Définition
Définition
Le virus de l’herpès appartient à la même famille que celui de la varicelle, du zona, du virus Epstein-Barr (responsable de la mononucléose infectieuse), du cytomégalovirus, de l’herpès numéro 6 (responsable d’une maladie appelée exanthème subit).
Classification
En ce qui concerne l’herpès néonatal la contamination du fœtus se fait principalement lors du passage du nouveau-né dans la filière génitale (col de l’utérus, vagin, appareil sexuel). Elle peut également avoir lieu lors d’une rupture prématurée des membranes (membrane translucide constituée d’une poche appelée la cavité amniotique dans laquelle se situe le liquide amniotique où baigne le fœtus). Dans ce cas, la contamination (souillure par les germes pathogènes) se fait dans les 6 heures qui suivent la rupture de la poche des eaux. Le risque pour le nouveau-né est augmenté quand il présente des plaies (pose d’électrodes sur le cuir chevelu).
La présence de l’herpès chez le nouveau-né se traduit sous plusieurs formes :
1) Premier Tableau :
Début de la maladie herpétique entre le cinquième et le dixième jour après l’accouchement et se traduisant par…
- Une éruption de vésicules.
- De la fièvre.
- Des convulsions.
- Une hépatosplénomégalie (augmentation de volume du foie et de la rate) Des troubles de la coagulation sanguine.
La mortalité est fréquente (80 %) et les séquelles neurologiques sont graves chez environ la moitié des enfants survivants à cette infection.
2) Deuxième tableau :
Méningo-encéphalite (inflammation des méninges et de l’encéphale) survenant entre 1 et 3 semaines après la naissance avec…
- Une hyperthermie (fièvre).
- Des convulsions L’évolution se fait vers la mort dans 50 %. Séquelles neurologiques chez les survivants.
3) Troisième tableau
La contamination à travers le placenta en cas de prématurité ou d’infections congénitales se traduit par :
Un ictère (jaunisse).
- Une hépatosplénomégalie (augmentation de volume du foie et de la rate).
- Une microcéphalie (volume du crâne plus petit que celui des individus de même âge et de même sexe).
- Des convulsions.
- Une choriorétinite : inflammation de la choroïde et de la rétine. La choroïde constitue la partie arrière de l’uvée (tunique de l’œil contenant des vaisseaux et comprenant la choroïde, le corps ciliaire et l’iris). La rétine est la couche de cellules recouvrant le fond de l’œil et permettant de transformer les rayons lumineux en une sensation visuelle décodée par le cerveau. Prévention, conduite à tenir et traitement
- Depuis la réunion qui s’est tenue en 1994 à San Francisco, les attitudes de prise en charge de l’herpès néonatal sont variables d’une équipe médicale à l’autre.
Pour Hureaux JM, la conduite à tenir se résume à ces 4 tableaux :
En cas de primo-infection dans le mois avant l’accouchement, le risque d’herpès néonatal est de 75 % environ. Dans ce cas, la césarienne associée à l’Aciclovir semble indiquée.
En cas de récurrence dans la semaine avant l’accouchement, le risque d’herpès néonatal est de 1 à 5 %. La meilleure conduite à tenir semble être la césarienne.
En cas d’antécédents d’herpès génital, le risque d’herpès néonatal est de 1 pour 1000. Dans ce cas, l’accouchement « normal » peut avoir lieu mais il est nécessaire de faire une recherche de virus herpès simplex au niveau du col et du vagin, associée à une désinfection puis à la prise d’Aciclovir en cas de présence de ce virus.
Quand il n’existe aucune manifestation d’herpès génital (c’est le cas d’environ 2/3 des herpès néonatals), le risque d’herpès néonatal est d’environ 1 pour 10 000. Dans ce cas, la prévention des maladies sexuellement transmissibles semble suffisante. Pour une autre équipe médicale, l’accouchement par la voix basse est autorisée si le délai par rapport à la primo infection est supérieur à trois semaines en absence de traitement, ou supérieur à 10 jours si la primo infection a été traitée et s’il n’existe pas de récidive au niveau du col et du vagin à la date de l’accouchement (Scot L.L et al 1996).
