour corriger cette anomalie.
  • Le syndrome fémoro-patellaire, appelé également syndrome rotulien, consiste en l'association de douleurs situées à la face antérieure du genou, douleurs se manifestant quand le patient monte ou descend des escaliers, également en position assise ou accroupie à condition que celles-ci soient prolongées. Cette symptomatologie douloureuse se retrouve également quand on appuie ou quand on percute la rotule. En cas de faux blocage, de dérobements (moins souvent), d'hydarthrose, de limitation de la mobilité rotulienne, ce tableau clinique est retrouvé mais plus rarement. Le syndrome fémoro-patellaire est le résultat soit de luxations, soit de subluxations qui récidivent, soit encore de dégénérescence dont la cause est le plus souvent un traumatisme ou une malformation.
  • L'épine tibiale de Mac Ewen est une saillie osseuse qui est située à l'insertion du ligament latéral interne du genou sur le tibia. Ce type de saillie s'observe en cas de genu valgum chez l'adolescent.
  • Le synovialome (en anglais synovialoma) est une tumeur se développant aux dépens de la membrane synoviale d'une articulation, constituée de replis (les franges) et contenant un liquide comparable à du blanc d'oeuf. Le synovialome bénin est une tumeur bénigne (pour les spécialistes à myéloplaxes), apparaissant quelquefois à plusieurs endroits et siégeant généralement au genou.
  • Le synovialosarcome (en anglais synoviosarcoma) ou synovialome malin, est une tumeur relativement fréquente de l'adolescent et de l'adulte jeune, plus particulièrement de sexe masculin. Il se situe généralement au niveau du genou, parfois au niveau du pied ou de la cheville, plus rarement aux membres supérieurs. Cette tumeur maligne se développe au niveau des parties molles de la cuisse, de l'articulation entre le tibia et le pied (tibio-tarsienne), du genou, des parois abdominales et du thorax. Sa croissance est lente et son évolution est de mauvais pronostic quel que soit son type. Les récidives surviennent dans 80 % des cas environ après un acte chirurgical et dans 30 % des cas environ après une ablation large associée à une radiothérapie (utilisation des rayons comme traitement). Les métastases (cellules disséminées à partir de la tumeur primitive) sont tardives et surviennent dans la moitié des cas. Elles touchent le plus souvent les poumons et quelquefois les ganglions. La survie au bout de 5 ans varie de 90 à 60 %, la survie à 10 ans n'est que de 20 à 40 %.
  • La maladie d'Hoffa, appelée également lipome arborescent de la synoviale du genou est une multiplication disséminée ou localisée du tissu graisseux sous la synoviale ou de la synoviale du genou elle-même, qui est la membrane située à l'intérieur d'une articulation produisant et mettant en réserve le liquide synovial remplissant la cavité articulaire et permettant le glissement des surfaces articulaires (de l'articulation du genou en l'occurrence). La maladie de Hoffa entraîne la disparition des deux dépressions situées de chaque côté du ligament rotulien (ligament s'insérant sur la partie inférieure de la rotule et la reliant au tibia) et plus spécifiquement l'augmentation de volume global du genou. Cette affection se traduit par l'apparition de douleurs et des difficultés à effectuer certains mouvements. Les examens complémentaires et en particulier l'IRM permettent de poser le diagnostic avec certitude. Le traitement nécessite une intervention de chirurgie orthopédique.
  • La lipo-arthrite sèche ou lipo-arthrose des genoux est une variété d'arthroses du genou ou gonarthrose concernant le sexe féminin à la ménopause. Au cours de ce syndrome, la patiente présente des douleurs, une impotence fonctionnelle (difficultés à faire des mouvements), une laxité (excès de souplesse) des ligaments, des bruits de craquements articulaires, et une augmentation de volume (hypertrophie) du tissu adipeux (de la graisse) périarticulaire (située autour de l'articulation).
