Définition
Définition
Le cancer est le terme désignant l'ensemble des tumeurs malignes se développant rapidement, et ayant tendance à se généraliser (métastases).
On appelle cancérisation la transformation des cellules saines composant un tissu, en cellules néoplasiques (cancéreuses) du même type.
Tous les tissus de l'organisme sont susceptibles de subir une cancérisation; aucun organe n'y échappe.
Généralités
Le pouvoir cancérogène (appelé également cancérigène ou carcinogène) concerne tout ce qui peut provoquer le développement d'un cancer, ou d'un processus lésionnel pouvant être à l'origine d'un cancer.
Historique
La cancérologie ou carcinologie, terme utilisé par Ducuing, est l'étude scientifique des cancers et de leurs traitements.
Le terme cancérophobie (issu de cancer et du grec phobos : peur, en anglais cancerophobia) est la peur angoissante, pas toujours justifiée, qu'éprouvent certaines personnes d'être atteintes par un cancer.
Le terme cancroïde (issu de cancer et du grec eidos : forme, en anglais concroid) est le qualificatif utilisé en 1806 par Alibert pour désigner une tumeur, siégeant au niveau de la peau, appelée quelques années plus tard chéloïde, et correspondant à une variété de cancers cutanés (de la peau) ayant une évolution moins rapide que les autres cancers.
Ce type de lésion cutanée siège avant tout au visage, et plus précisément aux lèvres.
Classification
Les cancers sont classés selon leur type histologique (l'histologie est l'étude des tissus) en :
- Carcinomes (appelés également cancers épithéliaux ou épithéliomas). Il s'agit d'une tumeur maligne se développant aux dépens des tissus épithéliaux. Les tissus épithéliaux sont des tissus de recouvrement et de protection de la surface de certains organes du corps humain situés à l’extérieur, comme la peau et les muqueuses des orifices naturels entre autres. Les tissus épithéliaux constituent également les glandes. Il existe plusieurs sortes de tissus épithéliaux : l’épiderme en est un. Le terme de carcinome est préférable à celui d’épithélioma. Mais l'usage a conservé la dénomination d'épithélioma pour désigner certaines maladies, surtout cutanées, comme l’épithélioma basocellulaire ou spinocellulaire. On distingue à l'intérieur même des épithéliomas :
- L’épithélioma basocellulaire, variété de tumeur cutanée de la couche profonde l’épiderme dont la malignité est réduite.
- L’épithélioma spinocellulaire, variété de tumeur cutanée ou muqueuse de nature maligne et qui se développe aux dépens des kératinocytes de l'épiderme.
- L’épithélioma intra-épidermique, variété de tumeur cutanée relativement rare pouvant correspondre à une lésion débutante, précancéreuse, d'épithélioma basocellulaire ou spinocellulaire.
- Sarcomes d'origine conjonctive. Cette tumeur maligne se développe aux dépens du tissu conjonctif (tissu de soutien présent dans l’organisme) et possède la caractéristique d’être composée de cellules en prolifération (multiplication) très actives et ne donnant naissance qu’à des éléments qui ne sont pas complètement développés, à l’image du tissu embryonnaire. Les sarcomes représentent environ 2 % de l’ensemble des cancers. Ils surviennent essentiellement chez les sujets jeunes, et chez les enfants. Leur principale caractéristique, est leur facilité à envahir les tissus environnants, mais également à disséminer loin de la tumeur primitive sous forme de métastases. Ils évoluent rapidement et on en distingue 2 types, selon qu’ils se développent sur le tissu conjonctif commun, ou dans le tissu spécialisé. Les sarcomes du tissu conjonctif commun se développent aux dépens des tissus de soutien : ce sont les fibrosarcomes et les histiocytofibromes malins. On rencontre cette variété de tumeur le plus souvent au niveau des membres, dans la peau et le péritoine. Elles ont tendance à comprimer les tissus de voisinage et à disséminer sous forme de métastases, par l’intermédiaire du sang, au niveau des poumons entre autres.
- Tumeurs du système lymphatique (lymphoïdes), tumeurs de la moelle osseuse et leucémies.
- Métastases. Les tumeurs malignes qui s'étendent rapidement ont tendance à se généraliser. Elles sont multiples, et encore imparfaitement connues. Une métastase correspond à la migration, par voie sanguine ou à travers le système lymphatique, de substances pathologiques telles que des virus, des bactéries, des parasites et de cellules cancéreuses qui sont issues d'une lésion initiale. La caractéristique principale des tumeurs malignes est de métastaser. Plus précisément, les métastases sont provoquées par le détachement des cellules de la tumeur d'origine (primitive). Puis, ces cellules effectuent une migration dans les vaisseaux sanguins, ou dans les vaisseaux lymphatiques. Ensuite, elles se fixent dans un organe (le foie, le cerveau, l'os, les poumons, etc…) Certains cancers ont des métastases précoces, c'est-à-dire avant que la tumeur primitive ne soit détectée. D'autres cellules cancéreuses primitives, ne donnent jamais de métastases. Le site de la métastase va dépendre du type de cancer. Ainsi, un cancer du sein métastase essentiellement dans le foie, les os, les poumons, le cerveau et la peau. Un cancer digestif donne avant tout des métastases dans le foie.
