Scanner

Définition

Définition

Appareil radiologique particulier autorisant l'étude en différentes coupes du corps humain ou animal grâce à l'utilisation d'un appareil complexe : le scanner à rayons X appelé également le tomodensitométre, le scanographe, le scanner ou scanneur, mis au point par la firme anglaise : EMI-Musical Industries.

Généralités

La tomodensitométrie va permettre de mettre en évidence des malformations cérébrales (touchant les artères et les veines, des hémorragies cérébrales et les ischémies (diminution de la vascularisation) artérielles. Des tumeurs du cerveau sont également mises en évidence par l'utilisation de scanner.

En cas de survenue d'un traumatisme crânien, le scanneur permet d'étudier avec précision le lieu et la gravité cet incident.

Les investigations peuvent également se faire au niveau de l'œil, du nerf optique, des différentes glandes de l'organisme y compris l'hypophyse qui est une glande située à la base du cerveau, etc. Ceci est obtenu en faisant une tomodensitométrie cranio-encéphalique appelée également scanner cérébral.

La tomodensitométrie orbitocéphalique appelée également scanner orbitaire va permettre l'exploration des parois de l'orbite, de l'œil proprement dit, du nerf optique et des muscles situés en périphérie du globe oculaire. Certaines structures de taille minime comme les glandes lacrymales, certains vaisseaux peuvent également être investiguer par la tomodensitométrie orbitocéphalique. Dans certains cas il est nécessaire d'effectuer une injection de produit de contraste sachant que les tissus traversés par les rayons X sont radiotransparents et que l'utilisation de ce produit de contraste permet d'obtenir « une ombre » sur les clichés radiographiques, scanographiques plus précisément.

La tomodensitométrie thoracique appelée également scanner thoracique permet l'exploration du thorax et des organes qu'il contient : aorte et autres vaisseaux, poumons, médiastin.

La tomodensitométrie rachidienne ou scanner rachidien permet l'étude du rachis (colonne vertébrale) et plus précisément des disques situés entre chaque vertèbre (disques intervertébraux) permettant ainsi de visualiser s'il existe ou pas la présence d'une hernie du disque intervertébral susceptible d'être à l'origine d'une sciatalgie (douleurs liées à une irritation de la racine du nerf sciatique). Ce type d'examen permet également de mettre en évidence des lésions de la moelle épinière et des nerfs rachidiens (nerf sortant de la moelle épinière entre chaque vertèbre).

La tomodensitométrie abdominale appelée scanner abdominal autorise l'étude de la cavité abdominale dans son ensemble et bien entendu des organes qui s'y trouvent : le pancréas, les reins, le foie, l'aorte abdominale, la rate, la veine cave inférieure, le tube digestif, la vessie etc.La tomodensitométrie pelvienne ou scanner pelvien étudie, tout particulièrement chez la femme, la cavité délimitée par le bassin et contenant les organes génitaux tels que le vagin, l'utérus, les ovaires électrons. Dans les deux sexes, cet examen permet l'investigation des parois du rectum, des muscles s'insérant à l'intérieur du bassin, du plancher pelvien, et des organes urinaires et génitaux masculins.

Historique

Le premier scanner à rayons X a été inventé par un ingénieur britannique : Godfrey Newbold Hounsfield qui fut présenté pour la première fois en 1972. Ce savant a obtenu le prix Nobel de médecine en 1979 pour cette invention.Les premières images de tomodensitométrie furent réalisées sur le cerveau permettant ainsi de montrer très nettement les cavités des ventricules du cerveau (contenant le liquide céphalo-rachidien). Par la suite, elles ont été effectuées sur l'ensemble du corps humain.

Classification

Il existe plusieurs variétés de scanner (liste non exhaustive) :

