Terrorisme radiologique

Définition

Définition

Le terrorisme radiologique se définit par la possibilité d’attaques terroristes qui utilisent des engins nucléaires ou des engins émettant des rayonnements. De telles attaques sont maintenant capables de provoquer des répercussions sur l’organisme humain. Celles-ci pouvant être d’ailleurs de nature psychologique ou somatique (organique, physique).

Généralités

Le risque radiologique n’est pas uniquement lié à la bombe atomique. Les radionucléides sont des substances possédant la capacité d’émettre des rayonnements nocifs pour l’organisme humain et animal. Ces radionucléides peuvent être incorporés dans la nourriture, dans l’eau ou dans d’autres substances utilisées par les êtres humains.
En ce qui concerne la bombe atomique elle-même, les effets nocifs ne concernent pas uniquement l’émission de rayonnement dangereux pour l’homme. Mais, il existe d’autres effets tels que l’effet de souffle que les Anglais appellent blast. Les brûlures, ainsi que l’exposition aux sources de rayonnements radioactifs et la radio contamination externe ou interne, font également suite à une explosion atomique.
Les principaux rayonnements émis par les substances radiologiques sont dangereux pour l’organisme humain. Il s’agit d’isotopes proviennant de particules où de l’énergie entraîne l’apparition de ces rayonnements. Un isotope est un produit constitué d’atomes ayant le même nombre d’électrons et de protons mais pas de neutrons. Ils ont la propriété d’émettre des rayonnements utilisés en thérapeutique (télécobalthérapie), ou pour faire un diagnostic (iode, phosphore radioactif). Ces isotopes sont les suivants :

  • Le rayonnement alpha provient essentiellement de l’uranium et du plutonium. Ce type de rayonnement représente un faible risque car ils sont arrêtés entre autres par les vêtements. Si, néanmoins, les rayonnements alpha parviennent à pénétrer l’intérieur de l’organisme, ils vont entraîner des destructions cellulaires relativement significatives.
  • Le rayonnement bêta est constitué d’électrons, à l’instar du rayonnement alpha il ne constitue pas un danger pour l’organisme sauf pour une irradiation poursuivie en une grande quantité. Les vêtements sont également, dans ce cas, capables d’arrêter ce type de rayonnement.Le rayonnement bêta est susceptible d’entraîner l’apparition de brûlures semblables à une brûlure thermique c’est-à-dire par le feu dont le traitement sera identique.
  • Les rayonnements gamma et les rayons X sont des rayonnements constitués de photons (particules de lumière). II s’agit de rayonnements électromagnétiques sans charge. Les rayons X quant à eux sont le résultat d’une décélération mécanique brutale d’électrons qui heurtent une cible de métal lourd comme par exemple le tungstène (métal gris utilisé dans la fabrication des filaments de lampes à incandescence). Ces deux rayonnements ont la capacité de pénétrer très facilement dans la matière, c’est la raison pour laquelle on les appelle rayonnements pénétrants. Les effets délétères qui en résultent sont des radiations ayant la capacité de provoquer une irradiation de l’ensemble du corps.
  • Les particules neutroniques qui ont la caractéristique d’être émises au moment de l’explosion nucléaire possèdent une grande énergie, et ont par conséquent un pouvoir de pénétration important dans les tissus humains.Les particules neutroniques sont le type même de rayonnements susceptibles d’être rencontrés dans la majorité des scénarios de terrorisme radiologique.

En ce qui concerne les rayonnements liés au proton et ceux liés aux rayons X, le résultat (pour les spécialistes) est l’effet délétère de l’ionisation de l’ADN, et entraîne non seulement la formation de radicaux libres mais également des dommages au niveau de l’ADN lui-même.

Les unités utilisées dans ce texte sont les suivantes :

  • La rade : elle est la dose absorbée de radiations. Elle représente l’énergie qui est délivrée de la matière vivante.
  • Le Gray (La rade traditionnelle a été remplacée par le gray qui est l’unité du système international (SI) ; de telle façon que 100 rades = 1 gray.

