Définition
Définition
Le bartonellose est appelée également maladie de Carrión, verruga du Pérou, pian hémorragique, bouton d’Amboine, fièvre d’Oroya, ou enfin fièvre de Guaitara. Il s’agit d’une maladie infectieuse et d’une variété d’anémie pernicieuse (pour la forme grave) rencontrée dans certaines vallées des Andes. C’est une maladie au cours de laquelle les globules rouges contiennent des petits bâtonnets de coloration bleue (azurophiles).
Généralités
L’agent responsable de la bartonellose est la Bartonella bacilliformis. Il s’agit d’une bactérie mise en évidence par la coloration gram négatif (pour les spécialistes en infectiologie : polymorphe qui attaque les globules rouges). C’est la raison pour laquelle elle est appelée agent pathogène endoérythrocytaire. Ce germe (microbe) attaque également les cellules réticulo endothéliales.
Symptômes
Symptômes
La bartonellose se caractérise soit par des symptômes graves dus à l’infection accompagnée de douleurs et d’une anémie importante, soit par une éruption cutanée ressemblant à des fraises ou à des framboises.
Les patients concernés par la première infection présentent les symptômes suivants :
- Une élévation de la température.
- Des douleurs musculaires (myalgies). Ces myalgies disparaissent spontanément. Ensuite, dans 10 % des cas on constate la présence de ces bactéries de manière continuelle dans le sang susceptible de persister pendant une année.
D’autres patients présentent ce que l’on appelle la fièvre d’Oroya qui constitue la forme septicémique aiguë qui est le résultat d’une invasion très importante des globules rouges avec les symptômes suivants:
- Fièvre élevée.
- Frissons.
- Douleurs dans les articulations (arthralgies).
- Adénopathies (ganglions lymphatiques anormaux).
- Hépatosplénomégalie (augmentation du volume du foie et de la rate).
- Anémie hémolytique et petit ictère (jaunisse) traduisant l’invasion des globules rouges.
Cette forme septicémique est susceptible d’évoluer de manière péjorative en entraînant le décès du patient dans 2 à 4 cas sur 10. Cette évolution péjorative est liée d’une part aux hémorragies qui surviennent, et d’autre part à une infection par salmonelle.
La forme chronique cutanée porte le nom de verruga du Pérou. Il s’agit d’une éruption qui est constituée de petits boutons rouges vifs que l’on appelle des verrucas. En réalité, pour les spécialistes en dermatologie, il s’agit d’éléments papulonodulaire qui se localisent au niveau du visage et aux extrémités des membres. Les patients présentent également des lésions ressemblant à des tumeurs concernant les vaisseaux (tuméfaction pseudo-tumorale angiomateuse) et ont pour caractéristique de saigner facilement quand on les touche. Ces tuméfactions sont soit uniques soit multiples, et peuvent également concerner les zones situées sous la peau (tissu sous-cutané) en ce qui concerne les formes nodulaires. L’évolution de la forme chronique cutanée se fait spontanément vers la guérison au bout de quelques mois (4 à 6). Néanmoins, l’évolution peut également se faire vers l’apparition de fièvre de manière aiguë.
Physiopathologie
La bartonellose est transmise par des phlébotomes (moustiques) qui piquent uniquement la nuit. Ils portent le nom de Lutzomyia verrucarum.
Les minuscules bâtonnets examinés à l’intérieur des hématies (globules rouges) proviendraient de déchets nucléaires (du noyau des cellules).
Épidémiologie
La bartonellose se rencontre dans les vallées des Andes c’est-à-dire en Bolivie, en Équateur, au Pérou, et en Colombie. On la trouve entre 1000 et 3000 mètres d’altitude. Il semble qu’environ 5 % de la population soient concernés par la bartonellose qui procure une immunités durable.
Examen médical
Labo
La coloration obtenus au cours de cette pathologie se fait par la méthode de Gram. La bactérie responsable porte le nom de Bartonella bacilliformis (gram négatif).
