Moelle (généralités)

Définition

Définition

De façon générale le terme moelle désigne la partie molle située au centre d’un organe.

Classification

  • La moelle épinière, appelée également medulla spinalis ou moelle spinale, qui est la portion du système nerveux située à l’intérieur du rachis (colonne vertébrale). Elle se situe plus précisément dans le canal médullaire, et constitue le prolongement du bulbe rachidien lui-même appelé moelle allongée ou medulla oblongata.
  • La moelle osseuse, située à intérieur des os, est constituée par la moelle rouge qui est un tissu présentant une fonction hématopoïétique, rôle de fabrication des éléments figurés du sang (plaquettes, globules rouges, globules blancs) et qui a également une mission immunologique (fabrication des anticorps entre autres). La moelle osseuse est présente chez l’adulte à l’intérieur des os spongieux, la moelle jaune remplit le canal médullaire de la diaphyse (portion centrale) des os longs de l’adulte. Elle représente la transformation (dégénérescence graisseuse de la moelle rouge).

Symptômes

Physiologie

La moelle osseuse, appelée également moelle hématopoïétique, est le tissu présent au coeur même des os.

Ce tissu possède la capacité de produire tous les éléments figurés du sang c'est-à-dire les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes.

La moelle osseuse, qu'il ne faut pas confondre avec la moelle épinière (tissu nerveux) se rencontre dans la totalité du squelette osseux au moment de la naissance.

La moelle osseuse contient un grand nombre de cellules graisseuses, il s'agit de l'ensemble des lignées qui vont donner naissance aux cellules du sang qui va passer dans la circulation sanguine.

Le terme ligné désigne en l'occurence la descendance à partir d'une cellule unique (cellule totipotente) au départ.

Cette fonction essentielle de production des globules rouges, globules blancs et plaquettes, se concentrent à l' intérieur des os du rachis (colonne vertébrale) mais aussi dans les os de l'épaule, ceux du bassin et du thorax.

L'autre rôle de la moelle osseuse est de permettre la régénération des cellules sanguines à partir des réserves de cellules souches.

Une moelle osseuse a la capacité de produire, quotidiennement, un nombre énorme de cellules (plusieurs milliards).

Un certain nombre de cellules présentes à l'intérieur de la moelle osseuse, sont dites totipotentes, c'est-à-dire possédant la capacité de se différencier en n'importe quel autre type de cellules.
Cette différenciation est obtenue progressivement. De la cellule souche de base se constitue une cellule plus mature, grâce à l'action de nombreux facteurs, et en particulier des facteurs de croissance hématopoïétique, dont on ne connaît pour l'instant qu'une seule variété.

Par la suite les cellules se spécialisent ce qui aboutit à la fabrication d'une seule catégorie de globules.

Le rôle des facteurs de croissance est primordial. En effet, selon la concentration des facteurs de croissance, le nombre de globules amenés à se former définitivement dans la moelle osseuse, est variable.

La quantité de cellules que doit fabriquer la moelle osseuse, est variable selon les besoins de l'organisme. Elle augmente de manière importante, par exemple, en cas d'hémorragie ou en cas d'infection, entre autres. Ce nombre est susceptible d'être multiplié par 10 en cas de destruction des globules rouges, il s'agit de l'hémolyse.

La moelle épinière est la partie du système nerveux central qui se situe à l'intérieur du canal rachidien qui se trouve elle-même à l'intérieur du rachis, c'est-à-dire de la moelle épinière constituée par l'empilement des vertèbres.

La moelle épinière est entourée de trois méninges :

  • La dure-mère  est la méninge la plus externe.
  • L'arachnoïde elle la méninge située entre la dure-mère à l'extérieur et la pie mère à l'intérieur.
  • La pie mère.

La moelle épinière constitue un cordon de coloration blanche et d'environ 45 cm de long. Cette longueur étant variable bien entendu, selon la taille de l'individu. Le diamètre de la moelle épinière est à peu près 1 cm plus ou moins 3 mm.

Anatomiquement la moelle épinière comporte des renflements :

 

  • Un renflement cervical situé dans la partie haut et correspondant au cou.
  • Un renflement lombaire situé dans la partie basse de la colonne vertébrale.

En direction du cerveau, la moelle épinière est prolongée par le bulbe rachidien correspondant au début de l'encéphale (cerveau et cervelet).

Vers le bas, la moelle épinière se prolonge par un cordon fibreux d'une vingtaine de centimètres de long parfois plus, appelé le filum terminal ou queue de cheval.