Le danger du terrorisme radiologique est en fonction du type d’exposition.
En cas de contamination externe, se caractérisant par des dépôts de particules radioactives sur la surface du corps mais aussi sur les vêtements, la peau et des cheveux, il suffit de déshabiller l’individu qui a été soumis à ce type de radiations.
En effet, en cas d’attaque terroriste de ce type se sont essentiellement les particules alpha et bêta qui seraient émises. Les particules alpha ne franchissent pas la barrière de la peau, et elles n’entraînent pas ou peu d’effets sur l’organisme. Les émetteurs bêta, quant à eux, peuvent entraîner des brûlures ou des lésions de la peau plus importantes que pour les particules alpha. Les émetteurs gamma eux, beaucoup plus que pour les particules alpha et bêta, sont susceptibles d’entraîner non seulement des lésions localement, mais aussi des irradiations globales, ou si on préfère un syndrome d’irradiations globales. Dans ce cas de figures, les individus irradiés par des particules alpha, bêta ou gamma ne représentent pas vraiment un danger pour le personnel soignant qui les accueille. Il est toutefois nécessaire de maintenir à distance les individus victimes d’irradations pour diminuer le risque chez le personnel soignant. L’utilisation de sur blouse à usage unique est essentielle à fin de protéger le personnel de santé.

En ce qui concerne la contamination interne, elle se produit après absorption du produit radioactif soit que celui-ci a été inhalé ou ingéré, c’est-à-dire avalé, soit qu’il ait pénétré dans l’organisme à travers une plaie, une brûlure ou à travers la peau sous la forme d’une pommade par exemple. Il faudra avant tout penser à l’appareil respiratoire qui est la principale porte d’entrée aboutissant à une contamination interne. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de procéder rapidement à un nettoyage alvéolaire de façon à débarrasser l’individu de toute substance radioactive qu’il a sans doute respiré.
Quand une personne a avalé un produit radioactif et que celui-ci a pénétré à l’intérieur du tube digestif, la dangerosité du produit est en relation directe avec sa structure chimique et sa solubilité.
Les plaies soumises à un rayonnement dangereux doivent également être nettoyées et décontaminées le plus rapidement possible.

Quand l’individu est soumis à une exposition localisée, c’est-à-dire une zone bien précise du corps, ceci entraîne l’apparition de lésions plus ou moins importantes de la peau et du tissu sous-cutané. Ces lésions sont très proches, très voisines d’une brûlure thermique (par la chaleur). L’évolution d’une exposition localisée à une source de radio est la suivante :

  • Apparition d’une dépilation.
  • Apparition d’un érythème (rougeur cutanée).
  • Apparition d’une desquamation suivie d’une ulcération (pertes locales plus ou moins profondes de substance au niveau de la peau).
  • Apparition de phlyctènes ou de nécrose, c’est-à-dire de lésions, de destruction de tissu plus ou moins importante selon la localisation et selon la gravité de l’exposition, ainsi que le temps d’exposition.
  • Une alopécie qu’ils soient passagères soit permanente toujours dépendante de la dose.

Les lésions cutanées apparaissent quelquefois seulement quelques jours, voire quelques mois après l’irradiation. Il en est de même du processus de cicatrisation qui sera relativement lent pouvant durer plusieurs mois. Beaucoup plus tardivement, sont susceptibles d’apparaître des troubles de la circulation locale comme la télangiectasies ou l’hyperkératose, c’est-à-dire d’épaississement de la peau.

Traitement

Traitement

Le traitement sera alors l’utilisation d’analgésique ou d’antidouleur, et la prévention de l’infection.
Dans certains cas, quand le patient souffre de brûlures sévères, il est nécessaire d’intervenir chirurgicalement, et le plus souvent de tenter des greffes de peau, parfois même d’effectuer des amputations.

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