Glandes (généralités)

Définition

Définition

Les glandes (en anglais glands) sont des organes dont le fonctionnement permet la fabrication (sécrétion) d'une substance.

Classification

On distingue :

  • Les glandes exocrines, dont le produit est excrété à l’extérieur du corps par un canal, c’est le cas :
  • La sécrétion externe peut se faire indirectement c’est le cas :
    • Des voies digestives.
    • Des voies génitales.
    • Des bronches.
    • Des voies urinaires.
  • Les glandes endocrines sécrètent quant à elles leur produit (hormones) dans le sang directement. On distingue :
  • Les glandes mixtes dont la sécrétion est double : exocrine et endocrine (foie, pancréas).
  • Les cellules chromaffines (du grec khrôma : couleur et du latin affinis : ami de) se colorent en brun par les sels de chrome, et contiennent des catécholamines (comme l'adrénaline possédant une activité vasoactive : qui agit sur le calibre des vaisseaux). Les cellules chromaffines sont contenues dans les glandes surrénales et certains amas plus ou moins volumineux que l'on trouve le long du système nerveux sympathique ganglionnaire constitué par de véritables petites glandes accessoires, appartenant au système catécholamine.

Anatomie

Une glande acineuse est une glande dont les éléments que l'on appelle des acini, en cul-de-sac, sont groupés autour d’un canal comme les grains de raisin d’une grappe. Le terme acinus désigne l'élément dont la forme est arrondie et qui constitue une partie des glandes dont la sécrétion externe est dite en grappe. Parmi ces acini, il faut citer ceux :

  • Des glandes salivaires
  • Des glandes cutanées sébacées
  • Des glandes cutanées sudoripares, des seins, et du pancréas exocrine

Il faut différencier les acini séreux, les acini muqueux purs, les acini séro-muqueux ou mixtes appartenant à l'appareil pulmonaire et qui sont situés entre les alvéoles et la microbronchiole qui les dessert. L'organisation anatomique des acini est la suivante : chaque acinus est constitué d'une dizaine de cul-de-sac et d'un canalicule à travers lequel passe le liquide fabriqué par la glande. L'élaboration du produit qui est sécrété par les cellules comme c'est le cas par exemple pour les glandes salivaires et le pancréas, a lieu à l'intérieur des cul-de-sac. Les canalicules excréteurs des acini se réunissent deux par deux pour constituer des canaux excréteurs qui sont réunis deux par deux, de la même manière, afin de donner un canal glandulaire terminal.

Les glandes exocrines sont représentées par :

