Définition
Définition
Le thorax est représenté chez l'homme par la partie supérieure du tronc. Cette cage osseuse, présente des mouvements incessants et assure les échanges respiratoires.
Le thorax contient essentiellement :
- Le coeur.
- Les poumons.
- L'oesophage.
- Les gros vaisseaux.
Le terme thoracique (du grec thôrax : poitrine), désigne tout ce qui est relatif à la poitrine.
Le tronc (du latin truncus : tronc) est la partie centrale du corps. Celle-ci est composée du thorax, de l'abdomen et du bassin, sur laquelle viennent s'attacher les membres et le cou.
Généralités
Le thorax contient les poumons (du latinpulmo, onis : poumon). Il s'agit d'un organe permettant la respiration.
- Le poumon droit comporte 3 lobes.
- Le poumon gauche comporte 2 lobes.
Les poumons sont enveloppés des plèvres (membrane de production et de recouvrement). Entre les deux poumons sur le côté, la colonne vertébrale et le sternum en avant, se trouve le médiastin qui contient le coeur et les gros vaisseaux.
Le thorax, chez la femme, comporte les mamelles appelées également seins. Il s'agit d'un organe pair et de forme globuleuse situé à la partie antéro-supérieure du thorax (en haut et en avant). Les mamelles se développent chez la femme au moment de la puberté, et contiennent la glande mammaire associée à un tissu adipeux (de la graisse).
Anatomie
Le thorax présente une constitution à la fois osseuse et musculaire. Il est recouvert en profondeur par la plèvre qui forme deux feuillets :
- Un feuillet appliqué contre les poumons.
- Un autre feuillet appliqué contre la paroi thoracique elle-même.
Le médiastin, qui constitue la partie centrale du thorax, contient le cœur, et est enveloppé lui-même par une membrane appelée le péricarde.
Le squelette du thorax comprend :
- La colonne vertébrale en arrière.
- La colonne dorsale (en arrière) est composée de douze vertèbres, présentant une cyphose dorsale (courbure dont le creux est orienté vers l'avant).
- Le sternum (en avant) est constitué d'un os plat, et se localise seulement à la moitié supérieure du thorax. Il est constitué de 6 sternèbres, soudées partiellement pour former une pièce à trois éléments, de haut en bas :
- Le manubrium.
- Le corps.
- L’appendice xiphoïde de nature cartilagineuse.
- Les côtes, au nombre de douze paires, très allongées et recourbées en un arc irrégulier, vont des vertèbres au sternum, auquel elles s’unissent par l'intermédiaire d'un cartilage costal. La côte est constituée de trois parties :
- L’extrémité postérieure (avec la tête, le col, la tubérosité).
- Le corps.
- L’extrémité antérieure. Les deux côtes les plus inférieures sont libres (non liées au sternum).
- Les muscles intercostaux remplissent la totalité des espaces entre les côtes. Ils s'organisent en muscle intercostal externe, et muscle intercostal moyen et interne. Entre les deux, se situe le pédicule vasculo-nerveux intercostal, au ras de la côte supérieure. A chaque mouvement respiratoire, on assiste à une élévation des côtes, entraînant une horizontalisation costale, et un agrandissant du thorax. Le sternum, quant à lui, se déplace vers l'avant. L'ensemble de ces éléments augmente ainsi le diamètre du thorax dans sa globalité.
- Le thorax est séparé de l'abdomen par le diaphragme. Ce muscle plat, s’insère en arrière par l'intermédiaire d’épais piliers sur les vertèbres lombaires, et tout particulièrement la deuxième. Sur les côtés, le diaphragme s'insère sur les six derniers arcs chondrocostaux (cartilage des côtes), et en avant sur l’appendice xiphoïde. Ce muscle est constitué dans sa partie centrale par une lame fibreuse épaisse, le pourtour est formé de fibres charnues disposées sous forme radiale. Le diaphragme, qui appuie étroitement sur les viscères de la partie supérieure de l'abdomen, prend la forme de deux coupoles, droite et gauche. L'innervation du diaphragme se fait par le nerf phrénique. Enfin, le diaphragme par l'intermédiaire d'orifices (éléments de communication entre le thorax et l’abdomen), laisse passer :
- L'aorte.
- L’oesophage.
- La veine cave inférieure.
