Coxarthrose (diagnostic différentiel)

Définition

Définition

La coxarthrose (en anglais osteoarthritis), est une affection rhumatologique se traduisant par une arthrose de l'articulation de la hanche provoquant l'usure de son cartilage.

Évolution

Diagnostic différentiel

La coxarthrose ne doit pas être confondue avec :

  • La cruralgie (en anglais cruralgia) se différencie de la coxarthrose par une douleur et une limitation de la mobilité de l'articulation plus importante. C'est avant tout l'examen de la colonne vertébrale du patient, et plus précisément l'examen neurologique des membres inférieurs avec en particulier les réflexes rotuliens qui apparaissent comme normaux, qui facilitent la différenciation du diagnostic. Encore faut-il préciser qu'en cas de cruralgie débutante, ou peu intense, les réflexes rotuliens sont normaux. C'est le scanner du rachis lombaire, qui met quelquefois en évidence une lésion de la racine médullaire entre la troisième et la quatrième vertèbre lombaire.
  • La tendinite des muscles de la hanche, se caractérise par l'apparition de douleurs survenant de façon intermittente mais n'occasionnant pas de diminution de la mobilité de cette articulation. Les examens complémentaires, et plus précisément les radiographies sont susceptibles de mettre en évidence la présence de calcifications au niveau des insertions des tendons, et plus précisément du muscle grand fessier et du muscle moyen fessier.
  • L'ostéonécrose de la tête fémorale se différencie de la coxarthrose essentiellement par une symptomatologie de survenue relativement brutale, c'est-à-dire l'apparition de symptômes avec une relative violence. D'autre part, les douleurs,au cours de l'ostéonécrose de la tête fémorale, sont sources de boiterie se caractérisant par une esquive, c'est-à-dire que le patient hésite à poser la jambe de tout son poids sur le sol. D'autre part, le plus souvent, les individus présentant une ostéonécrose de la tête fémorale, sont jeunes par rapport à ce qui souffrent de coxarthrose. Enfin, le plus souvent il existe des facteurs qui favorisent l'ostéonécrose de la tête fémorale (liste non exhaustive) :
    • ​Corticothérapie (cortisone).
    • Antécédents de fracture et de luxation.
    • Drépanocytose.
    • Intoxication alcoolique chronique.
    • Maladie des caissons.
  • Les examens complémentaires, et plus précisément la radiographie de la hanche ne montrent pas de lésions arthrosiques majeures, mais plutôt une conservation de l'interligne, c'est-à-dire de l'espace entre la tête fémorale et le cotyle. Généralement, la radiographie montre une image en coquille d'oeuf, et une tête fémorale ayant perdu sa rondeur. L'IRM le plus souvent, permet d'orienter le diagnostic avec certitude.
  • L'algodystrophie de la hanche correspond à une affection de survenue rare, et quelquefois après un traumatisme. Le plus souvent il s'agit d'un homme jeune ou d'une femme à la fin de sa grossesse. Elle survient brutalement, et occasionne une impotence fonctionnelle majeure, ainsi que des douleurs importantes. L'I.R.M. confirme le diagnostic en montrant des images d'oedème à l'intérieur du fémur. La fixation importante au niveau de l'os est visible grâce à la scintigraphie qui confirme le diagnostic.
  • La coxite infectieuse, de survenue relativement rare par rapport à la coxarthrose, se différencie par sa survenue dans un contexte infectieux. D'autre part elle s'accompagne de signes d'inflammation. La douleur, également présente au cours de cette affection, ne permet pas de faire la différence avec la coxarthrose. Les examens de laboratoire également, grâce à la mise en évidence d'un germe par l'intermédiaire des hémocultures, après ponction de liquide à l'intérieur de l'articulation, permettent également d'orienter le diagnostic vers une coxite infectieuse. Elle survient préférentiellement sur des terrains immunitaires déprimés, c'est-à-dire chez les individus ne possédant pas la totalité de leur capacité de défense contre les agressions infectieuses. Les germes responsables de cette affection sont des germes pyogènes voir un bacille de Koch ​(en anglais bacillus of Koch).
  • La coxalgie, appelée également coxo-tuberculose, alors que le terme de coxalgie désigne toutes les douleurs qui se localisent à la hanche, se rencontre essentiellement chez l'adolescent, et se caractérise par la présence de douleurs au niveau de la hanche et du genou associées à une boîterie et à une limitation de la mobilité de ces articulations. Elle s'accompagne d'un comblement c'est-à-dire d'un remplissage du creux inguinal (zone située à la racine des membres inférieurs), et à une diminution du volume des muscles survenant rapidement (atrophie musculaire). Cette affection se complique quelquefois par la survenue d'abcès susceptibles d'aboutir à une modification de la structure même de la hanche à type de luxation. La radiographie montre la présence d'une diminution de l'espace entre la tête fémorale et le cotyle, s'associant quelquefois à une modification plus importante de l'architecture du tissu osseux (à type d'ostéoporose). La différence essentielle avec la coxarthrose est la mise en évidence du bacille de bacille de Koch au cours de cette coxalgie.
  • La coxite inflammatoire survient dans un contexte polyarticulaire, c'est-à-dire se caractérise par une atteinte de plusieurs articulations. Les patients présentent généralement soit une polyarthrite rhumatoïde, soit une spondylarthrite ankylosante. Ici également les analyses biologiques, grâce à la mise en évidence des marqueurs biologiques et immunologiques peuvent signer l'affection. Un examen complémentaire, et plus précisément la radiolographie met en évidence quelquefois, la présence une modification des structures osseuses mais sans reconstruction du tissu osseux comme cela peut se voir au cours de la coxarthrose.
  • La synovite villo-nodulaire, à l'instar de la coxite infectieuse est de survenue rare. Généralement, on retrouve des antécédents d'hémarthrose intra-articulaire, c'est-à-dire la présence de sang à l'intérieur de l'articulation. L'I.R.M. met en évidence une augmentation de volume des structures synoviales, et quelquefois des dépôts d'hémosidérine à l'intérieur de l'articulation. 
  • L'ostéochondromatose de la hanche se caractérise par la présence, à l'intérieur de l'articulation concernée, de corps étrangers de nature cartilagineuse ou osseuse. Les examens complémentaires comprennent cette fois-ci la radiographie et l'I.R.M. qui sont susceptibles de mettre en évidence la présence de ces corps étrangers à l'intérieur des articulations, ainsi qu'un épaississement des membranes synoviales.

 

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