  • Les glandes sudorales profondes, constituées par :
    • Les glandes eccrines (au nombre total d’environ deux millions), à l’origine de la sueur. Ces glandes sont particulièrement nombreuses aux paumes des mains, aux aisselles (au-dessous du bras), à la plante des pieds, à la poitrine, et au front. Elles sont constituées de tubes enroulés appelés glomérules, et se prolongent par un canal excréteur (le canal sudorifère) qui débouche au niveau de la peau par un pore.
    • Les glandes apocrines (glandes dont la sécrétion est expulsée avec une partie de la cellule où elle est accumulée), qui n’existent normalement que pendant la vie fœtale sur l’ensemble du corps, et ne persistent par la suite que dans les régions mamelonnaires (seins), axillaires (aisselles), inguinales, ano-génito-périnéales. Le tube excréteur des glandes apocrines, s’ouvre dans un follicule pilosébacé (petit élément anatomique en forme de sac, situé à la racine d’un poil ou d’un cheveu).
  • Les glandes sébacées que l’on ne trouve ni aux paumes des mains ni aux plantes des pieds, se rencontrent généralement associées aux poils. C’est à partir de la période post pubertaire qu’elles apparaissent, surtout sur le visage, et les organes génitaux. Elles sont situées moins profondément que les glandes sudoripares (derme moyen). Leur forme s’apparente à une grappe, et leurs cellules sont chargées de graisse.
  • Les glandes lacrymales sécrètent les larmes, et le film lacrymal. Elles constituent l’appareil lacrymal comportant la glande lacrymale principale située en arrière du bord supérieur de l’orbite. Cette partie de la glande permet la fabrication, et la sécrétion des larmes, après une stimulation telle qu’une émotion, ou une irritation (lumière violente). Les glandes lacrymales accessoires, sont situées dans la conjonctive et participent à la formation du film lacrymal, dont le rôle est de nourrir la cornée. Ce film lacrymal est composé de trois couches superficielles d’origine graisseuse (lipidique). Leur rôle est de diminuer l’évaporation. Cette substance est sécrétée par les glandes de meibomius situées dans les paupières. La couche moyenne, est d’origine aqueuse (à base d’eau), son rôle est le transport de l’oxygène, et des nutriments (éléments nutritifs) sécrétés par les glandes lacrymales accessoires. La couche profonde est sécrétée par la conjonctive qui permet l’étalement de ce film lacrymal. L’appareil excréteur, quant à lui est muni de petits points lacrymaux situés sur le bord des paupières (bord libre). Les tout-petits canaux lacrymaux qui y sont issus, se dirigent en dedans vers le sac lacrymal qui se trouve à l'angle interne de l’oeil. La présence du canal lacrymo-nasal, permet de faire communiquer la cavité nasale, et le sac lacrymal. Le film lacrymal, grâce au clignement des yeux est étalé en une fine couche qui permet l’entretien et la lubrification des conjonctives. Il sert également à protéger la cornée par l'apport d’éléments permettant la nutrition, et l'élimination des corps étrangers. Il permet la lubrification (dont le but est d’empêcher la survenue d’érosions et de plaies). L'exploration peut se faire par l’utilisation du biomicroscope, qui permet de visualiser et d’observer l’appareil lacrymal. A ce niveau, il peut survenir des anomalies : 
    • Imperforation (absence d’orifices permettant l’écoulement des larmes)
    • Occlusion (bouchon)
    • Malposition (anomalie de positionnement). 
  • Le test à la fluorescéine qui consiste à déposer quelques gouttes d’un colorant jaune dans les cul-de-sac conjonctivaux, permet de vérifier la perméabilité des voies lacrymales. Si nécessaire il est également possible d’effectuer un cathétérisme lacrymal, qui consiste en une injection de sérum physiologique (eau salée à 0,9 grammes pour 1000) dans les points lacrymaux à l’aide d’une canule. Le test de Schirmer dont le but est de mesurer le temps que met une bandelette de papier filtre (papier buvard), à se mouiller au contact des larmes. Il suffit pour cela de poser l’une des extrémités de la bandelette sur la conjonctive, permettant de vérifier le degré d’humidité de la cornée, mais également de la conjonctive. En dernier lieu, il existe un test appelé test de rupture du film lacrymal, qui permet de mesurer le temps que met le film lacrymal à se rompre sur la cornée, quand le patient ne cligne plus des yeux. Les pathologies de l’appareil lacrymal, sont essentiellement liées à l’âge. En effet, chez les seniors les sécrétions de larmes tendent à diminuer avec le temps. Les médicaments à base d’atropine, comme les