La moelle épinière comporte 2 sillons, un antérieur (en avant) plus profond, et un postérieur. Il s'agit des sillons verticaux et médians.

Sur les cotés, la moelle épinière comporte également des sillons appelés sillons secondaires collatéraux d' où part un ensemble de filets nerveux qui se regroupent en racine.

Il existe exactement 31 racines postérieures et 31 racines antérieures qui s'unissent l'une à l'autre, à chaque niveau constituant un nerf rachidien.

À l'intérieur de la moelle épinière on constate la présence de deux types de tissu nerveux, la substance blanche. A l'extérieur et au centre de cette substance, la substance grise apparaît, quand on coupe la moelle épinière selon un plan horizontal, sous la forme de la lettre H.

Cette substance grise comporte 2 cornes antérieure et 2 postérieures plus effilées.

La partie médiane c'est-à-dire correspondant à la barre horizontale du H, inclus un petit canal appelé canal de l'épendyme, qui traverse la moelle épinière de haut en bas et qui laisse le passage au liquide cérébrospinal.

Les racines postérieures contiennent des nerfs sensitifs à l'intérieur desquels les informations sont transmises de la périphérie vers le cerveau directement par la substance grise. Plus précisément les informations simples seront analysées par la substance grise de manière directe. Les informations complexes, montent de la substance blanche et se dirigent vers l'encéphale.

Les racines antérieures contiennent, quant à elles les nerfs moteurs véhiculant les ordres (stimulus) moteurs provenant du cerveau.

 

Examen médical

Technique

La greffe de moelle osseuse est soit une allogreffe c'est-à-dire une greffe allogénique, soit d'une greffe autologue c'est-à-dire une autogreffe.

La moelle osseuse allogénique se caractérise par une greffe de moelle, provenant d'un donneur compatible (plus précisément histocompatible) avec celle du receveur. Cette comptabilité doit se faire dans les systèmes HLA-1, B et C (classe I) et HLA-DQ et (classe II). Il s'agit d'une compatibilité qui existe entre chaque frère et soeur uniquement une fois sur quatre.

L'autogreffe c'est-à-dire la greffe autologue, est utilisée dans certains cas de cancer métastatique, mais aussi en cas de leucémie aiguë ou de lymphome. Elle peut également être utilisée en prélevant de la moelle sur un patient lui-même, mais uniquement après rémission complète de la maladie.

On conserve la moelle osseuse au froid et on la débarrasse, dans quelques cas, de ces éléments tumoraux de façon à pouvoir être à nouveau utilisée, c'est-à-dire administrée, aux patients qui en ont besoin, ceci après une chimiothérapie (en utilisant du cyclophosphamide à doses élevées). Il est également procédé, associée ou pas, à une irradiation totale et à une chimiothérapie.

Les indications de l'allogreffe (greffe allogénique) sont les aplasies médullaires graves (arrêt du fonctionnement de la moelle osseuse d'un individu), les leucémies aiguës de l'enfant, les leucémies myéloïdes chroniques, les déficits de défense immunitaire de types congénitaux graves, l'ostéopétrose, l'hémoglobinopathie et la maladie de Gaucher.

Selon l'affection hématologique le pronostic est variable. Ainsi, dans l'anémie aplastique la survie est de plus d'un an est de 50 à 90 %. En cas de leucémie elle est de 30 à 50 % mais l'on constate néanmoins des rémissions surtout chez les patients de moins de 20 ans qui ont eu un traitement au stade initial.

Des complications sont susceptibles de survenir, il s'agit entre autres, de la réaction greffon contre hôte que les Anglo-Saxons appellent : graft-Ds-Host Disease.

Ce type de réaction greffon contre hôte, s'observe dans un cas sur deux en ce qui concerne les allogreffes, et se manifeste de par une élévation de la température, des éruptions au niveau de la peau, une inflammation du foie (hépatite) et des diarrhées récidivantes. Il s'agit d'une réaction qui est due à l'activation d'une variété de globules blancs : les lymphocytes T provenant du donneur et qui s'observe en cas d'autogreffe.

D'autres complications sont susceptibles de survenir, il s'agit bien entendu du rejet de la greffe, d'une aplasie médullaire et de survenue d'infections graves essentiellement à cytomégalovirus.

L'immunosuppression prolongée peut également survenir ainsi qu'une récidive de la maladie.

Quand on pratique une autogreffe, il est possible d'assister à une contamination du transplant, avec des cellules tumorales.

Références

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