IRM (imagerie par résonance magnétique)

Définition

Définition

L'I.R.M permet l'étude de certains tissus de l'organisme, en cherchant la fréquence, faisant entrer en résonance, les noyaux atomiques identiques (protons par exemple).

Généralités

La résonance magnétique nucléaire, possède des avantages, que ne possède pas le scanner ou la radiographie classique (elle ne délivre pas de rayons X), en étant inoffensive.

Elle est également plus sensible aux lésions cérébrales, en donnant une meilleure identification des lésions, et de l'anatomie du système nerveux central.

Elle possède néanmoins quelques désavantages :

  • Son coût.
  • Son temps relativement long.
  • L'absence d'identification des calcifications (dépôts minéraux dans l'organisme).
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  • Les difficultés de distinction entre un œdème (collection de liquide) et une tumeur.
  • L'impossibilité d'utilisation en présence d'un corps métallique (clips vasculaires, prothèses cardiaques).
  • Le délai d'attente.

Historique

Conçu par Édouard Mills Purcellet et Félix Bloch, qui ont obtenu le prix Nobel de physique 1952 pour cela, le phénomène de résonance magnétique, a permis d'obtenir des images à partir de 1972, et tout particulièrement, des applications médicales dans les années 80.

Classification

IRM-écho-planar :

Il s'agit d'une technique due aux améliorations récentes des gradients, des logiciels et des processeurs à grande vitesse des ordinateurs, qui permettent maintenant, d'acquérir rapidement des images par résonance magnétique du cerveau. Avec l'I.R.M. écho-planar (EPI), pour les spécialistes, des gradients rapides sont commutés, à grande vitesse, de façon à faire naître l'information, qui est utile pour constituer une image de synthèse.
En imagerie écho de spin de routine, les images du cerveau, sont obtenues habituellement en 5 à 10 minutes. Avec cette technique d'I.R.M. écho-planar, l'ensemble des informations, qui permettent d'obtenir une image, est acquis en 50 à 150 millisecondes. En ce qui concerne l'ensemble du cerveau, ceci est obtenu en une à deux minutes. Bien entendu, si on désire une résolution plus importante, la réponse est plus longue. C'est ainsi que l'I.R.M. écho-planar permet de diminuer et de réduire le nombre d'artéfacts, qui sont liés au mouvement des viscères, et au mouvement du patient. Cette technique permet d'obtenir des images de perfusion, de diffusion, d'I.R.M. fonctionnelle et une étude cinétique. Un artefact ou artéfact, est un phénomène, ou structure artificielle, dont l’apparition est liée à la méthode utilisée lors d’une expérience, en quelque sorte des bribes d'images radiologiques, inutiles à la compréhension et non désirées.

I.R.M. écho-planar de perfusion et I.R.M. écho-planar de diffusion, vont permettre d'obtenir des images de lésions précoces du cerveau, après un accident ischémique (diminution de l'arrivée du sang au niveau des tissus nerveux). Ces techniques peuvent être utiles pour mettre en évidence un infarctus ainsi qu'une pénombre ischémique.

I.R.M. de diffusion : est une technique très sensible, permettant de mettre en évidence, un accident vasculaire cérébral aigu, qui s'est constitué depuis moins d'une semaine. Elle permet également, de mettre en évidence, des lésions de l'encéphale ou d'un abcès en train de se constituer. Ces lésions se traduisent par une réduction de diffusion, par un signal hyperdense.

I.R.M. fonctionnelle du cerveau : est une technique D'I.R.M. écho-planar permettant de localiser une ou plusieurs zones du cerveau, qui sont activées, alors que le patient exécute certaines tâches. L'activité des neurones entraîne l'arrivée accentuée de sang artériel, au sein de régions spécifiques du cortex cérébral. Ceci aboutit à la modification, relativement légère, de l'équilibre entre l'oxyhémoglobine et la désoxyhémoglobine. C'est ainsi que l'I.R.M. fonctionnelle a permis de différencier le cortex somato-sensitif du cortex auditif. L'I.R.M. fonctionnel est également utilisé dans la recherche en neurosciences. En effet elle permet de déterminer la localisation de certaines fonctions du cerveau.

Examen médical

Technique

Pour exécuter cet examen, le patient  retirera tout objet à base de métal (montre, soutien-gorge etc…) susceptible de gêner son bon déroulement. Le maquillage et certains cosmétiques sont prohibés également, les plombages dentaires peuvent entraîner des images déformées.

Le patient une fois allongé sur une table, est glissé dans un tunnel ouvert aux deux extrémités et situé au centre d'un champ électromagnétique intense, ne présentant aucun danger pour le patient.

La survenue d'un son relativement fort, lui indique l'émission des ondes de radiofréquence et un système microphonique lui permet de rester en contact avec un médecin.

Quelquefois une anesthésie générale est nécessaire, quand le patient présente des contre-indications d'ordre psychologique (phobie, hyperactivité), ou quand il s'agit d'un enfant.

L'injection d'un produit destiné à améliorer l'image, ne contenant pas d'iode (sans effets secondaires à type d'allergie, mais néanmoins contre-indiqué chez la femme enceinte), mais du gadolinium est parfois nécessaire.

Cet examen qui dure environ une demi-heure, voire trois quarts d'heure, ne nécessite aucune préparation, ni hospitalisation, ni régime préalable.

Une fois exécuté, le patient sort immédiatement du centre de radiologie où s'est déroulé l'examen.

Contre-indications :

  • Les objets métalliques présents dans l'organisme (clip vasculaire, stimulateur cardiaque, etc…) et décelés par une radiographie préalable contre-indiquent formellement l'IRM.
  • Les prothèses de hanche et le matériel utilisé par le chirurgien orthopédiste, ainsi que le matériel dentaire usuel ne sont pas une contre-indication.
  • Patient particulièrement corpulent.

 

Cause

Cause

L'imagerie par résonance magnétique donne des images de la colonne vertébrale, et de la moelle épinière, contenue dans celle-ci, sans nécessiter le plus souvent d'injection de produit de contraste.

Les résultats sont meilleurs que pour la myélographie.

Cette technique est particulièrement utilisée dans :

  • La sclérose en plaques et les autres maladies, où il existe une modification du tissu nerveux du cerveau et de la moelle épinière.
  • Les atteintes de la substance blanche dues à un problème vasculaire (ischémie).
  • Les malformations congénitales et les problèmes de développement du système nerveux central.
  • Les problèmes vasculaires, dans ce cas certaines lésions ne sont pas visualisées avec le scanner (petites hémorragies).
  • La hernie discale située dans la colonne vertébrale dorsale.
  • Les atteintes de la moelle épinière (myopathie).
  • Les métastases (cancer à distance à partir d'un foyer initial).
  • Les tumeurs.
  • Les affections de la myéline (gaine graisseuse entourant les nerfs dans la substance blanche) : démyélinisation.
  • Les abcès des méninges.
  • Les pathologies secondaires à des opérations portant sur la moelle épinière et le rachis dans sa globalité, l'IRM permet d'explorer la fibrose cicatricielle (modifications du tissu dues à la cicatrisation) susceptible d'entraîner d'autres lésions.
  • Les malformations de la moelle épinière (syringomyélie).
  • Les lipomes (collections contenant de la graisse).