Symptômes
Physiopathologie
Le terme métastase n'a pas toujours désigné la migration des substances pathologiques. Ainsi, pour les anciens, il s'agissait du transport de la substance pathologique de l'organe où elle s'est tout d'abord fixée, sur des parties plus ou moins éloignées. Autrement dit une métastase, qui est habituellement le signe d'une généralisation de cancer, correspond à la migration par voie sanguine, ou à travers le système lymphatique de substances pathologiques telles que des virus, des bactéries, des parasites et surtout des cellules cancéreuses qui sont issues d'une lésion initiale. La propriété principale des tumeurs malignes est de métastaser. Plus précisément les métastases sont provoquées par le détachement de cellules de la tumeur d'origine (primitive). Puis ces cellules effectuent une migration dans les vaisseaux sanguins, ou dans les vaisseaux lymphatiques. Ensuite, elles se fixent dans un organe, qui peut être le foie, cerveau, os, les poumons etc..
Le terme métaplasie qui ne doit pas être confondu avec celui de métastases, désigne quant à lui, une transformation d'un ensemble de cellules (regroupées sous la forme d'un tissu) différenciées en un autre groupe de cellules . La localisation dans l'organisme, de ce nouveau tissu, est quant à elle anormale.
Selon les cancers, les métastases sont précoces, c'est-à-dire avant que la tumeur primitive ne soit détectée. D'autres cellules cancéreuses primitives ne donnent jamais de métastases. Globalement les métastases sont d'autant plus fréquentes qu'elles présentent un volume important. Le site de la métastase va dépendre du type de cancer.
- Le cancer du sein métastase essentiellement dans le foie, les os, les poumons, le cerveau et la peau.
- Le cancer digestif donne essentiellement les métastases dans le foie.
On distingue les métastases selon les organes :
- Les métastases hépatiques (du foie) se localisent secondairement à partir d'un cancer situé dans un autre organe. Le cancer primitif est généralement situé dans le côlon, l'estomac, les bronches, le pancréas ou encore le sein. Le diagnostic de métastases hépatiques est effectué grâce au scanner, à l'échographie, et à la biopsie de la tumeur. Celle-ci permet d'obtenir un examen histologique (étude des cellules composant la métastase). En cas de métastase unique, ou éventuellement d'un petit nombre, une intervention chirurgicale ayant pour but l'ablation des cellules cancéreuses métastasées est possible.
- Les métastases pulmonaires. Environ 1/3 des cancers (toutes origines confondues) sont susceptibles d'entraîner des métastases des poumons au cours de leur évolution. En effet les poumons, considérés comme un filtre interposé dans la circulation sanguine, piègent les cellules tumorales qui se détachent de la tumeur primitive. Les métastases pulmonaires sont soit uniques, soit multiples (« en lachés de ballons»). Elles envahissent de manière diffuse les vaisseaux lymphatiques. Quelquefois, les métastases pulmonaires, s'accompagnent de métastases au niveau des plèvres (membrane de recouvrement et de protection des poumons).
- Les métastases osseuses sont le plus souvent secondaires à un cancer viscéral. Elles peuvent également être dues à un envahissement de voisinage à partir d'une tumeur située à proximité du tissu osseux ou du tissu sanguin (hémopathie : maladie du sang). Les métastases osseuses se révèlent le plus souvent par des factures qui surviennent spontanément ou encore après un traumatisme minime (on parle alors de fractures spontanées). Les cancers primitifs, responsables des métastases osseuses, sont le plus souvent des cancers du sein, des poumons, de la prostate, de la thyroïde, et du tube digestif. Les métastases sont susceptibles de survenir alors que le cancer primitif est inconnu, et certains patients révèlent un cancer jusque-là silencieux. Le traitement des métastases osseuses fait appel à l'hormonothérapie (utilisation d'hormones) du cancer primitif c'est-à-dire du sein ou de la prostate.