Dans le cas contraire, il est nécessaire de pratiquer une césarienne avant la rupture des membranes et d’associer un traitement par Aciclovir par voie veineuse au nouveau-né.
En cas d’herpès récidivant pendant la grossesse, il est nécessaire de réaliser des prélèvements une fois par mois, à partir du premier mois de la grossesse et jusqu’à l’accouchement. Un traitement par Aciclovir est proposé quand il existe un risque d’accouchement.
L’accouchement normal peut se faire à condition que les lésions remontent à plus d’une semaine au niveau du col et seulement au niveau du col. Il est nécessaire d’appliquer de la Bétadine sur le vagin, le col et l’ensemble du périnée. La décontamination du nouveau-né avec de la Bétadine moussante puis un rinçage est nécessaire.
La césarienne est pratiquée dans les autres cas, associée ou pas à un traitement par Aciclovir.
Quand il existe une récidive fréquente de l’herpès chez la mère, il est nécessaire d’appliquer un traitement par Aciclovir de façon continue jusqu’à la naissance. Cette conduite est néanmoins discutée par certaines équipes médicales.
Chez une femme qui présente uniquement un antécédent d’herpès génital, l’accouchement normal est autorisé à condition qu’il n’existe pas de symptômes visibles, mais une recherche du virus dans la sécrétion génitale est nécessaire associée à une désinfection des voies génitales avec de la Bétadine et une décontamination du nouveau-né à la naissance (Bétadine moussant et rinçage). Il est également nécessaire de faire une recherche de virus au bout de 2 jours sur les conjonctives, dans la bouche et le pharynx du bébé. La pose d’électrodes sur le cuir chevelu ne doit pas être effectuée. Enfin, une pommade ophtalmique contenant de l’Aciclovir doit être mise dans les yeux de l’enfant.
Symptômes
Symptômes
Le plus souvent, il s’agit d’une femme vivant dans des conditions socio-économiques délabrées, ayant eu des rapports sexuels multiples et se sachant infectée par le virus de l’herpès H.S.V.2
La primo infection se caractérise par les symptômes suivants :
- Sensation de brûlure intense de la vulve.
- Dysurie chez l’homme (difficulté à uriner).
- Chez la femme, la primo-infection, plus bruyante que chez l’homme, à la suite d’un rapport sexuel, s’accompagne d’une inflammation vulvo-vaginale (de la vulve et du vagin) très marquée.
- Prurit (démangeaison).
- Picotement, qui précéde de quelques heures ou quelques jours une éruption de vésicules.
- Apparition des vésicules qui éclatent en laissant des ulcérations.
- Douleur vive exacerbée par le contact de l’urine.
- Apparition d’un liquide issu des ulcérations (celui-ci est très contagieux et constitue une porte d’entrée pour les autres infections à transmission sexuelle).
Physiopathologie
Infections provoquées par le virus de l’herpès :
- L’herpès virus de type 1 (HSV1) est responsable de l’herpès survenant au niveau de la tête, de la bouche et des yeux.
- L’herpès virus de type 2 (HSV2) est responsable de la majorité des herpès du tractus génital, de l’anus et des nouveau-nés. Il semble que la fréquence de la maladie herpétique génitale soit croissante dans le monde entier. Environ 1 à 5 nouveau-nés sur 10 000 présentent un herpès néonatal (à la naissance) et ceci d’autant plus que l’enfant est prématuré. Environ 30 % de ces infections sont dues au premier type de virus et 70 % au deuxième type.
Quand la mère est infectée pour la première fois (primo-infection), le risque de transmission à l’enfant est 10 fois plus important que quand il s’agit d’un herpès qui se réactive après une période de sommeil.
Quelquefois, la mère ne présente aucun symptôme d’infection herpétique et pourtant l’enfant est infecté, ce qui représente une difficulté supplémentaire pour poser le diagnostic d’infection par herpès chez le nouveau-né.
L’infection par le virus se déclare généralement quelques jours, parfois quelques semaines après l’accouchement.
