Asthme

Définition

Définition

L'asthme (en anglais asthma) est une hyper réactivité bronchique. C'est une maladie des bronches, une forme particulière de dyspnée, correspondant à une difficulté à respirer, et plus particulièrement à expirer (rejeter l'air contenu dans les poumons). L'asthme survient le plus souvent la nuit.

Classification

On distingue plusieurs formes d'asthme :

  • L'asthme saisonnier dont les crises sont rapprochées, à une certaine période de l'année.
  • L'asthme allergique ou extrinsèque qui est dû à l'inhalation d'antigènes, spécifiquement des pollens, provoquant chez l'asthmatique, une réaction immunitaire à l'origine de la libération d'une substance bronchoconstrictrice (qui ferme le diamètre des bronches), et vaso-active (agissant sur les vaisseaux). Cette variété d'asthme, se rencontre essentiellement chez les jeunes présentant des antécédents personnels ou familiaux d'allergie. L'asthme intrinsèque s'observe surtout chez l'adulte.
  • L'asthme médicamenteux est provoqué par certains médicaments, comme :
  • L'asthme à l'origine d'angéite (inflammation des vaisseaux) : cette maladie relativement rare, correspond à une variété d'asthme, pouvant révéler une angéite (maladie de Wegener, maladie de Churg-Strauss).
  • L'asthme d'effort et plus particulièrement l'asthme intrinsèque de l'adulte, est susceptible de survenir après un effort, s'accompagnant de difficultés expiratoires (sortie de l'air des poumons).
  • L'asthme du nourrisson et du petit enfant, est un état de mal asthmatique, constitué de crises subintrantes (récidivantes et survenant avant que la précédente soit terminée), s'accompagnant d'une obstruction des bronches très sévère. Son installation se fait, soit très rapidement, soit progressivement. 
  • L'asthme de l'enfant et de l'adolescent est la plus fréquente des maladies chroniques, touchant environ 6 à 10 % de la population de moins de 15 ans. Cette maladie est en constante augmentation depuis 1960. L'asthme aigu grave de l'enfant est une urgence vitale

 

Symptômes

Symptômes

 L'asthme se traduit donc par des symptômes de courte durée, survenant par accès, dont les plus typiques sont :

  • La toux (en anglais cough).
  • Les sibilances (sifflements) récurrents (qui recommencent).
  • Une sensation d'oppression thoracique également récurrente.
  • Présence d'une toux chez l'enfant qui peut apparaître au moment du jeu, d'un rire, ou pendant la nuit. Cette toux est sèche, et s'accompagne d'une sensation de constriction thoracique (resserrement de la poitrine). La toux récidivante ou chronique (s'installant dans le temps), déclenchée par le froid sec ou un effort, permet d'orienter le diagnostic vers une crise d'asthme. 
  • Gène à l'expiration obligeant le patient à s'asseoir.
  • On constante quelquefois des antécédents d'infection de la sphère oto-rhino-laryngologique (nez, gorge, oreille) à type d'angine, de rhinopharyngite, de laryngite, et des sinusites à répétition.

Physiopathologie

Classiquement, cette gêne respiratoire s'accompagne d'un sifflement qui témoigne d'une contraction brutale des muscles commandant l'ouverture et la fermeture des bronches (motricité). A la bronchoconstriction (fermeture des bronches) s'associe un œdème (accumulation d'eau), au niveau des bronches, et une hypersécrétion (sécrétion trop importante) des muqueuses respiratoires (couche de cellules recouvrant l'intérieur des voies respiratoires en contact avec l'air), et plus spécifiquement du pharynx, du larynx, de la trachée et des fosses nasales (en anglais nasal fossae).

Épidémiologie

L'asthme touche environ 3 à 6 % de la population, et débute environ entre 5 et 15 ans.

Examen médical

Examen physique

L'examen médical montre que le thorax est distendu, et perd sa mobilité (les mouvements respiratoires sont moins visibles, que chez un individu ne présentant pas de problèmes pulmonaires de ce type).

L'auscultation effectuée à l'aide du stéthoscope révèle un sifflement à l'expiration sur l'ensemble des poumons, soit quand on demande au patient de respirer normalement, soit quand on lui demande de souffler plus fortement.