Le diagnostic de bartonellose est obtenu par la mise en évidence des bartonelles sur le frottis de sang à l’intérieur des globules rouges ou à l’intérieur des verrucas.
La réaction de polymérisation en chaîne (PCR) permet également d’orienter le diagnostic.
L’hémoculture est positif en ce qui concerne les formes aiguës, plus précisément à la phase qui s’accompagne de fièvre.
Certains laboratoires pratiquent une inoculation au macaque rhésus. Le mot inoculation s’utilise essentiellement pour traduire la pénétration dans l’organisme de germes (bactérie, virus, etc.) ou de toxines (substance libérée par une bactérie pathogène) par exemple.
Traitement
Traitement
L’hospitalisation avec antibiothérapie (utilisation d’antibiotiques) est le plus adaptée.
Les antibiotiques habituellement utilisés sont la tétracyclineapostrophe, l’aminoglycoside ou le thiamphénicol.
Évolution
Évolution
La bartonellose a une évolution favorable en ce qui concerne la forme chronique, mais une évolution grave en ce qui concerne la forme aiguë.
La maladie évolue en deux phases. L’une d’elle s’accompagne de fièvre et de septicémie (passage dans le sang de la bactérie à l’origine de la maladie), on parle alors de la fièvre de la Oroya. L’autre phase, s’accompagne d’une anémie très importante apparaît suivie d’un coma mortel dans environ 40 à 50 % des cas.
Complications
Certaines complications sont susceptibles de survenir. Elle concerne le système nerveux central entraînant l’apparition de crises d’épilepsie, de parésie de manière transitoire et d’excitation, par opposition à l’apathie. Le terme parésie désigne une paralysie partielle ou incomplète.
Prévention
La prévention de la bartonellose passe par la lutte contre les phlébotomes. C’est ainsi qu’il est nécessaire d’éviter l’exposition aux insectes dans les zones d’endémie surtout après le coucher du soleil.
Termes et Articles associés
Voir également
- Mononucléose infectieuse
- Abcès en bouton de chemise
- Délire
- Accès pernicieux
- Crise Acinétique
- Adénopathie
- Syndrome des adénopathies chroniques disséminées
- Lymphadénopathie angio-immonublastique
- A frigore
- Fièvre d’Astrakhan
- Maladie de Bouillaud
- Bouton de fièvre
- Brucellose
- Chikungunya (fièvre à virus)
- Dengue
- Déhydroépiandrostérone et vieillissement
- Épilepsie de l’enfant (traitement chirurgical)
- Epilepsie ou crise comitiale (sans le traitement)
- Epilepsie généralisée
- Epilepsie pleurale
- Epilepsie myoclonique progressive type 2
- Epilepsie (traitement)
- Sodoku
- Fébricule
- Fièvre des vapeurs de métal
- Fièvre aphteuse
- Fièvre bilieuse hémoglobinurique
- Fièvre de coulée
- Fièvre jaune
- Fièvre maremmatique
- Fièvre de la vallée de Pahvant
- Fièvre de Pontiac
- Fièvre (rôle de la)
- Roséole
- Fièvre rhumatismale
- Fièvre d’Auckland
- Fièvre hémorragique de Crimée
- Genou
- Fièvre ménorragique de Trousseau
- Coloration de gram
- Hépatite enzootique
- Maladie de la forêt de Kyasanur
- Maladie de Lafora
- Leishmaniose
- Maladie de Lyme
- Malaria
- Malléole malléolaire
- Maladie périodique
- Maladie des griffes ou griffures de chat
- Épilepsie partielle continue de Kojesnikow
- Epilepsie
- Thyroïdite
- Fièvre typhoïde paratyphoïdes
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- Virus
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- Ictère grave malin
- Lennox-Gastaut et Gibbs
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- Épilepsie intermittente myoclonique de Rabot
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