benzodiazépines entraînent une hyposécrétion lacrymale (diminution de la sécrétion des larmes). Des maladies inflammatoires, touchant l’ensemble de l’organisme d’origine auto-immune (l’organisme fabrique des anticorps contre ses propres constituants) comme une connectivite sont également susceptibles de diminuer la sécrétion des larmes. Un déséquilibre hormonal touchant la thyroïde et se caractérisant par une hyperthyroïdie (augmentation du taux de sécrétion de l’hormone thyroïdienne dans le sang), sont également susceptibles d’épuiser la sécrétion lacrymale. La maladie de Gougerot Sjögren peut également être à l’origine d’une diminution de la fabrication des larmes. Les anomalies de positionnement que ce soit celle des points lacrymaux, de la paupière inférieure, d’un obstacle sur les voies lacrymales (perforation des canaux lacrymaux), ou d’origine traumatique par brûlure, ou encore d’origine inflammatoire (dacryocystite), ou tumorale entraînent également une diminution de la sécrétion lacrymale.
  •  Les glandes salivaires qui sont à l’origine de la fabrication, et de la sécrétion de la salive ,sont des organes constitués d’une multitude de cellules dont c’est la spécialité. Les glandes salivaires sont composées de :
    • Deux glandes sous maxillaires (situées en dessous du maxillaire : mâchoire).
    • Une glande sublinguale.
    • De nombreuses glandes accessoires.
  • Les glandes parotides sont situées derrière la branche montante du maxillaire inférieur (devant l’oreille) ce sont les glandes les plus volumineuses des glandes salivaires. L’excrétion de la salive se fait par l’intermédiaire du canal de Sténon qui s’ouvre à la face interne de la joue au niveau de la première molaire de la mâchoire supérieure. Les pathologies rencontrées à ce niveau sont essentiellement :
    • Le syndrome de Gougerot Sjögren qui entraîne une augmentation de volume de la parotide, et d’une diminution de la sécrétion.
    • L'adénome pléïomorphe se caractérise par une tumeur bénigne de la parotide, aboutissant à une augmentation de volume de celle-ci, et susceptible de déformer le visage. Son traitement consiste à retirer la glande par une intervention chirurgicale. Celle-ci est relativement délicate étant donné le passage du nerf facial, et de ses branches accompagnatrices qui traversent la glande parotide.
    • Les oreillons dus à une infection par le virus paramyxovirus, provoquent une augmentation du volume des glandes parotides permettant ainsi de poser le diagnostic de cette maladie.
  • Les glandes sous maxillaires, sont situées dans le plancher de la bouche, et permettent l’émission de salive par le canal de Wharton qui aboutit sous la langue au niveau des incisives inférieures. Les pathologies des glandes sous maxillaire sont : la lithiase du canal de Wharton, mais également la formation de calculs due à la précipitation de calcium qui obstrue ce canal. Ceci est à l’origine d’une augmentation de volume (gonflement), et des douleurs qui disparaissent entre les repas. En effet, la sécrétion de cette partie de la glande salivaire, se fait au moment des repas quand celui-ci stimule la sécrétion de salive. Il est parfois nécessaire d’effectuer une ablation chirurgicale du calcul qui arrive quelquefois à s'expulser spontanément.
  • La glande sublinguale est une glande disposée dans le plancher de la bouche, et qui comporte le canal excréteur, les canaux de Rivilus et de Walther.
  • Les glandes salivaires accessoires sont situées dans la muqueuse des lèvres (couche de cellules superficielles recouvrant l’intérieur d’un organe creux en contact avec l’air). Il est parfois nécessaire d’effectuer un prélèvement du tissu constituant ces glandes, pour avoir la confirmation d’un diagnostic de sarcoïdose, ou de maladie de Gougerot-Sjögren. La sarcoïdose est une maladie dont on ne connaît pas la cause, qui touche essentiellement l’adulte jeune, et atteint de nombreux organes, mais plus spécifiquement l’appareil respiratoire (poumons). Elle se caractérise par la présence dans l’organisme de granulomes épithélioïdes, qui sont des amas de cellules de type particulier. Ces cellules sont des cellules géantes, et des cellules épithélioïdes (macrophages qui se sont transformés), c’est-à-dire une variété de globules blancs, destinés à l’absorption et à la digestion des corps étrangers entrant dans l’organisme (corps étrangers à type de poussière, microbe). C’est souvent à la suite d’une radiographie des poumons faite pour d’autres raisons (médecine du travail, radiographie du thorax de surveillance), que la maladie est découverte.

