Définition
Définition
La maladie de Bouveret est un trouble du rythme cardiaque rencontré, entre autres, dans le dérèglement de la glande thyroïde (hyperthyroïdie : sécrétion accrue d'hormones thyroïdiennes).
Généralités
Il s'agit d'une tachycardie paroxystique, c'est-à-dire d'une accélération intense du cœur, commençant et finissant brusquement.
Symptômes
Symptômes
- Le début de l'accès, quand il est ressenti, apparaît comme un déclic brusque. Certains malades continuent à vaquer à leurs occupations, d'autres sont obligés de s'aliter, certains font un malaise ou même une syncope. Cet accès peut durer de quelques secondes à quelques jours. L'accélération cardiaque qui survient dans la maladie de Bouveret se traduit par des battements allant jusqu'à 200, voire 250 pulsations par minute, d'une régularité parfaite chez les sujets jeunes. L'accélération peut durer de quelques minutes à plusieurs heures. La crise s'achève brusquement avec le retour à la normale de la fréquence cardiaque, mais est suivie d'une envie d'uriner.
- Généralement, la crise cesse d'elle-même, mais il existe des cas associés à une sensation de malaise avec étouffement, douleurs thoraciques, et parfois une baisse la tension artérielle. Il est alors nécessaire d'utiliser des moyens extérieurs comme la manœuvre de Valsalva, qui ne devra se faire qu'en présence du médecin.
- Il est également possible d'utiliser l'acide adénosine triphosphorique en injection intraveineuse pour réduire certaines tachycardies de type Bouveret.
- Une autre technique consiste à comprimer le sinus carotidien. Il s'agit d'un point de la carotide sur lequel un massage doux et progressif répété à plusieurs reprises, donne parfois de bons résultats. La compression des globes oculaires est déconseillée, à cause du danger de décollement de la rétine et ne doit pas être employée.
Physiopathologie
Certains cas sont liés à l'existence anormale d'un faisceau nerveux supplémentaire du tissu nodal (tissu assurant la conduction nerveuse du cœur), provoquant le détournement de l'influx nerveux normal.
D'autre part, il existe dans les oreillettes une stimulation nerveuse qui s'entretient elle-même.
Le démarrage s'effectue par une contraction du cœur supplémentaire à la normale (extrasystole).
l y aurait au niveau des oreillettes, un foyer automatique supplémentaire.
Épidémiologie
Cette maladie peut survenir sur des sujets sains, ou être due à une cardiopathie.
Traitement
Traitement
Le repos suffit généralement pour faire céder la crise, en s'aidant éventuellement d'un anxiolytique.
Le traitement est basé sur les antiarythmiques.
En cas d'échec, le cardiologue ordonne parfois des inhibiteurs calciques (vérapamil) ou des antiarythmiques de classe III (sotalol).
Le recours à la stimulation œsophagienne ou au choc électrique externe reste exceptionnel (fulguration endocavitaire du faisceau 2 suivie de la mise en place d'un stimulateur des ventricules cardiaques définitif).
Évolution
Évolution
La maladie de Bouveret classique, sans autres pathologies cardiaques associées, s'améliore souvent après la cinquantaine.
Prévention
Il existe quelques mesures préventives facilement applicables :
- En premier lieu, éviter les doses importantes de digitaline, qui est le médicament classiquement utilisé dans la maladie de Bouveret.
- La suppression du tabac, du café et de l'alcool est une bonne précaution à prendre.
Références
Termes et Articles associés
Voir également
- Tachycardie (classification)
- Syndrome de bradycardie – tachycardie
- Hypothyroïdie de l’adulte
- Hypoparathyroïdie
- Tachycardiomyopathie
- Tachycardie sinusale
- Glande thyroïde
- Tachycardie atriale
- Tachycardie auriculaire paroxystique
- Tachycardie bidirectionnelle
- Tachycardie double
- Tachycardie hissienne
- Tachycardie idioventriculaire
- Tachycardie jonctionnelle
- Tachycardie permanente par flutter
- Tachycardie réciproque
- Tachycardie par réentrée électronique
- Tachycardie ventriculaire
- Cardionecteur (appareil, système)