Examen médical
Labo
Il est possible de provoquer un cancer chez un animal (en l'occurence la souris) en badigeonnant celui-ci de goudron à plusieurs reprises sur la peau rasée. Cette expérience a servi à démontrer le processus de survenue des cancers cutanés chez certains travailleurs en contact avec le goudron, ou des substances en contenant, telles que la suie, le brai (substance solide ou pâteuse de la distillation de matières d'origine organique : brai de houille, brai de pétrole, d'origine végétale) entre autres. I
Immédiatement après le contact apparaissent des lésions cutanées (dermatose) puis des modifications de l'épiderme, et l'apparition d'un cancer. Ces substances agissent également de façon générale sur l'organisme et sont susceptibles d'entraîner un cancer du scrotum ou du foie.
Les marqueurs tumoraux sont des éléments qui permettent de détecter la substance sur laquelle ils sont fixés.
L'antigène CA est le nom générique de divers antigènes qui sont utilisés comme marqueurs des tumeurs.
En fait, ils sont utilisés essentiellement pour la surveillance de l’évolution plus que pour le dépistage, car ils manquent de sensibilité ou de spécificité vis-à-vis de chaque organe.
Cause
Cause
Communément, Il est admis que le cancer est le résultat d'un déséquilibre entre d'une part les mécanismes de défense (système immunitaire de l'organisme), et d'autre part les mécanismes à l'origine d'un développement anarchique des cellules.
Il semblerait, plus précisément, exister une première étape concernant une éventuelle modification du code génétique de la cellule. Celui-ci, longtemps resté latent ("muet"), transformerait dans un deuxième temps la cellule normale, en cellule cancéreuse, sous l'action de divers agents (cités ci-après) qui s'appellent des agents inducteurs.
L’adjectif oncogène désigne ce qui possède la propriété de provoquer une prolifération tumorale cancéreuse. Ce terme est utilisé dans le langage médical pour désigner les gènes dont l'activation engendre le développement d'un cancer. Autrement dit, il s'agit d'un gène localisé sur un virus, ou dans une cellule, et capable de transformer une cellule normale en une cellule cancéreuse. Les nitrites, certaines substances, les rayonnements ionisants ont des pouvoirs oncogènes.
Le terme oncogénèse est synonyme de cancérogenèse. Un gène est un segment d’ADN capable de donner des ordres pour que soit fabriqué n’importe quel élément de l’organisme. L’ADN est le constituant intime des chromosomes qui permettent ainsi de transmettre les propriétés héréditaires de tous les êtres vivants.
On constate, au cours du cancer, une multiplication des cellules dont le mécanisme n'est pas connu avec précision. Les cancers semblent se développer plus facilement quand les cellules de l'organisme présentent un pouvoir cancérigène ou cancérogène latent.
Dans un deuxième temps, et sous l'effet des facteurs précédemment cités, ces mêmes cellules se mettraient à se diviser de façon anarchique, incontrôlées et incessantes. En effet, à l'état normal, l'organisme s'oppose à la prolifération incontrôlée des cellules qui le composent : la prolifération des cellules est harmonieuse, leur multiplication survenant essentiellement quand l'organisme présente des pertes tissulaires (les tissus étant constitués d'un ensemble de cellules). Les multiplications cellulaires, c'est-à-dire la réparation cellulaire, interviennent également en cas d'incident faisant suite à une maladie ou au vieillissement.
Facteurs de risque cancérogène :
- Les cancers seraient favorisés par un terrain héréditaire prédisposant, des facteurs d'environnement très divers : produits chimiques (tabac, goudron, …), radiations, virus, climat, stress, habitudes alimentaires malsaines, etc…
- Ce rassemblement hétéroclite de causes est susceptible de libérer le pouvoir cancérogène que certaines cellules gardent à l'état latent.
Traitement
Traitement
Le traitement des cancers est fonction de l'organe atteint.
Il fait appel à :
- La radiothérapie (utilisation des rayons X comme traitement).
- La chimiothérapie (utilisation de certains médicaments : antimitotiques).
- L'utilisation des hormones (hormonothérapie).
- La chirurgie.
Évolution
Diagnostic différentiel
Le terme de métastase ne doit pas être confondu avec celui de métastable qui désigne une substance apparemment stable mais susceptible d'être transformée en un état d'une stabilité supérieure, sous l'influence d'excitations et plus précisément de stimulations plus importantes.
Il ne doit pas non plus être confondu avec celui de métaplasie, qui désigne les modifications pathologiques d'un tissu (ensemble de cellules) en un autre tissu dont la structure et la fonction sont différentes.
Références
Images
Termes et Articles associés
Voir également
- Mononucléose infectieuse
- ADN (acide désoxyribonucléique)
- Cellule (constituant de la)
- Chimiothérapie anticancéreuse
- Gène
- Antigène (généralités)
- Immunité
- Leucémie lymphoïde chronique
- Locus
- Lymphe et système lymphatique
- Marqueur
- Oncogène oncogenèse
- Peau (généralités)
- Radiothérapie
- Cellule
- Sang
- Tissu
- Tissu conjonctif
- Virus