Arythmie cardiaque

Définition

Définition

Perturbations du rythme cardiaque touchant sa fréquence, sa régularité et l'intensité de ses contractions.

Ce trouble peut être d'origine physiologique ou faire suite à une maladie.

Classification

Il existe différentes variétés d'arythmie :

  • Les bradycardies : diminution brutale et passagère du rythme cardiaque.
  • Les tachycardies : accélération du rythme cardiaque. Elles peuvent toucher les oreillettes (tachycardies auriculaires) et donner les maladies suivantes : fibrillation auriculaire, flutter auriculaire, tachycardie paroxystique Bouveret.
  • Les extrasystoles auriculaires : petites variations du rythme cardiaque. La plupart du temps, les extrasystoles auriculaires ne font courir aucun danger et ne nécessitent pas de traitement. Elles sont le plus souvent occasionnées par un excès de tabac, d'alcool ou d'aliments excitants contenant de la caféine.
  • Les flutters auriculaires : plusieurs battements des oreillettes alors que pendant le même temps les ventricules ne battent qu'une seule fois
  • La fibrillation ventriculaire : contractions très rapides et désordonnées des ventricules, qui entraînent une insuffisance d'irrigation des organes vitaux. Cette variété d'arythmie correspond à une maladie cardiaque (insuffisance coronaire, infarctus), dans laquelle les fibres musculaires du cœur se contractent avec inefficacité. Une interruption de l'action de la pompe cardiaque est susceptible de survenir, qui si elle n'est pas rétablie en quelques minutes, peut entraîner une fibrillation ventriculaire et la mort.
  • La tachycardie auriculaire paroxystique : soudaine accélération du cœur. Les crises ne durent que quelques minutes mais peuvent aller de 1 à 2 jours. La fréquence se situe alors entre 140 et 240 battements par minute. Quelquefois, la crise s'accompagne d'une sensation de mort imminente et d'angoisse. Cette variété d'arythmie ne fait courir aucun risque au malade, néanmoins en cas de répétition, elles peuvent évoluer vers une insuffisance cardiaque congestive (inefficacité de travail normal de la pompe cardiaque).
  • Les extrasystoles ventriculaires : contractions des ventricules anarchiques mais néanmoins efficaces.
  • Les blocs auriculo-ventriculaires : absence de passage de l'excitation nerveuse provenant du sinus de Keith et Flack vers les ventricules. Ces troubles peuvent résulter de diverses causes comme une cicatrice sur le passage des fibres conductrices, une insuffisance coronaire (angine de poitrine ou infarctus), une cardiopathie congénitale (maladie cardiaque d'origine congénitale), des médicaments utilisés en cardiologie (inhibiteurs bêta adrénergiques, digitaline, inhibiteur calcique), une maladie de Lyme (maladie infectieuse due à la morsure d'une tique infectée par une bactérie), une mononucléose infectieuse (infection par le virus d'Epstein Barr). Habituellement, le bloc auriculo-ventriculaire n'entraîne aucun symptôme. Néanmoins, dans quelques cas les plus graves, il existe une syncope. Parmi les blocs auriculo-ventriculaires, on distingue le bloc cardiaque du premier degré, n'occasionnant aucun symptôme et se manifestant sur l'électrocardiogramme par une forme de retard entre la transmission de l'impulsion provenant des oreillettes et allant vers les ventricules, le bloc auriculo-ventriculaire du deuxième degré, qui se caractérise par le passage de certaines impulsions électriques seulement. D'autres n'arrivent pas à atteindre les ventricules et, de ce fait, le pouls apparaît irrégulier. Cette variété de bloc est le plus souvent due à une utilisation de médicaments cardio-vasculaires, il nécessite quelquefois la pose d'un pacemaker, et le bloc auriculo-ventriculaire du troisième degré, dans lequel les impulsions provenant des oreillettes ne parviennent pas du tout jusqu'aux ventricules. Ceux-ci sont alors obligés de battre à leur propre rythme, qui est le plus souvent très lent. Cette variété de bloc se traduit par des syncopes : en effet, le flux sanguin étant relativement bas, l'alimentation des organes ne s'effectue pas convenablement.