- Les mouvements du diaphragme sont les suivants :
- Il s'abaisse à l'inspiration (quand l'air entre dans les poumons).
- Il s’élève à l'expiration.
- Le médiastin, qui occupe la partie centrale du thorax, contient le cœur enveloppé par le péricarde. De gros vaisseaux émergent du cœur (aorte et artère pulmonaire), ou y pénètrent la veine cave inférieure, l’azygos, la veine pulmonaire).
- L’aorte, issue du ventricule gauche, décrit ensuite une courbe en arrière, la crosse de l'aorte. Dans le médiastin se situent également l'oesophage, le canal thoracique (un des constituants du système lymphatique) et des ganglions lymphatiques en grand nombre.
- Les poumons prennent la forme d'un demi-cône de part et d'autre du médiastin. La partie externe des poumons, de forme complexe, est moulée sur les côtes et les muscles intercostaux. La base, à sa partie inférieure, repose sur la coupole diaphragmatique. Le poumon est découpé en lobes par de profonds sillons, les scissures. Le lobe gauche possède deux lobes (supérieur et inférieur) séparés par une scissure. Le poumon droit comprend trois lobes.
- La plèvre est une le sac constitué d'une séreuse (couche de cellules) à deux feuillets, qui enveloppe la totalité du poumon, sauf le hile (entrée des vaisseaux et des nerfs dans les poumons). Le feuillet profond viscéral, tapisse l'ensemble de la surface du poumon. La plèvre pariétale, recouvre la paroi du thorax et le médiastin. Les deux feuillets s’unissent au pourtour du hile, dessinant des culs-de-sac pleuraux.
- La trachée est un conduit constitué de muscles et de cartilages. Elle succède au pharynx, et se divise pour donner naissance aux bronches.
- Le thymus, ou son reliquat, se positionne en arrière du sternum. Le thymus est une glande de forme ovale, située à la base du cou, en arrière du sternum. Elle joue un rôle au niveau hormonal et dans l’immunité. Le thymus est très développé chez l’enfant, puis il diminue après la puberté.
- Les nerfs phréniques (droit et gauche), et pneumogastriques parcourent le médiastin.
Symptômes
Physiopathologie
Le rachitisme (terme utilisé par Glisson en 1650 (du grec rhakhis : rachis), est une pathologie survenant au cours de la période de croissance, et se manifestant par des déformations plus ou moins importantes du squelette, et en particulier du thorax.
On constate ainsi :
- Un gonflement des épiphyses (extrémités des os).
- Une inflexion des diaphyses (corps de l'os).
- Des perturbations anatomiques du crâne à type de craniotabès.
Le thorax quant à lui, adopte une forme en entonnoir et de chapelet costal. Il s'agit d'altérations s'accompagnant d'irrégularités, apparaissant à la radiographie. Ce sont essentiellement les bords des épiphyses qui sont concernés. Le patient présente par ailleurs, des troubles gastro-intestinaux, et une atteinte de l'état général à type d'anémie, d'adénopathies (ganglions), et une hypotonie musculaire (perte du tonus musculaire). Cette maladie provient d'un mauvais fonctionnement du métabolisme phosphocalcique (utilisation du phosphore et du calcium par l'organisme), dû à une carence en vitamine D, généralement liée à une carence aux rayons ultraviolets (soleil).
L'hydropneumothorax (du grec hudôr : eau- et pneuma, air : thorax : poitrine), désigne un épanchement de gaz gazeux à l'intérieur de la cavité pleurale (pneumothorax), et s'accompagnant d'un épanchement séreux (partie liquidienne du sang), ou séropurulent (avec du pus) dont l'abondance variable.
Le thorax en sablier (en anglais rachitic chest) correspond à une déformation du thorax, qui est le résultat d'un rachitisme. Cette morphologie particulière, se caractérise par un rétrécissement du thorax sous les aisselles, et par un effacement de sa partie inférieure (lieu de raccordement à un abdomen volumineux).
Le thorax en tonneau est un aspect particulier du thorax qui est rigide, et qui s'immobilise au moment de l'inspiration, c'est-à-dire quand l'air rentre dans les poumons essentiellement lors d'une inspiration forcée. Cette variété de thorax, s'observe chez certains patients emphysémateux dont les cartilages des côtes présentent une calcification (ont perdu leur souplesse).
