Prothèse du genou

Définition

Définition

La prothèse du genou (en anglais prosthesis of the knee), est un acte chirurgical, ayant pour but de remplacer par une prothèse, le genou ou la partie endommagée par l'arthrose. Selon les cas, elle va remplacer les surfaces articulaires (cartilage) du tibia, du fémur, et de la rotule.

Classification

Il existe différents types de prothèses du genou, adaptées en fonction des lésions du genou que présente le patient :

  • Les prothèses unicompartimentales sont indiquées quand il existe une lésion limitée à un compartiment du genou. Les suites chirurgicales après la pose de ce type de prothèses, sont plus simples que celles des prothèses totales, et surtout chez les patients âgés de plus de 80 ans. Elles ont néanmoins l'inconvénient de ne pouvoir être posées quand le membre n'est pas trop désaxé, et quand le ligament unissant les parties supérieures et inférieures du genou est intact (ligament croisé antérieur), le plus souvent en présence d'une arthrose évoluée.
  • Les prothèses totales du genou sont beaucoup plus utilisées en chirurgie orthopédique, et tout particulièrement quand la gonarthrose (arthrose du genou) atteint deux ou trois compartiments du genou, ou encore dans le genou dans son ensemble. Les inconvénients des prothèses totales du genou sont les suites plus longues que pour les prothèses totales unicompartimentales. Néanmoins, elles ont l'avantage d'une plus grande sécurité, et d'une longévité du mode de fixation de la prothèse dans les os (seulement), et d'une usure des composants de la prothèse moins rapide.
  • Les prothèses contraintes de type charnière sont moins utilisées, sauf en cas de destruction des ligaments (tumeur maligne autour du genou).

 

Symptômes

Épidémiologie

Environ 40 000/an prothèses du genou sont posées France. Ce nombre important, et qui a augmenté considérablement ces dernières années, est lié au fait que par le passé les résultats étaient inconstants et quelquefois grevés de complications graves. Son succès de plus en plus grand, est lié au nombre de gonarthroses (arthrose du genou) qui affecte environ 20 % des sujets après 70 ans.

Examen médical

Technique

Les prothèses du genou sont proposées aux patients présentant une arthrose du genou, essentiellement avec une gêne fonctionnelle sévère, et pour lesquels le traitement à base de médicaments n'a pas donné les résultats escomptés. D'autre part, une intervention chirurgicale (orthopédie osseuse) risque de ne pas être efficace pour ces patients. Après un examen soigneux du patient, de ses radiographies, et chez un individu âgé de plus de 65-70 ans, il est possible d'envisager la pose d'une prothèse du genou. Les critères pouvant amener à porter l'indication d'une prothèse du genou sont :

  • La destruction sévère du cartilage.
  • L'échec du traitement médical.
  • Une intervention par chirurgie orthopédique susceptible de ne pas apporter d'amélioration (réparation des ligaments, d'un ménisque, d'une désaxation, d'une arthrose, d'une synovectomie : ablation des membranes synoviales, d'une tumeur nécessitant une reconstruction importante).
  • Un âge avancé n'est pas une contre-indication en soi à la pose d'une prothèse du genou, à condition que le patient soit en bonne santé cardio-vasculaire. Seul le chirurgien conduisant l'intervention, est apte à décider de la pose ou pas, d'une prothèse.

Évolution

Évolution

Les complications susceptibles de survenir sont :

Un descellement (arrachement) exceptionnel en ce qui concerne les prothèses totales du genou. Il est conseillé de pratiquer une réduction en urgence car il existe des risques de lésions des vaisseaux et des nerfs.

Les infections à staphylocoque tout particulièrement, sont plus importantes par exemple que dans la prothèse de hanche, et se démasquent par la surveillance de la température. L'utilisation d'antibiotiques sans avoir au préalable effectué un antibiogramme (qui permet de mettre en évidence l'antibiotique efficace), ne doit pas avoir lieu car ils risquent de masquer les signes d'infection. Ces affections des prothèses du genou, semblent s'expliquer par le fait que cette articulation soit plus superficielle que d'autres. Certaines pathologies favorisent la survenue d'une infection, c'est le cas entre autres de la polyarthrite rhumatoïde, de l'hématome (collection de sang) survenant après l'opération, d'une destruction de tissu, d'un problème de cicatrisation, d'antécédents de type infectieux, d'intervention sur le genou avant la pose d'une prothèse, d'un ulcère de jambe ipsilatéral (du même côté).

Il existe également un risque de survenue de thromboses (obstruction d'un vaisseau par un caillot sanguin), ou d'embolies (obstruction d'une artère pulmonaire). Généralement l'utilisation d'anticoagulant prévient ce genre de complications.