Symptômes

Symptômes

  • Perte de connaissance.
  • Etourdissement.
  • Faiblesse (en cas de flutter auriculaire).
  • Irrégularité du pouls.
  • Chute de la tension artérielle.
  • Dyspnée (essoufflement).
  • Syncope.
  • Palpitations régulières ou irrégulières.
  • Douleurs à type d'angor (angine de poitrine).
  • Insuffisance cardiaque (présence d'œdèmes, essoufflement).

Physiologie

Le rythme cardiaque normal est appelé rythme sinusal. Sa naissance se fait au niveau du sinus Keith et Flack, appelé également nœud sinusal, nœud sinu-atrial ou nœud sino-auriculaire.

Il s'agit d'un regroupement de cellules nerveuses situées dans la paroi de l'oreillette droite. Grâce à ces cellules, le cœur crée une excitation qui va déclencher la contraction cardiaque. L'influx va progresser ensuite un peu plus loin, vers un autre nœud appelé Aschoff Tawara, puis vers le reste du cœur par l'intermédiaire du faisceau de His. Le tissu myocardique (du cœur) est spécialisé pour propager l'influx électrique et synchroniser les mouvements des différentes parties du cœur. Le rythme cardiaque normal (compris entre 60 et 90 cycles par minute, sauf chez les sportifs pour lesquels il est de 40 cycles par minute) est sous le contrôle du système nerveux autonome : le système nerveux sympathique et parasympathique, qui permet d'accélérer et de diminuer le rythme de ses battements. C'est ainsi que lors des efforts ou au cours d'une émotion, le rythme cardiaque s'accélère.

Examen médical

Technique

Ablation par radiofréquence.
Voir http://www.vulgaris-medical.com/forum/viewtopic.php?id=9131

Examen complémentaire

  • L'électrocardiogramme doit se faire, si cela est possible, en période de crise.
  • L'enregistrement des battements cardiaques par Holter de 24 à 48 heures est une aide précieuse au diagnostic.
  • L'enregistrement endocavitaire (électrodes pénétrant jusque dans les cavités cardiaques droites par l'intermédiaire d'une veine) permet quelquefois de poser le diagnostic. Cet examen ne peut se faire qu'en milieu spécialisé à l'hôpital.
  • Echocardiographie (utilisation des ultrasons).
  • Coronarographie (visualisation des coronaires après injection d'un produit de contraste radiographique).

Cause

Cause

  • Stress.
  • Vieillissement normal.
  • Abus de tabac, d'alcool, de café ou tout autre excitant.
  • Artériosclérose (durcissement des parois des artères et du cœur) et athérosclérose (dépôts de corps gras à base de cholestérol sur les artères) susceptibles d'entraîner une diminution du passage sanguin (ischémie).
  • Utilisation de certains médicaments comme les diurétiques et les antiarythmiques.
  • Broncho-pneumopathies (affections de l'appareil respiratoire).
  • Embolie pulmonaire (obstruction d'une artère des poumons par un caillot sanguin ou graisseux).
  • Déshydratation (par insuffisance d'apport ou perte excessive d'eau : sudation, urines importantes, etc…).
  • Insuffisance coronarienne (mauvais fonctionnement du sang à l'intérieur des artères irriguant le muscle cardiaque : le myocarde), à l'origine d'un défaut d'oxygénation du tissu cardiaque.
  • Mauvais fonctionnement du tissu nodal (tissu contenant le nœud sinusal).

Traitement

Traitement

  • En cas de stress, il est nécessaire d'éviter au maximum les contraintes, d'essayer de modifier les habitudes de travail.
  • Arrêt du tabac et des excitants (café, thé, etc…).
  • Adopter un régime alimentaire et surveiller le poids.
  • Faire des exercices physiques sans violence.
  • Utilisation de médicaments anti-arythmiques.
  • En ce qui concerne les bradycardies, celles-ci peuvent nécessiter la pose temporaire ou permanente d'un stimulateur cardiaque artificiel (pacemaker).
  • Electrothérapie (choc électrique).
  • Destruction de la zone d'origine du trouble cardiaque par utilisation de technique électrique ou de radio fréquence.
  • Parfois, aucun traitement n'est efficace.

Évolution

Complications

  • Survenue d'embolie (obstruction d'une artère) liée à la présence de caillots dus à une mauvaise éjection du sang par le cœur.
  • Inefficacité des battements cardiaques (fibrillation ventriculaire) nécessitant un traitement d'urgence.

Références

Termes et Articles associés