Le virus de l’herpès touche la peau, les muqueuses et le système nerveux. Il se transmet par contact direct. La contamination au cours des rapports sexuels est possible mais beaucoup moins que ce que l’on a prétendu, car la contagion ne se fait qu’à partir de la présence du virus déposé sur la peau et les muqueuses. Dans l’intervalle des crises, le porteur du virus n’est pas contagieux.
Lors du premier contact avec le virus (primo infection), il apparaît une réaction inflammatoire (coloration rouge de la peau puis apparition de vésicules). Le virus va se loger dans les noyaux des cellules de la peau, et entraîner leur destruction. C’est ce mécanisme qui explique la formation des vésicules caractéristiques de l’herpès cutané.
Le virus persiste ensuite dans les ganglions des nerfs, favorisant le retour de l’infection, généralement au même endroit.
Examen médical
Labo
Le diagnostic repose sur l’examen du patient et, au besoin, sur l’isolement du virus après prélèvement au niveau des lésions avec un écouvillon, pour effectuer une culture spéciale (pour les spécialistes : la culture se fait sur cellules diploïdes humaines, le résultat est obtenu en 24 à 48 heures). Le prélèvement peut également être effectué avec une seringue intradermique dans les vésicules qui ne sont pas rompues. Le transport se fait en milieu liquidien.
La recherche dans le sang d’anticorps antiviraux spécifiques n’a qu’une valeur secondaire (immunofluorescence directe et indirecte, utilisation d’anticorps monoclonaux).
Le cytodiagnostic de Tzanck n’est pas spécifique, puisqu’il est aussi retrouvé dans la varicelle et le zona.
La mise en évidence d’anticorps (titrage des anticorps H.S.V.) n’est utilisée que si l’on veut distinguer une infection initiale primaire, qui se traduit par la présence d’anticorps de type IgM, d’une infection non primaire.
Évolution
Évolution
La durée de la poussée initiale d’herpès génital dure deux à trois semaines. Les épisodes récurrents sont généralement plus courts et moins intenses. Dans quelques cas, apparition d’hyperthermie (fièvre), de myalgies (douleurs musculaires), de céphalées (maux de tête), de photophobies (crainte de la lumière) et de méningite (inflammation des méninges, qui sont les membranes de protection et de recouvrement du système nerveux central).
Les crises suivantes durent généralement entre 6 et 8 jours, et la guérison survient plus rapidement si l’on prend soin de mettre en place un traitement adapté.
La guérison spontanée survient en 2 à 3 semaines.
Pendant 2 à 3 semaines également, il existe une possibilité d’émission de virus.
La guérison spontanée survient en 2 à 3 semaines.
Pendant 2 à 3 semaines également, il existe une possibilité d’émission de virus.
Complications
Les éventuelles conséquences de l’infection par herpès H.V.2 sont :
- Un avortement pendant les deux premiers trimestres.
- La mort du fœtus avant l’accouchement.
- Un enfant prématuré.
- Un retard de croissance à l’intérieur de l’utérus.
- Dans de très rares cas, une ou plusieurs malformations.
- Quelquefois des infections congénitales.
- Un décollement du placenta pendant la grossesse (hématome rétro-placentaire). Il constitue une urgence en obstétrique et nécessite une intervention par césarienne.
L’herpès génital peut parfois se compliquer par une augmentation du nombre des vésicules qui touchent alors ensemble de l’organisme, traduisant la destruction de certains tissus, accompagnée d’hémorragies susceptibles de lésionner les appareils digestifs et respiratoires.
Prévention
Il est absolument contre-indiqué d’avoir une relation sexuelle pendant une poussée herpétique.
La durée de la poussée initiale d’herpès génital dure deux à trois semaines. Les épisodes récurrents sont généralement plus courts et moins intenses. Dans quelques cas, apparition d’hyperthermie (fièvre), de myalgies (douleurs musculaires), de céphalées (maux de tête), de photophobies (crainte de la lumière) et de méningite (inflammation des méninges, qui sont les membranes de protection et de recouvrement du système nerveux central).
Les crises suivantes durent généralement entre 6 et 8 jours, et la guérison survient plus rapidement si l’on prend soin de mettre en place un traitement adapté.
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