Constipation (généralités)

Définition

Définition

La constipation est un terme utilisé le plus souvent pour désigner le ralentissement du transit des intestins, s'associant à une diminution de la quantité des selles émises, un retard à l'exonération (défécation : vidange intestinale), une consistance anormale, et une difficulté à l'expulsion.

Dans la majorité des cas, les selles sont déshydratées (sèches). Néanmoins, dans certaines affections (essentiellement neurologiques), les selles sont simplement retardées mais normales.

Symptômes

Physiologie

La fréquence moyenne d'émission des selles est variable selon les individus.

Elle est considérée comme normale pour un nombre allant d'un à deux par jour, jusqu'à deux par semaine.

Le terme constipation désigne donc un nombre de selles inférieur à deux par semaine.

Physiopathologie

La difficulté est de distinguer une constipation « normale » sans conséquence, d'une constipation liée à un processus pathologique (maladie).

Dans le premier cas, il est important de tranquilliser le patient en lui signalant qu'il ne s'agit pas d'une maladie au sens strict du terme, mais d'une simple raréfaction des selles, n'ayant aucune conséquence sur l'organisme. L'accumulation des selles dans l'intestin, à condition que celles-ci ne dépassent pas 3 ou 4 jours, au maximum une semaine, et s'il ne s'agit pas d'une occlusion intestinale (arrêt du passage des matières et des gaz) dans les intestins, n'occasionne aucun effet délétère (dangers) pour l'organisme (intoxication par exemple).

Le terme apopathodiaphulatophobie désigne la peur très importante de devenir constipé. Il s'agit de patients ne présentant aucune lésion particulière du côlon, ou de l'appareil digestif en général. Le patient est très angoissé et n'arrive pas à calmer son appréhension. Il s'agit au final, d'une phobie de la constipation qui est appelée également phobie intéroceptive. Celle-ci est susceptible de se chroniciser au fur et à mesure que les années passent. L'évolution se fait vers l'impression de sensations corporelles, associées à une peur qu'aucun thérapeute ne peut raisonner. Le plus souvent les patients absorbent une variété importante de médicaments susceptibles d'être très dangereux pour leur santé. Le traitement de l'apopathodiaphulatophobie est psychologique, et nécessite une psychothérapie. C'est la thérapie comportementale et cognitive, qui donne le plus souvent les meilleurs résultats.

Cette technique est la suivante : 

  • Dans un premier temps, il est nécessaire d'explorer la façon dont les patients construisent sa phobie.
  • Lors d'une deuxième étape, le patient doit apprendre à maîtriser la crise d'angoisse, grâce à des techniques de relaxation entre autres.
  • Enfin lors d'une troisième étape, le patient doit nécessairement affronter l'objet de sa phobie mais ceci très progressivement.

Cause

Cause

Elles sont variables et dépendent de l'origine de la perturbation du mécanisme (péristaltisme) intestinal. Il peut s'agir d'une simple lenteur de la progression des excréments à l'intérieur du cadre intestinal. Il peut s'agir également d'un fonctionnement défectueux du rectum et de l'anus.

Le plus souvent, la constipation est le résultat d'une modification de l'alimentation (pauvre en fibres, excès de sucre, de viande, de vin, changement d'habitude, stress, sédentarité). On parle dans ce cas, de constipation fonctionnelle, ou de constipation de progression. Il peut s'agir également d'une constipation terminale, liée à une perturbation du mécanisme de l'évacuation. Elles sont plus rarement le résultat d'une affection grave.

  • Chez le nourrisson, pour lequel la quantité de fibres est faible à cause de son alimentation lactée, la constipation est fréquente. A partir de l'instant où il prend le sein, et que la maman est suffisamment hydratée, la constipation cesse. Certains laits (plus spécifiquement ceux pauvres en caséine : variété de protéines), ont tendance à favoriser le transit intestinal.
  • Chez l'enfant, il s'agit généralement d'une alimentation mal adaptée (apport trop important de sucreries, insuffisance d'activité physique, musculature abdominale immature). Quand il est capable d'absorber des aliments autres que lactés, l'introduction des légumes et des fruits, permettra une amélioration du transit. Néanmoins, certaines affections (susceptibles d'entraîner une hyperthermie : élévation de la température à l'origine d'une déshydratation) peuvent être sources de constipation.
  • Chez l'adulte, il s'agit le plus souvent d'une lenteur de la progression des excréments liée aux causes précédemment citées.
  • Chez le vieillard, la cause la plus fréquente est la déshydratation par insuffisance d'apport hydrique. Le fécalome et l'abus de certains médicaments (psychotropes : médicaments du système nerveux central), sont également responsables de constipation.

Le nombre des affections susceptibles d'entraîner une constipation est très élevé (liste non exhaustive) :

  • Utilisation mal adaptée de certains médicaments.
  • Hémorroïdes.
  • Fissure anale.
  • Toxicomanie.
  • Fécalome.
  • Scybales.
  • Vagotonie.
  • Colique néphrétique.
  • Porphyrie.
  • Myélopathie.
  • Compression extérieure du rectum (par un kyste de l'ovaire par exemple), ou autres tumeurs.
  • Maladie de Hirschsprung.
  • Amibiase.
  • Saturnisme.
  • Bézoard.
  • Syndrome méningé.
  • Anguillulose.
  • Syndrome de Mach.
  • Botulisme.
  • Ténia saginata (alternance de constipation et de diarrhée).
  • Hypothyroïdie.
  • Syndrome parasympathicotonique.
  • Gliome de Del Rio Ortéga.
  • Spongioblastome multiforme de Globus et Strauss.
  • Hyperparathyroïdie.
  • Dysautonomie (alternance constipation diarrhée).
  • Adénome de l'hypophyse.
  • Syndrome des langes bleus.
  • Syndrome de Curtius-Kruger.

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