Le syndrome de Turner ou Turner-Albright, est un syndrome qui s'observe dans le sexe féminin, et qui se caractérise par un nanisme ayant un aspect infantile. On constate une aplasie (absence de développement) totale des ovaires, ou bien des ovaires rudimentaires. A cela s'ajoutent un certain nombre de malformations, surtout concernant le thorax qui est élargi et en forme de bouclier. Au niveau du visage, et surtout du cou, on peut observer la présence d'un pterygium colli avec ptosis, hypertélorisme, épicanthus, oreilles larges et basses, micrognathisme. Les autres malformations concernent les membres, les pieds, les genoux, les mains. Le coeur et les gros vaisseaux sont également concernés par des malformations ainsi que les reins. Sur le plan neuropsychologique, le patient présente quelquefois une débilité mentale.
L'hidradénome du thorax (terme issu du grec hidrôs : sueur et adên : glande), appelée également syringocystoadénome, syringome se caractérise par un ensemble d'adénomes de petite taille, le plus souvent de nature kystique, et se développant aux dépens des glandes sudoripares. On constate une ressemblance avec des petites papules dont la consistance est ferme.
Le naevus de Becker, appelé également naevus épidermique pigmentaire pileux, se caractérise par la présence d'un ensemble (semis) de macules de coloration brune qui confluent (se rassemblent), pour donner des nappes irrégulières. Le naevus de Becker apparaît chez l'homme jeune, après une exposition au soleil vers le haut du thorax. Par la suite se développent des touffes de poils.
Le pemphigus oculaire, appelé également pemphigus isolé des muqueuses, pemphigus cicatriciel, est une dermatose (maladie de peau) se caractérisant par l'apparition d'une éruption qui est longtemps localisée au niveau des muqueuses. En effet, elle touche avant tout le globe oculaire, la bouche, le pharynx, l'appareil génital, et l'oesophage. Au cours de son évolution qui se fait vers la cicatrisation, apparaît un symblépharon, des opacités de la cornée, aboutissant quelquefois à perte de la vision. Au niveau de la peau, on constate l'apparition tardivement des bulles (visage). Le cou et la partie supérieure du thorax sont également concernés. Cette dermatose semble correspondre à une maladie de Dühring Brocq.
La dysplasie verruciforme, appelée également syndrome de Lutz-Levandowski, ou épidermodysplasie verruciforme de Lewandowsky-Lutz est une maladie de peau (dermatose) familiale, qui débute au cours de l'enfance et qui se caractérise par l'apparition d'un grand nombre de verrues planes qui couvrent le thorax, le dos des mains, et quelquefois également le visage. Elle s'accompagne également de papillomes. Il s'agit de verrues qui persistent, et qui sont susceptibles de dégénérer en épithélioma (cancer de la peau).
Les taches rosées lenticulaires désignent une éruption (apparition de boutons) au cours de la fièvre typhoïde, à sa période d'état. Il s'agit de taches sous forme de macules arrondies, ayant la taille d'une lentille de couleur rose pâle, qui s'effacent si l'on distend les téguments. Elles sont peu nombreuses, et siègent à la partie haute de l'abdomen ou sur la base du thorax.
Le goitre plongeant est un goitre dû à des efforts d'inspiration (difficulté pour faire entrer l'air dans les poumons), qui s'engage dans l'ouverture supérieure du thorax. Il s'observe essentiellement chez les vieillards et les personnes emphysémateuses.
Le terme bleb désigne une vésicule, une bulle, mais aussi un kyste gazeux, apparaissant entre les plèvres pulmonaires. La rupture de ce type de tuméfaction entraîne l'apparition d'un pneumothorax.
Le choléthorax, terme issu du grec kholê : bile et thorax : poitrine, désigne un épanchement de bile à l'intérieur des plèvres thoraciques, faisant suite soit à un traumatisme, soit à une rupture d'un kyste hydatique du foie.
La maladie de Dupont et Lachapelle est une maladie se caractérisant par l'existence de papules, ou de pénétration à l'intérieur de la peau (infiltration), du visage ou du thorax, chez les individus ayant eu de grandes quantités de médicaments contenant de la polyvinyl-pyrrolidone. Ce médicament est utilisé comme véhicule-retard (extraits post-hypophysaire). Il s'agit d'un stockage par l'organisme (thésaurismose) des plus grosses molécules de la polyvinyl-pyrrolidone, dont le poids (moléculaire) dépasse 40 000 d. Celles-ci n'étant pas éliminées par les organes rénaux, et donc mises en réserve dans les cellules du système réticulo-endothélial.