  • Le scanner hélicoïdal ou spiralé appelé en anglais spiral computorized tomography dont le principe associe une rotation en continu du tube qui émet des rayons X et un déplacement également continu et linéaire de la table où le patient est allongé. Grâce à cet appareil il est possible d'obtenir des images en trois dimensions.
  • La tomographie d'émission à positrons ou positons. Grâce à cet examen il est non seulement possible de voir sur un ordinateur un cerveau ou un autre organe en trois dimensions et sous différents angles, mais aussi d'étudier son métabolisme (fonctionnement) intime (consommation d'oxygène, de sucre etc.). Cette technique consiste à associer une tomographie et une détection de positrons (électrons chargés positivement). La tomographie est un procédé radiologique qui permet de prendre des clichés d'un organe par plans. La TEP nécessite l'injection de quantités infimes de molécules radioactives. Ces molécules s'accumulent dans certaines zones préférentielles du cerveau ou d'un autre organe et se fixent spécifiquement puis émettent des positons. Il s'agit de particules élémentaires de la même masse que l'électron et de charge opposée. Le positon peut-être comme l'électron issu de la dégradation d'un nombre élevé d'isotopes radioactifs. Certains de ces isotopes sont utilisés en médecine nucléaire. Un isotope est un produit constitué d'atomes ayant le même nombre d'électrons et de protons mais pas de neutrons. Ils ont la propriété d'émettre des rayonnements utilisés en thérapeutique (télécobalthérapie), ou pour faire un diagnostic (iode, phosphore radioactif). Les molécules utilisées sont marquées par un isotope de base constitutive de la matière vivante (carbone 11, O 15, N 13). Par l'intermédiaire de ces isotopes, il est possible de « marquer » c'est-à-dire de laisser une trace sur certaines molécules biologiques (appartenant à l'organisme) simples comme l'eau. Ces traceurs permettent ensuite de mesurer le débit sanguin et celui du glucose (sucre) radioactif. On obtient de cette manière une image de l'activité et du fonctionnement du cerveau. Autrement dit, cet appareil renseigne sur la biochimie des organes mais nécessite l'utilisation d'un marqueur radioactif qui émet des photons (gain de lumière) de très courte durée de vie d'où la présence nécessaire d'un accélérateur de particules à proximité immédiate des appareils. Cela constitue un des inconvénients de la tomographie par émission de positons, avec son coût. En effet cet appareil ne peut fonctionner que s'il possède à proximité de lui un cyclotron médical qui va fabriquer au fur et à mesure des radio-isotopes qui ont une courte durée de vie.

Examen médical

Technique

 

 

Déroulement de la séanceAprès avoir injecté au patient un produit de contraste contenant de l'iode dans une veine au pli du coude, grâce à l'utilisation d'un fin cathéter, afin d'obtenir une meilleure visualisation des organes, ou encore après avoir demandé au patient d'avaler un produit de contraste, on place le patient (qui est à jeun) et qui n'a pas bu ni fumer depuis au moins six heures, dans l'ouverture circulaire du scanner.

Le patient est installé sur un lit, sorte de chariot sur lequel il est disposé et qui va se déplacer dans l'axe de l'appareil.

Le scanner émet alors un faisceau de rayons X qui tourne autour de la région que l'on désire examiner et l'on obtient ainsi chaque coupe séparément en quelques secondes.

Il est nécessaire que le patient soit complètement immobile avec obligation au besoin d'arrêter sa respiration. Des techniques plus modernes alliant la puissance des ordinateurs, permet maintenant aux patients de respirer normalement.

Entre deux coupes qui se suivent le chariot se déplace de 1 à quelques millimètres selon l'organe que l'on désire explorer.

L'examen dure environ entre un quart d'heure et un peu moins d'une heure.

Les résultats sont immédiatement connus et quelquefois même transmis au patient. Le radiologue qui a effectué l'interprétation des résultats effectue un compte-rendu qui sera envoyé au médecin traitant.

L'avantage de cette technique par rapport à la radiographie classique est l'obtention grâce à sa sensibilité, de résultats, coupe par coupe, des éléments jusqu'alors confondus sur les clichés radiographiques standards.

L'appareil envoie un faisceau très fin de rayons X qui permet l'exploration des différentes parties de l'organisme que l'on désire étudier et ceci sous forme de tranches minces. Il utilise l'absorption des rayons X en relation directe avec la densité des tissus que les rayons ont rencontré.

La quantité de rayons X délivrés étant connue, il est ainsi possible de calculer à partir des détecteurs sensibles qui sont placés en couronne dans l'appareil, diamètre par diamètre de rotation, la quantité de rayons X absorbés par les différents tissus recevant ces rayons.

Grâce à l'obtention d'un coefficient d'absorption qui est calculé par un ordinateur et à la transformation en fonction des différence de densité selon le tissu rencontré par les rayons X, on obtient sur un écran de télévision (écran cathodique, moniteur) une luminosité (brillance) d'un spot (point). Autrement dit l'ordinateur effectue des analyses de densité radiologique point par point (voxel). Les coupes ainsi obtenues sont perpendiculaires au grand axe du corps. Grâce à l'utilisation de certains logiciels informatiques il est possible maintenant d'obtenir des images en trois dimensions par reconstruction des coupes obtenues entre elles.

Le mot voxel est anglais et caractérise le volume d'une image qui est numérisée et qui représente un corps en trois dimensions.

 

 

Évolution

Complications

La tomodensitométrie est un examen tout à fait anodin. Il existe néanmoins quelques contre-indications :

  • Patients claustrophobes, anxieux, malades psychiatriques graves nécessitant une prémédication (le patient reçoit des médicaments pour faciliter l'examen)
  • Certains enfants turbulents ayant du mal à se maîtriser nécessitent une prémédication
  • Grossesse (danger pour le fœtus en raison des rayons X)
  • Allergie à l'iode (asthme, eczéma, dermatose etc.) nécessitant quelquefois un traitement antiallergique pendant trois jours avant l'examen
  • Insuffisance de fonctionnement d'un organe (rein, foie)

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