synovial en trop grande quantité dans l'articulation). Une algodystrophie est égal est également susceptible de survenir à l'origine de douleurs en postopératoire sur une prothèse du genou. Le mécanisme de l'algodystrophie serait une mauvaise trophicité (conditions nécessaires à la nutrition et au développement d'un organe). Elle se caractérise par des douleurs et des problèmes de vasomotricité, c'est-à-dire une incapacité de l'organisme à régler la fermeture des artères, des veines et des vaisseaux.Enfin une usure peut entraîner une inflammation des membranes synoviales (membrane fabriquant le liquide synovial) résultat à d'une réaction à la présence dans l'articulation de débris provenant de l'usure la prothèse.Dans ce cas certains examens comme la radiographie et la ponction qui permet de retirer du liquide et de l'examiner afin de mettre en évidence des débris d'usure ainsi qu'une scintigraphie peuvent être utiles pour proposer le diagnostic d'algodystrophie (voir ci-dessus). Enfin, si nécessaire, l'arthroscopie (visualisation directe de l'intérieur de l'articulation par un tube muni d'un système optique) en permettant de faire un prélèvement d'un échantillon de membranes synoviales, donne quelquefois l'origine de douleurs inexpliquées par ailleurs. L'appui sur la jambe est généralement autorisé pendant l'hospitalisation, sauf cas exceptionnel (greffe osseuse, prothèses non cimentées, révision du prothèse du genou). Au domicile, le patient n'a pas besoin d'adapter sa vie quotidienne à sa prothèse le plus souvent. Néanmoins il est nécessaire de prévenir le patient des points suivants :

  • La montée et la descente des escaliers doit être introduite progressivement, et le plus souvent tardivement.
  • Les mouvements sont tous autorisés néanmoins, étant donné les risques de dégradation de la prothèse, il est déconseillé au patient de rester accroupi .
  • La réorganisation des pièces du domicile n'est pas non plus obligatoire
  • La conduite automobile doit être évitée jusqu'à la fin du deuxième mois après l'opération. En tant que passager la voiture n'est pas interdite.
  • Certains sports sont autorisés (natation, cyclisme). Le ski, le golf peuvent être pratiqués très progressivement
  • Le brossage, ainsi que l'hygiène bucco-dentaire, sont également importants afin de prévenir des foyers infectieux susceptibles de surinfecter la prothèse
  • Les surinfections nosocomiales (secondaire à une hospitalisation) telles que la pose d'un cathéter intraveineux, une affection dentaire importante, un ulcère de jambe) rentrent également dans ce cadre, et relèvent d'un traitement par pénicilline et en cas d'allergie par érythromycine à domicile.

 

Complications

Les complications susceptibles de survenir sont :

  • Un descellement (arrachement) exceptionnel en ce qui concerne les prothèses totales du genou. En cas de survenue, il est conseillé de pratiquer une réduction en urgence car il existe des risques de lésions des vaisseaux et des nerfs.
  • Les infections à staphylocoque sont plus importantes par exemple que dans la prothèse de hanche, et se démasquent par la surveillance de la température. L'utilisation d'antibiotiques sans avoir au préalable effectué un antibiogramme (qui permet de mettre en évidence l'antibiotique efficace) ne doit pas avoir lieu car ils risquent de masquer les signes d'infection. Ces affections des prothèses du genou semblent s'expliquer par le fait que cette articulation soit plus superficielle que d'autres.
  • Certaines pathologies favorisent la survenue d'une infection, c'est le cas entre autres de la polyarthrite rhumatoïde, de l'hématome (collection de sang) survenant après l'opération, d'une destruction de tissu, d'un problème de cicatrisation, d'antécédents de type infectieux, d'intervention sur le genou avant la pose d'une prothèse, d'un ulcère de jambe ipsilatéral (du même côté).
  • Il existe également un risque de survenue de thromboses (obstruction d'un vaisseau par un caillot sanguin) ou d'embolie (obstruction d'une artère pulmonaire). Généralement l'utilisation d'anticoagulant prévient ce genre de complications.

 

Prévention

La surveillance de la prothèse du genou passe par des radiographies. Il est nécessaire de rechercher une usure, un descellement.

Une prothèse dure environ 15 à 20 ans si elle a été convenablement posée, et si l'activité du patient n'est pas abusive. Cette longévité est meilleure pour les prothèses totales du genou semi-contraintes.

Le rythme des consultations est variable suivant le chirurgien. Néanmoins celles tournent autour de 2 à 3 ans puis de 10 à 15 ans.

Grâce au dépistage précoce par l'intermédiaire de la radiographie, il est possible d'envisager une reprise de la prothèse avant la survenue de dégâts osseux importants, qui rendront par la suite la réimplantation d'une nouvelle prothèse difficile.

En cas de survenue de douleurs sur les prothèses, il est nécessaire de suspecter une complication, et de demander l'avis du chirurgien qui a opéré. 

  • Quand la prothèse est douloureuse immédiatement et pour la première fois, il est légitime de penser à une infection, ou à une mauvaise de fixation.
  • Quand la prothèse est douloureuse après un certain temps cela peut provenir d'une affection sanguine, d'une fracture de la rotule, ou d'un descellement ainsi que d'une usure quand les douleurs sont apparues progressivement. Dans ce cas, les douleurs sont accompagnées d'un épanchement (fabrication de liquide.

Références

Bibliographie

Turpie A.G., «Deep vein thrombosis prophylaxis in the outpatient setting:preventing complications following hospital discharge»,Orthopedics, 1995,18 (supplément), 15-17.6).Guillemin F., Mailard D.,« la qualité de vie après chirurgie orthopédique des membres inférieurs », Rev. chir. Orthop., 1996,82 (6), barde espacement 549-556.Diduch D.R., Insall J., Scott W.N., Scuderi G.R., Font-Rodriguez D., «Total Klee arthtroplasty in young, active patients. Long-term follow-up and functional lacore»,J. Bone Joint Surg. (Am.), 1997,79 (4), 575-582.

Termes et Articles associés

Voir également