Le thorax de Davies désigne une déformation thoracique, se caractérisant par la projection vers l'avant de la partie haute du plastron sternocostal, qui surplombe une dépression sous-mammaire des deux côtés. Ce type de malformation s'observe chez l'enfant souffrant de communication interventriculaire, ou de canal artériel persistant (à gros débit).
Le syndrome de Dyggve, appelé mucopolysaccharidose de type VII, est un syndrome équivalent en quelque sorte à celui du syndrome de Hurler. Le patient présente une petite taille, un thorax en bréchet, et un léger retard mental. Il s'agit d'une mucopolysaccharidose faisant suite à un déficit en bêta-glycuronidase et se transmettant de manière héréditaire, selon le mode autosomique récessif (il est nécessaire que les deux parents transmettent anomalie génétique pour que la descendance présente l'affection).
La névrite ascendante de Guillain et Barré est un syndrome (ensemble de symptômes), se caractérisant par l'apparition, après une atteinte du système nerveux, ou encore une blessure quelconque de la main, de douleurs particulièrement vives, ressemblant à des brûlures, et survenant sur un mode continu avec des paroxysmes (épisodes plus importants), se localisant tout d'abord puis concernant l'ensemble du bras et du cou. Le thorax est également concerné quelquefois du côté opposé. Le patient présente parfois d'autre part des spasmes et des tremblements (voir atrophie de Sudeck).
La péri méningite aigu spinale de Albers est une maladie rare, ce caractérisant par une inflammation du tissu graisseux et cellulaire enveloppant la dure-mère rachidienne (une des trois méninges recouvrant et protégeant le système nerveux central). Cette pathologie se manifeste le plus souvent par l'apparition de douleurs très vives et lancinantes. Ensuite on constate la survenue d'une paralysie de type flasque, s'associant à ne hémianesthésie dans la partie inférieure du corps. Le thorax est concerné également. Ce sont plus particulièrement les muscles de celui-ci, qui finissent par ne plus fonctionner entraînant le décès du patient à cause d'une asphyxie.
La dystrophie thoracique asphyxiante de Jeune, appelé également maladie ou syndrome de Jeune, est une sorte de chondrodystrophie génotypique dont la transmission se fait sur le mode récessif autosomique. Il s'agit d'une affection proche de l'achondroplasie et du syndrome d'Ellis Van Creveld, se caractérisant essentiellement par des malformations du thorax. Celui-ci apparaît étroit, immobile avec des côtes, et des clavicules en position haute. Les malformations osseuses, concernent également les ceintures scapulaires, et pelviennes et les os longs. Cette affection aboutit au décès du nouveau-né, ou du très jeune enfant à cause d'une asphyxie, ou d'une infection des bronches et des poumons. Quelquefois néanmoins, l'évolution se fait favorablement, mais on décrit des formes avec insuffisance rénale.
Le fibrosarcome de Darier-Ferrand, appelé également dermatofibrome progressif et récidivant de Darier-Ferrand, maladie de Darier-Ferrand, est une maladie maladie rare, se caractérisant par l'apparition d'une tuméfaction en forme de placard bosselé d'une dureté ayant perdu toute élasticité (ligneuse), dont le patient ne se plaint pas, et qui est recouverte d'une peau normale, ou de coloration ivoire voire pigmentée. Il s'agit d'un placard essentiellement retrouvé au niveau du thorax, à sa face antérieure mais aussi sur l'abdomen, ou à la racine des membres. Cette tumeur, dont l'augmentation de volume se fait extrêmement lentement, finit quelquefois par s'ulcérer, et entraîner le décès du patient à cause d'une infection, ou d'une baisse très importante de l'état général (cachexie). Son évolution se fait le plus souvent vers la récidive après ablation.