  • Le terme méniscite (du grecque méniscose : croissant) appelée également méniscose désigne l'ensemble des affections des ménisques situés à l'intérieur d'une articulation. Il peut s'agir d'une subluxation chronique, d'une lésion faisant suite à traumatisme, à une dégénérescence, ou encore d'une arthrite chronique. Le terme méniscose (terme utilisé par S de Sèze et T Glimet en 1964) est utilisé par certains pour désigner un syndrome douloureux du genou faisant suite à une fissuration à la suite d'une dégénérescence du ménisque interne chez un homme après l'âge de 40 ans.
  • L'ostéochondrite disséquante correspond à une variété d'ostéochondrite survenant rarement et évoluant en 3 phases de destruction du tissu osseux situé en dessous du cartilage et associée à la formation d'un séquestre (parcelle de tissu osseux morte) qui tombe dans la cavité articulaire du genou. 
  • Le signe du blocage articulaire (en anglais blocking of a joint) correspond à l'immobilisation d'une articulation  survenant brutalement et associée à une douleur importante mais temporaire. Le blocage articulaire qui récidive est le résultat de la présence de corps étrangers à l'intérieur de l'articulation. Une lésion du ménisque essentiellement du genou est susceptible également d'entraîner un blocage articulaire.
  • Le terme callosité (du latin callus : durillon) (en anglais callosity) désigne une induration des couches superficielles de la peau concernant le plus souvent les mains, les pieds, et quelquefois les genoux. Cette atteinte cutanée que certains nomment durillon est le résultat de la pression et de l'accumulation de couches d'épiderme cornées sous forme stratifiées (empilement). Les callosités surviennent plus souvent chez les professionnels (jardinier, maçon).
  • Le kyste de Baker étudié par le britannique William Baker en 1885 (en anglais Baker's cyst, popliteal bursitis) est un kyste synovial situé dans le creux poplité, c'est-à-dire en arrière de l'articulation du genou (creux du genou). On constate une communication fréquente entre la cavité articulaire du genou et la bourse synoviale du jumeau interne.
  • Le plica (en latin repli) est une bandelette fibreuse attachée à la rotule, elle se rencontre dans la malposition congénitale de la rotule. Dans ce cas, la douleur fémoro-patellaire est due à un emplacement de la rotule trop haut et à la présence du plica. Quand elle est localisée à la synovie (qui est la membrane qui tapisse la face interne de la capsule des articulations mobiles, appelées également diarthrose sécrétant et contenant le liquide synovial permettant le glissement des surfaces articulaires) le plica est quelquefois à l'origine de blocage de l'articulation du genou.
  • Le syndrome d'hyperimmunoglobulinémie avec fièvre périodique de Van der Meer, étudié en 1984 est un syndrome de nature familiale se transmettant selon le mode autosomique récessif (il est nécessaire que les deux parents portent l'anomalie génétique pour que la descendance présente l'affection). Cet ensemble de symptômes associe une élévation de la température revenant périodiquement, des érythèmes de type maculo-papuleuse, une inflammation des genoux et des chevilles dont l'évolution se fait spontanément vers la régression sans séquelle, et la présence de ganglions au niveau du cou (adénopathies cervicales) et au niveau de l'aisselle (adénopathies axillaires). En dehors de cette symptomatologie le patient présente des douleurs de l'abdomen et ses analyses biologiques mettent en évidence un taux d'immunoglobulines D à l'intérieur du sérum supérieur à 100 unités par millilitre. Cette affection pour laquelle la thérapeutique n'est pas très efficace, débute dès la première année de la vie. Son évolution est bonne ne mettant pas en péril le pronostic vital. Certaines affections telles que la polyarthrite chronique de l'enfant, le syndrome CINCA, la maladie périodique et le syndrome  FAPA en sont proches.
  • Les tophus ou tophacés sont des concrétions d'urate de sodium qui se déposent en périphérie de certaines articulations, et plus précisément des genoux, des coudes, des mains et des pieds. On les rencontre également accessoirement sur le bord du pavillon de l'oreille, et chez les personnes présentant une hyperuricémie (goutteux).
