Définition
Définition
L'iridocyclite (en anglais iridocyclitis), est une inflammation aiguë ou chronique, de l'iris.
Généralités
L'iris est la partie colorée de l'oeil, c'est une membrane circulaire servant de diaphragme vertical de l'oeil, séparant la chambre antérieure et la chambre postérieure (qui va jusqu'au cristallin).
En son centre se trouve l'orifice de la pupille qui, grâce à son muscle sphinctérien, contrôle la quantité de lumière entrant dans l'oeil par la fermeture l'ouverture de la pupille.
Symptômes
Symptômes
Les symptômes de l'iridocyclite sont :
- Douleur sourde, plutôt modérée.
- Quelquefois douleur vive.
- Atteinte de l'acuité visuelle.
- Adhérences entre le bord de la pupille, et le cristallin.
Examen médical
Examen physique
Lors de l 'examen du patient, on remarque :
- Rougeur de l'oeil concentré autour de la cornée.
- Le diamètre de la pupille est le plus souvent diminué (myosis).
- Si le patient présente des synéchies (accolements) le bord de la pupille est irrégulier.
- D'autre part, la dilatation obtenue par l'atropine est également irrégulière.
Cause
Cause
L'uvéite antérieure (en anglais anterior uveitis), est due à une réaction inflammatoire de l'iris et du corps ciliaire, entraînant des douleurs vives et des troubles visuels avec une propension (tendance) aux adhérences de l'iris, et du cristallin. Ses principales causes sont :
- Sinusite.
- Abcès dentaire.
- Brucellose (maladie infectieuse des animaux vertébrés, transmissible à l'homme).
- Tuberculose.
- Lèpre.
- Syphilis.
- Leptospirose.
- Candida albicans (essentiellement chez les sujets présentant un déficit immunitaire).
- Histoplasmose.
- Toxoplasmose.
- Onchocercose.
- Toxocarose.
- Herpès.
- Zona.
- Maladie parasitaire.
- Spondylarthrite ankylosante (inflammation des articulations).
- Polyarthrite rhumatoïde.
- Maladie de Steele chez l'enfant.
- Maladie de Behçet (associant des aphtes).
- Sarcoïdose.
- Lupus érythémateux disséminé.
- Syndrome de Behçet.
- Syndrome de Reiter.
Traitement
Traitement
Le traitement de l'iridocyclite est celui de sa cause :
- Il passe par la lutte contre les symptômes inflammatoires, grâce à des collyres dont le but est de dilater la pupille pour éviter les synéchies (accolements).
- La douleur est quelquefois calmée par l'application de compresses chaudes.
- Les collyres à l'atropine (à 1 %) à raison de 2 gouttes 2 fois par jour, sont quelquefois prescrits par les ophtalmologistes (tout en surveillant la tension à l'intérieur du globe oculaire). L'atropine favorise le glaucome, mais dans certains cas elle fait baisser, au contraire, la tension oculaire car elle libère les adhérences de l'iris.
- Il est parfois nécessaire d'avoir recours à la corticothérapie (utilisation de la cortisone). La cortisone est quelquefois utilisée en injections rétro-orbitaires (derrière l'orbite), mais il existe parfois des phénomènes de rebond thérapeutique.
- Les antibiotiques sont utilisés quand il existe une infection. Ils sont employés sous forme de collyres ou en injections intraoculaires (à l'intérieur de l'oeil), ou rétro-orbitaires.
Évolution
Évolution
L'iridocyclite évolue quelquefois vers la chronicité (s'étale sur une longue période), susceptible d'aboutir à un risque plus important de cataracte (perte de transparence du cristallin), et de glaucome (augmentation anormale de la pression à l'intérieur du globe oculaire) avec baisse de la vision.
Cette pathologie a plutôt tendance à récidiver, et touche généralement les deux yeux.