Le syndrome d'Edwards, appelé également trisomie 18 et anciennement : trisomie 17, trisomie 17-18, trisomie E ou El, est une maladie due à une aberration chromosomique ayant un rapport avec la présence d'un 3ème chromosome sur la 18ème paire d'autosomes (trisomie). Il s'agit d'une pathologie qui se caractérise par un ensemble de malformations, et en particulier une déformation du thorax associée à une voussure précordiale, et un retard staturo-pondéral, micro et dolicho-céphalie (le menton est fuyant). Le patient présente des oreilles de faune, un bassin étroit, des doigts fléchis (l'index est très long et chevauchant les 3ème et 4ème). Il est décrit d'autre part, des malformations cardiaques avec généralement un rein en fer à cheval. Les dermatoglyphes présentent des anomalies qui sont caractéristiques. La survie des patients ne dépasse pas 2 mois.
La gangliosidose généralisée d' O'Brien, appelée également gangliosidose à GMl, lipidose neuroviscérale familiale de Landin, est une lipidose de l'enfance survenant tardivement et généralisée. Il s'agit d'une maladie familiale, de survenue rare, apparaissant peu après la naissance. Elle se caractérise par l'apparition d'un oedème, des malformations de l'ensemble de l'organisme, surtout du crâne, du visage et du thorax. Cette affection comporte également des problèmes neurologiques, et psycho neurologique, à type de retard psychique très important, hypo puis hypertonie musculaire (diminution puis accentuation de la tonicité musculaire), cécité progressive. Les viscères sont également concernés puisque le patient présente une hépatomégalie (gros foie), une splénomégalie (grosse rate), et une atteinte des poumons. L'évolution se fait vers le décès en quelques mois.
La maladie de Marfan est une maladie de nature héréditaire, concernant le tissu conjonctif, c'est-à-dire le tissu de remplissage et de soutien de l'organisme. Cette maladie se transmet selon le mode autosomique dominant (il suffit que l'un des deux parents portes l'anomalie génétique pour que la descendance présente l'affection). En ce qui concerne le thorax la maladie de Marfan, se manifeste par des malformations des côtes et du sternum donnant au thorax un aspect en entonnoir ou en bréchet. Cette affection touche d'autres organes en dehors du thorax.
L'ostéopathie de carence est une variété d'ostéomalacie (fragilisation du tissu osseux), due à une diminution de la quantité de calcium et de phosphore. Une hypovitaminose D (diminution du taux normal de vitamine B dans l'organisme), à cause de privations alimentaires, est également la cause de cette maladie rhumatologique. L'ostéopathie de carence, qui touche le thorax entre autres, aboutit à l'apparition de douleurs, de fracture et de décalcification du squelette ainsi qu'un affaiblissement du thorax s'accompagnant d'une cyphose d'une scoliose.
Examen médical
Examen physique
L'auscultation du thorax se fait à l'aide d' un stéthoscope , afin de pouvoir poser un diagnostic. Chez un individu ne présentant aucune maladie pulmonaire il est possible d' entendre ce que l'on appelle le murmure ou bruit vésiculaire. C'est un bruit très doux, que l'on entend durant toute la période pendant laquelle le patient inspire, c'est-à-dire lorsque de l'air entre dans ses poumons. Le bruit vésiculaire, est également entendu à l'expiration, lorsque le patient vide ses poumons. Ce bruit est le témoin du passage de l'air à l'intérieur de l'alvéole, et la tension alvéolaire participe également à ce bruit.
Le bruit le plus faible au cours d'une auscultation pulmonaire, est le bruit bronchique ou bruit glottique. Ce bruit fait suite au passage de l'air à l'intérieur du larynx, de la trachée, et des grosses bronches. Pour l'entendre il est nécessaire de positionner le stéthoscope au niveau du larynx ou du sternum.
Le bruit, est susceptible d'être augmenté dans certaines situations, notamment chez l'enfant, ou au cours de certaines maladies comme l'emphysème et l'épanchement pleural.
Le bruit vésiculaire peut être diminué voire absent, c'est ce que le pneumologue appelle le silence thoracique. Il est dû à la présence d'un obstacle entre les poumons et la paroi thoracique, comme dans le cas d'un pneumothorax (présence d'air entre les plèvres pulmonaires, qui sont les membranes de recouvrement et de protection des poumons), d'un épanchement pleural (présence de liquide dans les plèvres pulmonaires), ou d'une pachypleurite (inflammation correspondant à l'épaississement de la plèvre). Le murmure vésiculaire, est également diminué au cours d'autres maladies pulmonaires, comme par exemple la fibrose pulmonaire, la condensation inflammatoire, la carcinomatose pulmonaire, ou l'atélectasie pulmonaire.