  • Les difformités ou déformations de Volkmann se caractérisent par un déjettement du pied en dehors à cause d'une interruption du développement des os de la jambe, plus particulièrement du péroné. Ceci aboutit à une oblicuiter de l'articulation tibiotarsienne. Appelée également genou angulaire complexe la difformité de Volkmann est une déformation du genou qui est le résultat d'une tumeur blanche fixée à cause d'une ankylose. Cette pathologie se caractérise par une luxation du tibia en arrière, une rotation externe de la jambe associée à une inflexion tibio-fémorale dont la concavité est antérieure.
  • Le rhumatisme chronique noueux de l'enfant, appelé également polyarthrite chronique de l'enfant, polyarthrite chronique juvénile, arthrite chronique juvénile, rhumatisme inflammatoire chronique de l'enfant est une affection plus fréquente chez la fille que chez le garçon, et qui débute vers l'âge de quatre ans. Cette pathologie rhumatismale de l'enfant se caractérise une atteinte articulaire concernant essentiellement les mains, les genoux, mais aussi les pieds atteints des deux côtés. L'enfant se plaint d'articulations douloureuses et gonflées. Les analyses de sang mettent en évidence une accélération importante de la vitesse de sédimentation globulaire, et une élévation du nombre de leucocytes neutrophiles. Généralement, alors que cette maladie évolue par poussées on constate que les lésions articulaires s'accentuent laissant alors l'enfant gravement impotent (troubles de la croissance et ankylose entre autres). D'autres évolutions sont possibles il s'agit en particulier d'une atteinte des yeux à type d'iridocyclite (inflammation aiguë ou chronique de l'iris), de kératite (inflammation de la cornée) et de cataracte. Certaines formes plus handicapantes ont été décrites, il s'agit des formes systémiques, c'est-à-dire concernant l'ensemble de l'organisme et qui porte, en France, le nom de maladie de Still (décrites en 1896). Dans ce cas le patient présente entre autres une élévation de la température, l'apparition d'une éruption cutanée sous forme de rash, une atteinte du péricarde (membrane de recouvrement et de protection du coeur), des plèvres pulmonaires (membrane de recouvrement de protection des poumons) ainsi que celles qui tapissent l'abdomen à savoir le péritoine, le tout associé à une augmentation de volume de la rate et des ganglions lymphatiques. On ne connaît pas avec précision les causes de cette maladie, mais on pense que l'infection associée plus ou moins à un désordre immunitaire est à l'origine de la maladie de Still. Chez l'adulte une forme analogue, la maladie de chauffard ou maladie de Still de l'adulte, a été décrite en 1896. Sa description à été reprise en 1971 par Bywaters. Des affections proches : le syndrome de Wissler-Fanconi (syndrome de) et le syndrome de Felty sont considérés comme des pathologies proches.
  • La synovite lipophagique qui devrait plutôt s'appeler arthrite lipophagique s'observe uniquement au niveau du genou et se caractérise par des épanchements à l'intérieur de l'articulation qui surviennent à la suite de traumatismes. Ces épanchements se résorbent mais se reproduisent épisodiquement ce qui entraîne l'apparition d'un épaississement de la séreuse et une atrophie des muscles handicapant les mouvements.
  • La synovite plastique ou synovite adhésive est une variété d'atteinte de la membrane synoviale de forme aiguë, sèche, et se caractérisant par la formation à l'intérieur de la séreuse d'une gangue embryonnaire qui a perdu son élasticité habituelle (gangue fibreuse) créant ainsi des adhérences tendineuses.
  • La synovite villo-nodulaire hémo-pigmentée appelée également synovite villeuse ou polypoïde dont on ne connaît pas avec précision la cause concerne essentiellement l'adulte jeune et le plus souvent le genou. Ce type d'affections se caractérise par un épaississement de la membrane synoviale associée à des villosités de coloration brunâtre qui sont pénétrées de pigments contenant du fer et pouvant éventuellement envahir le tissu osseux. Cette affection se caractérise par l'apparition d'une hémarthrose (épanchement de sang dans l'articulation) se répétant régulièrement. Le traitement nécessite une réduction de la synoviale.