Labo

Lors d'un prélèvement sanguin on demande :

  • Dosage du taux d'éosinophiles dans le sang.
  • Dosage des immunoglobulines de type E. totales grâce à la technique Elisa ou Prist.
  • Les tests de dépistage pour mettre en évidence une éventuelle allergie (pneumallergène), tels que le Phadiatop et le Rast, ne semblent avoir d'intérêt, que comme outil épidémiologique.
  • Par contre, la mise en évidence des allergènes (acarien, pollen, latex, oeuf, chat, chien, arachide, soja), effectuée grâce aux prick-tests, associée à la présence d'immunoglobulines peu spécifiques, est utile au diagnostic.
  • On commence toujours par effectuer un dépistage des allergènes contenus dans l'air (pneumallergènes), puis dans un deuxième temps, on recherche des allergènes d'origine alimentaire.

Examen complémentaire

Les examens complémentaires, et plus particulièrement les épreuves fonctionnelles respiratoires (E. F. R.), vont permettre d'affirmer le diagnostic, et surtout d'évaluer la sévérité de l'asthme.Cette méthode permet de se faire une idée, sur le mauvais passage de l'air dans les grosses bronches.

Quelquefois, les spécialistes (pneumologues) y associent une épreuve appelée épreuve de bronchodilatation qui, grâce à l'utilisation d'un bronchodilatateur (médicament permettant d'augmenter le calibre des bronches), comme la ventoline entre autres, permet d'affiner le diagnostic.

D'autres examens (débit-volume-mesure, volume expiratoire maximum second, débit expiratoire maximum), permettent d'objectiver l'obstruction des bronches, et surtout de la sévérité de l'asthme. Ces examens permettent le suivi de cette pathologie, ainsi que la surveillance de l'efficacité du traitement. Ils se font à partir de l'âge de 7 à 8 ans. Pour les spécialistes, la mesure du DEP, va permettre :

  • D'estimer la gravité de l'asthme entre les crises.
  • D'évaluer l'évolution sous traitement.
  • L'adaptation au traitement.
  • La prédiction des rechutes.
  • La mise en cause des allergènes (par la mesure du DEP avant pendant et après exposition).
  • D'affiner le diagnostic devant une pathologie comparable.
  • De mettre en évidence l'amélioration par utilisation des techniques d'inhalation.

La boucle débit-volume permet d'obtenir des indications sur l'existence d'une obstruction proximale, ou d'une obstruction distale, touchant éventuellement les petites et moyennes bronches (DEM 25-75 et DEM 5 ans). Par rapport au RVA, cet examen apporte des informations plus fines sur la maladie asthmatique. Les informations obtenues par cette méthode, sont d'autre part, de précieuses indications au cours du suivi sur l'état de l'obstruction des bronches, et dans les périodes asymptomatiques.

Cause

Cause

L'asthme a pour causes :

  • L'hérédité entre pour une grande part, dans le développement de l'asthme.
  • Les allergènes (essentiellement pollen, acariens, squames d'animaux, poussière domestique, moisissure) déclenchent une réaction anormale des voies aériennes. La pénétration de ces corps étrangers, entraîne une agression des cellules de revêtement de l'intérieur des bronches, à l'origine d'une libération de substance chimique, possédant une action sur les muscles bronchiques.
  • Une autre substance possédant une action retardée est responsable de l'oedème et de l'hypersécrétion. On constate une augmentation importante de plusieurs variétés de globules blancs :
  • Les facteurs déclenchant des crises peuvent être :
    • L'exercice physique, surtout si l'air est froid.
    • Les infections respiratoires.
    • L'inhalation de polluants.
  • La prise de médicaments contenant de l'aspirine, ou des molécules antibiotiques.

Évolution

Évolution

L'asthme persistant et sévère correspondant à des symptômes permanents, avec des crises fréquentes, et la présence d'une asthénie (grande fatigue). Dans ce cas, le DEP est supérieur à 30 % et VEMS inférieur à 60 %. Ce type d'asthme pendant lequel le patient présente des symptômes, dont la fréquence ne dépasse pas une fois par semaine, ou est inférieure à une fois par jour. Dans ce cas, les symptômes ne surviennent pas plus de deux nuits par mois. Au cours de cette variété d'asthme, le DEP est de 20 à 30 % et le VEMS, est supérieur à 80 %.

L'asthme intermittent correspondant à des symptômes survenant une fois par semaine. Il est associé à une exacerbation (crise), survenant le plus souvent la nuit (deux fois par mois), et à des épreuves respiratoires significatives (VEMS > 80 %, DEP inférieur à 20 %).

L'asthme persistant modéré correspond à des crises dont les symptômes surviennent tous les jours, et qui perturbent le sommeil car survenant la nuit, au moins une fois par semaine. Dans ce cas, le DEP est supérieur à 20 % et le VEMS est compris entre 60 et 80 %.

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