L'auscultation thoracique permet aussi d'orienter un diagnostic, vers telle ou telle maladie broncho-pulmonaire chez un patient qui présente un bruit respiratoire râpeux, essentiellement entendu à l'inspiration (lorsque l'air pénètre à l'intérieur des poumons).
Le râle bronchique sans présence de mucus (en quantité relativement abondante) à l'intérieur des bronches,survient lorsqu' un patient souffre de bronchite ou d'asthme. Ces bruits sont particulièrement entendus quand le patient expire (il vide ses poumons). Il est nécessaire de distinguer les ronchis, qui sont des ronflements de tonalité grave, des wheezing ou sibilances de tonalité aiguë, qui traduisent une diminution du calibre des bronches, voire une sténose des bronches fermeture serrée de leur calibre.
Les râles crépitants sont des râles très fins, que l'on entend au moment de l'aspiration et que l'on compare souvent au bruit des cheveux que l'on frotte les uns contre les autres.
Les frottements pleuraux sont le résultat de frictions des plèvres pariétales et viscérales, et ressemblent au bruit du frottement de deux morceaux de cuir neuf. Ils sont synchrones avec les mouvements de la respiration.
La voix chevrotante, appelée également voix de polichinelle ou égophonie, est une voix nasillarde, tremblante, et aiguë.
La pectoriloquie aphone est entendue lors des épanchements pleuraux, et des concentrations pulmonaires. La pectoriloquie aphone se traduit le fait que le patient ait une voix chuchotante, mais distincte .
Les bruits, provenant des poumons, désignés par le mot souffle pulmonaire, et que seul un examinateur expérimenté peut percevoir, après application du stéthoscope, sont relativement rares. Il s'agit :
- Du souffle tubaire qui peut apparaître lorsque les poumons sont infiltrés et vidés de l'air contenu normalement. L'examinateur a l'impression d'entendre un CHE.
- Du souffle pleural est un bruit survenant au moment de l'expiration, bruit doux dont l'intensité est faible, et la tonalité aiguë voire lointaine. Ce bruit apparaît durant un épanchement pleural dont l'importance est moyenne.
- Du bruit caverneux est un bruit de souffle tubaire dans la tonalité est grave et métallique.
- Du souffle amphorique qui se définit comme étant un souffle tubaire, dans le cadre modifié en raison d'une qualité relativement importante. Ce bruit est souvent comparé au bruit que l'on obtient quand on souffle dans une bouteille vide. Ce bruit peut être entendu si le patient présente de grandes cavernes superficielles, mais aussi en cas de pneumothorax.
- Du bruit d'airain est un son métallique. Celui-ci est perçu quand le patient présente un pneumothorax, ou lorsqu'on le percute (avec l'extrémité du doigt replié).
Le signe de Leyden est un signe d'abcès sous-phrénique dont l'évolution est thoracique. On constate à la base du thorax une zone mate, endroit où on n'entend pas la respiration pulmonaire (les spécialistes en pneumologie parlent de silence respiratoire), au-dessus on retrouve, sans transition le murmure vésiculaire normal, c'est-à-dire le bruit de la respiration indiquant que les alvéoles pulmonaires se remplissent et se vident de normalement.
Technique
La méthode de Kouwenhoven est une méthode de massage cardiaque externe, c'est-à-dire sans nécessité d'ouvrir le thorax : massage cardiaque à thorax fermé, au cours de laquelle l'opérateur pose le talon de sa main droite sur la partie inférieure du sternum.
Sa main gauche est placée par-dessus la main droite et l'opérateur qui applique tout son poids, comprimant ainsi le sternum en direction du rachis. Le relâchement brusque qui suit la pression permet ainsi au coeur de se remplir de sang. Obligatoirement le massage cardiaque est associé à une ventilation pulmonaire artificiel par le bouche à bouche.
Examen complémentaire
La radiographie du thorax ou radiographie thoracique, est une radiographie du thorax sans préparation, c'est-à-dire que on ne fait absorber et on n'injecte aucun produit, aucune substance, au patient. Cette radiographie est effectuée de face en inspiration (le patient fait rentrer de l'air dans les poumons) et en position debout.