Examen médical

Examen physique

  • Le signe du tiroir étudié par P. Delbet est un signe qu'il est possible de mettre en évidence au cours de l'examen du genou, ceci permet quelquefois d'objectiver une éventuelle pseudarthrose du col du fémur qui est une fausse articulation se constituant au niveau d’une fracture dont la consolidation spontanée n'est pas possible. Cet examen se pratique sur un blessé qui est assis, et est susceptible d'entraîner l'apparition de mouvements de va-et-vient en tirant sur la cuisse ou en la repoussant. Le signe du tiroir est la traduction d'une déchirure des ligaments croisés du genou. Ce signe s'effectue de la façon suivante : le genou fléchi il est possible alors d'imprimer à l'épiphyse tibiale (extrémité du tibia située à proximité de l'articulation) par rapport au condyle du fémur, des mouvements d'avant en arrière qui sont anormaux (antéro-postériorité).
  • L'épreuve de Hughston, appelée également jerk test, permet de mettre évidence une entorse du genou. Pour effectuer cette épreuve le sujet doit être couché sur le dos ou sur le côté, la jambe maintenue en rotation interne et le pied en valgus (déviation en dehors). L'examinateur doit effectuer une flexion-extension de la jambe sur la cuisse. S'il perçoit un ressaut ceci témoigne d'une lésion du ligament croisé antérieur. La manceuvre de Losee, du même type, permet de rechercher, au cours des entorses du genou, une instabilité rotatoire du compartiment interne.
  • Le signe d'Axhausen, mis en évidence par l'allemandGeorg Axhausen, né en 1877, mort en 1960, se pratique de la façon suivante. Le genou et en flexion forcée (il est plié à son maximum) on constate la présence d'une douleur quand on appuie entre le bord de la rotule et la face axiale du condyle interne. Il s'agit d'un signe d'ostéochondrite disséquante. L'ostéochondrite, appelée également ostéochondrose et l'inflammation de l’os encore partiellement cartilagineux, chez l’enfant.. Ce terme désigne également l'inflammation qui concerne, à la fois, le tissu osseux et le tissu cartilagineux articulaire. L'ostéochondrite disséquante, quant à elle, e le dest une variété d'ostéochondrite survenant rarement et dont l'évolution se fait en 3 phases de destruction du tissu osseux situé en dessous du cartilage et associée à la formation d'un séquestre c'est-à-dire de parcelle mortede tissu osseux. Ces parcelles tombent à l'intérieur de la cavité articulaire du genou. Ce type d'ostéochondrite touche essentiellement l'adulte jeune, frappant par ordre de fréquence le genou, le coude, la hanche.
  • Le signe d'Apley, étudié par le britannique Alan Apley, se caractérise par l'apparition d'une douleur qui est provoquée et qui résulte d'une rupture du ménisque. Cette douleur se recherche quand le patient est en décubitus ventral (allongé sur le ventre) alors que son genou et fléchi à 90°. Il s'agit de comprimer le pied qui est mis en rotation dans le sens opposé au ménisque qui est concerné par l'atteinte.
  • Le signe de Godfrey permet de mettre en évidence un mouvement anormal de type tiroir postérieur en ce qui concerne le genou. Pour ceci l'individu doit être allongé sur le dos (décubitus dorsal) et les genoux sont à angle droit. Les pieds quant à eux doivent reposer sur un tabouret. Le poids de la jambe ou mieux la contraction des fléchisseurs déplacent le tibia vers l'arrière.
  • La manœuvre de Lachman permet de tester le ligament croisé antérieur. Pour ceci le patient doit être en décubitus, le genou de la personne examinée reposant sur le genou du praticien, fléchi environ 30°. La main de l'examinateur prend l'extrémité supérieure du tibia, l'extrémité inférieure du fémur étant fixée. Une atteinte du ligament croisé antérieur se signale par un mouvement antérieur anormal du tibia en comparaison avec le côté opposé. Une atteinte des ligaments poplités obliques ou arqués peut également se traduire de cette manière. En observant le relief du tendon rotulien et il est possible de voir disparaître celui-ci au cours de la manoeuvre.
  • Le signe de Trillat-Lackman (ou épreuve de) permet de mettre en évidence un tiroir antérieur dans les entorses du genou, celui-ci étant maintenu en extension ou en légère flexion.
  • La manœuvre de Slocum consiste à mobiliser le genou en forme de tiroir antérieur. Cette manoeuvre permet de mettre en tension le ligament croisé antérieur et le ligament latéral du tibia. Le patient, au cours de cette oeuvre, est en décubitus et la jambe en crochet à 90° de flexion. L'examinateur doit s'asseoir sur l'avant-pied du patient et prendre l'extrémité supérieure du tibia c'est-à-dire de la jambe avec ses deux mains.
  • Le signe de Gourdon est un signe qui traduit une anomalie de type laxité de la capsule articulaire chez les nourrissons qui sont prédisposés à la luxation de la hanche. Pour effectuer ce test l'enfant doit être couché sur le dos, ses cuisses sont fléchies à angle droit sur le bassin et légende sont fléchies à angle droit sur les cuisses. La manoeuvre de permet de porter le pied du côté atteint beaucoup plus loin que du côté sain. Le genou quant à lui reste toujours élevé à la verticale.

Technique

  • Le terme méniscectomie (du grec ektomê : ablation) désigne l'extirpation (on le retire) totale ou partielle d'un ménisque articulaire grâce à une intervention chirurgicale.
  • La méniscographie (du grec mêniskos : croissant et graphê : document écrit) (en anglais meniscography) est la radiographie des ménisques du genou après avoir procédé à une injection à l'intérieur de l'articulation d'air ou d'un liquide opaque aux rayons X. Ce liquide permet ainsi, sur la radio de pouvoir examiner (radiologiquement) les ménisques.
  • Le terme méniscopexie (du grec pêxis : fixation) désigne la suture des fragments d'un ménisque qui sont le résultat d'une lésion traumatique.
  • Le meniscus bipartitus appelé également ménisque en anse de seau (en anglais loop fracture of a meniscus) est un ménisque du genou qui a été déchiré par une fente longitudinale. Ceci est à l'origine de l'apparition d'une bande fibreuse qui est fixée uniquement en avant et en arrière, entraînant son flottement à l'intérieur de l'articulation.
  • L'attelle de Boppe (en anglais Boppe's splint) est une attelle du membre inférieur quand celui-ci est maintenu en bonne position. D'autre part le relâchement musculaire doit être également obtenu. La hanche et le genou sont fléchis mais d'une manière peu importante.
  • Le plateau de Freeman est un plateau dont la stabilité permet à un sujet qui doit se tenir debout dessus, de rééduquer son genou ou son pied grâce à une méthode de rééducation proprioceptive. Cette technique est également utilisée après un traumatisme de la colonne vertébrale. La sensibilité proprioceptive est une sensibilité nerveuse à divers stimuli, en particulier la pression, la tension concernant les muscles, les tendons, les os et les articulations.

Termes et Articles associés

Voir également