Variété d’angor

Définition

Définition

Douleur thoracique pouvant irradier vers le cou, la mâchoire inférieure ou les bras, due à la mauvaise irrigation du cœur.

Classification

  • L'angor stable chronique est caractérisé par des douleurs de survenue relativement rare alors que l'activité physique est importante. Les douleurs survenant au cours de cette variété d'angor cessent rapidement après la prise d'un médicament adapté (trinitrine entre autres) et évoluent depuis plus de trois mois sans aggravation.
  • L'angor instable rassemble l'angor d'effort chronique déstabilisé qui survient plus souvent que d'habitude.
  • L'angor d'apparition récente (angor de novo)
  • L'angor de repos.
  • L'angor de Prinzmetal ou angor instable est une variété d'angor durant lequel le patient présente le risque plus élevé de survenue d'infarctus du myocarde et ceci dans une période relativement courte. Ce type d'angine de poitrine survient au repos et le plus souvent au petit matin, quelquefois le soir. L'électrocardiogramme, pour les spécialistes, montre une surélévation du segment S-T très importante et transitoire. Dans la moitié des cas environ on constate la survenue de troubles du rythme passagés à type d'extrasystoles (contractions cardiaques supplémentaires et inutiles), de bloc auriculo-ventriculaire (absence de conduction électrique entre les oreillette et les ventricules) ou d'une accélération des ventricules (tachycardie ventriculaire). Dans un cas sur trois l'angor de Prinzmetal évolue vers l'infarctus du myocarde. La cause de l'angor de Prinzmetal sont des spasmes des coronaires, une inflammation des vaisseaux tels que l'on peut la voir dans le lupus érythémateux, la polyartérite noueuse ou certaines anomalies congénitales. 
  • L'Angor fonctionnel apparaît en présence d'une anémie, d'une tachycardie (accélération du rythme cardiaque) d'une réduction de la réserve coronaire c'est-à-dire en présence d'un rétrécissement de l'aorte, d'une augmentation de volume du myocarde proprement dit. Cette variété d'angor survient même en présence de coronaires normales.
  • L'Angor spontané correspond à l'angine de poitrine qui survient au repos et qui n'est pas lié à un effort. D'autre part ce type d'angor est susceptible de réveiller la nuit. Il est considéré comme étant particulièrement sévère et comme pouvant être la traduction de lésions coronariennes avec ou sans spasmes de celles-ci.

Symptômes

Symptômes

  • Quand il s'agit d'un angor d'effort c'est la marche qui déclenche généralement des crises douloureuses et plus particulièrement la marche accélérée, la montée, contre le vent, quand il fait froid ou après un repas. La douleur apparaît toujours pour la même distance de marche effectuée, et ceci de façon très précise. Les repas trop abondants ainsi que les émotions et quelquefois les rapports sexuels sont susceptibles également de déclencher les douleurs.
  • La douleur d'angine de poitrine est particulièrement caractéristique. Il s'agit d'une sensation de destruction, en barre qui irradie vers l'épaule gauche, la mâchoire, la face interne du bras ou de la main gauche. Une douleur dentaire ou du cou est particulièrement significative. Le plus souvent les pouces ne sont pas douloureux. D'autre part le patient désigne cette douleur avec un poing fermé qu'il applique sur la poitrine. Il la désigne rarement d'un seul doigt ce qui correspond plutôt à une douleur intercostale (diagnostic différentiel) ou à un syndrome de Treitz. Ce syndrome (ensemble de signes) se caractérisant par une augmentation de volume avec douleurs siégeant au niveau du thorax et dont l'origine est la tête d'un ou plusieurs cartilages costaux.
  • La vraie douleur d'angine de poitrine cède aux dérivés nitrés (trinitrine) ou/et au repos. Telle douleur peut durer de quelques secondes à quelques minutes et disparaître d'elle-même le plus souvent à l'arrêt de l'effort. Quelquefois et le dure au-delà d'une demi-heure il faut alors suspecter un infarctus du myocarde. Le patient présent alors un autre faciès et se plaint de nausées, parfois vomissements, d'angoisses profondes, de dyspnée (respiration anormale et difficile), son visage est recouvert de sueur. Il déclare avoir voir des malaises et l'examen montre une hypotension artérielle (diminution de la tension artérielle).
  • Certains patients présentent des douleurs atypiques qui semblent ne pas correspondre à une angine de poitrine. Il peut s'agir d'irradiation vers l'épaule et le bras droit, ou l'abdomen, de pesanteur gastrique, d'aérophagie (avec quelquefois une éructation : rot), de toux.
  • Enfin, il peut s'agir d'un angor de décubitus c'est-à-dire pendant que le patient est allongé ou d'un angor nocturne (survenant la nuit).

Évolution

Évolution

Évolution immédiate et tardive.

Pour l'ensemble de toutes les cardiopathies ischémiques c'est-à-dire l'angine et l'infarctus la létalité c'est-à-dire le rapport entre le nombre de décès le nombre total d'atteinte des coronaires est très élevé.

Environ 1/3 des malades décèdent avant d'arriver en service de réanimation cardio-vasculaire.

Entre 5 et 30 % le décès lieu à l'hôpital.

Par la suite en cas :

  • D'atteinte d'une coronaire environ 2 % décèdent
  • D'atteinte des deux coronaires : environ 7 % décèdent
  • D'atteinte des trois coronaire : environ 12 % décèdent
  • D'atteinte des trois coronaires plus d'un mauvais fonctionnement du ventricule gauche : presque 100 % des patients décèdent.

 Le syndrome X correspond à l'association d'une douleur de type angine de poitrine très caractéristique, d'une épreuve d'effort qui est positive, d'une coronarographie normale (examen montrant des coronaires normales). Pour certaines équipes médicales, ce syndrome controversé correspondraient à un angor vasospastique (angine de poitrine due à un spasme des artères coronaires).