La radiographie thoracique de face en expiration forcée, c'est-à-dire quand le patient expulse l'air de ses poumons, est recommandée quand on désire rechercher un pneumothorax. La radiographie de face en expiration forcée, permet également d'apprécier la mobilité des coupoles du diaphragme.
La radiographie du thorax de profil, est un autre cliché qui est souvent demandé. Les incidences radiographiques demandées, sont soit le profil droit, soit le profil gauche. La radiographie du thorax de profil permet de localiser une lésion dans sa profondeur ainsi que dans un lobe, ou dans un segment pulmonaire.
La radiographie de face en décubitus latéral, c'est-à-dire quand le patient est allongé sur le côté est intéressante, car elle permet de détecter un épanchement pleural, c'est-à-dire une collection de liquide se situant entre les plèvres pulmonaires qui sont les membranes de recouvrement et de protection des poumons. La radiographie de face, en décubitus latéral, permet également de rechercher une cavité (tuberculose pulmonaire par exemple) avec une image hydroaérique (due à la présence d'air ou de liquide à l'intérieur des poumons).
La radiographie du thorax en oblique permet cette fois-ci de mettre en évidence un épaississement de la plèvre pulmonaire.L'interprétation de la radiographie thoracique est la suivante :
- Une radiographie du thorax doit être prise bien de face. Pour ceci, il faut que l'ombre des deux clavicules soit symétrique, et que la clarté de la trachée se trouve au milieu de la radio.
- Il faut ensuite apprécier la cage thoracique. En effet, celle-ci doit être symétrique. Il est nécessaire d'observer la largeur et l'obliquité des espaces situés entre les côtes ainsi que leur structure.
- En effet, il est quelquefois possible, sur une radiographie du thorax de mettre en évidence des fractures de la cage thoracique que celles-ci soient anciennes, ou récentes d'ailleurs.
- La radiographie du thorax permet également, quelquefois, d'objectiver une fragilité du tissu osseux c'est-à-dire une éventuelle ostéolyse, ou bien une ostéomalacie.
- La radiographie du thorax, permet également d'apprécier le médiastin, c'est-à-dire la zone qui contient le coeur et les gros vaisseaux, et qui est située entre les poumons sur les côtés, le sternum en avant, et la colonne vertébrale arrière, et les hiles pulmonaires c'est-à-dire l'entrée des vaisseaux et des nerfs au niveau des poumons. Ainsi le médiastin et la clarté de la trachée, sont situés en plein milieu de la radio thoracique. D'autre part les hiles sont constitués par l'enchevêtrement des artères, et des veines pulmonaires avec des ganglions médiastinaux, et lymphatiques.
- Les artères pulmonaires et l'arbre bronchique essentiellement à droite, sont le plus souvent très bien visibles.
- Les veines pulmonaires ne sont pas toujours facilement visibles identifiables.
- Le système lymphatique de la région médiastinale, et les ganglions de la même région ne sont habituellement pas visibles.
- Le hile droit est situé plus bas que le hile gauche.
- Sur la radiographie de face, il est possible également d'apprécier les champs pulmonaires. Ceux-ci sont constitués d'un ensemble de clartés qui rappelons-le, sur la radiographie thoracique, apparaissent noires puisque laissant passer, plus que les autres organes, les rayons X. Cette clarté est le résultat de la présence des alvéoles, et de fines opacité réticulées, que sont les vaisseaux, les petites bronches, et le tissu interstitiel (partie des poumons qui respire en quelque sorte) qui se dessine sur des plages pulmonaires noires, sous la forme de petits dessins blanchâtres.
Traitement
Traitement
La sternochondroplastie est une technique chirurgicale, destinée à modifier la forme du thorax en entonnoir en relevant, ou bien en retournant le plastron sternocostal.
Termes et Articles associés
Voir également
- Acouphène
- Apnée
- Glaire
- Bouche
- Volume pulmonaire
- Coeur (définition)
- Colonne vertébrale, anatomie
- Crépitant
- Diaphragme
- Mucus
- Egophonie
- Chylothorax
- Percussion du thorax
- Pneumothorax
- Pneumothorax
- Sibilance
- Sommeil
- Thorax en bréchet
- Thymus
- Drain
- Laryngospasme
- Auscultation (définition)
- Stéthoscope
- Pneumothorax à soupape de Bouveret
- Thorax (douleurs dans le)
- Signe de Lloyd
- Sternum