Les glandes endocrines sont représentées par :

  • L’épiphyse, appelée également glande pinéale ou corpus pineal, est une petite glande endocrine, située en haut et en arrière du troisième ventricule du cerveau. Les ventricules cérébraux, sont des cavités contenant le liquide céphalorachidien.Cette glande semble jouer un rôle sur le cycle de reproduction. D’autre part, elle contient un nombre important de substances biochimiques (chimie du vivant), susceptibles d’être actives biologiquement. La mélatonine a été une des premières substances isolées, appartenant à cet ensemble de produits sécrétés par l’épiphyse. La mélatonine inhibe la fonction gonadotrope, c’est-à-dire l’action qu’elle possède sur les glandes sexuelles par l’intermédiaire de l’hypothalamus. Ce dernier est une zone située au centre du cerveau, à l’origine de nombreuses fonctions de régulation de l’organisme, de la vie végétative, comme le sommeil, la faim, le désir sexuel, la soif. Les pathologies de l’épiphyse qui sont susceptibles d’être rencontrées, sont essentiellement les calcifications (durcissement d’origine minérale). Elles semblent ne pas interférer sur son fonctionnement. La régulation de cette glande sébacée se fait par l’intermédiaire des récepteurs bêta adrénergiques (variété de récepteurs). Le pinéalome est une variété de tumeur très rare survenant au niveau de l’épiphyse.
  • L’hypophyse, (issu du grec hupo, sous et phusis, croissance), désigne une glande de petite taille, située à la base du cerveau dans une chambre osseuse, appelée la selle turcique. Cette glande est appelée également glande pituitaire, comprend :
    • Une partie postérieure (arrière) appelée également posthypophyse.
    • Une partie antérieure (en avant) appelée antéhypophyse. La glande hypophysaire est appendue à l’hypothalamus, situé juste au-dessus d’elle, et reliée à lui par la tige pituitaire. Son action se fait par l’intermédiaire d’autres hormones : les stimulines qui régulent l’ensemble des glandes endocrines de l’organisme. ​Anatomiquement, l’hypophyse repose dans la selle turcique, petite cavité située dans l'os sphénoïde, sous le chiasma optique qui est le point d'intersection des nerfs optiques. Cette glande pèse environ 30 g chez l'adulte, et est légèrement plus petite chez la femme, ainsi que les personnes âgées. La partie arrière est constituée par le lobe postérieur. L’ensemble des deux lobes est relié à l'hypothalamus par la tige pituitaire. Chaque lobe hypophysaire possède une fonction différente, leur atteinte provoquée par une tumeur, une infection, un traumatisme, entraînera de ce fait, des dysfonctionnements différents selon l’hormone mise en jeu. Cinq variétés de cellules hormonales ont été mises en évidence dans l'hypophyse antérieure. Elles sont toutes contrôlées par l'hypothalamus qui les régule.
    •  Les hormones sécrétées par l’hypophyse antérieure sont :
      • L'hormone de croissance.
      • La corticotrophine appelée également ACTH.
      • La prolactine.
      • La thyréostimuline appelée également TSH, contrôle la thyroïde.
      • La folliculostimuline appelée également FSH.
      • La lutéotropine ou LH. Toutes ces sécrétions, et plus spécifiquement de la partie antérieure de cette glande, se font sur un mode dit du rétrocontrôle (feedback). Ceci par l'intermédiaire des stimulines hypothalamiques.
    • Les hormones sécrétées par le lobe postérieur de l’hypophyse sont :
      • La vasopressine.
      • L’ocytocine.

Les glandes parathyroïdes sécrètent une hormone particulière : la parathormone. Cette dernière supervise le maintien de la calcémie (quantité de calcium dans le sang), alors que la calcitonine, hormone sécrétée par la thyroïde, possède le rôle contraire, c’est-à-dire celui d’abaisser le taux de calcium dans le sang. C’est la diminution du taux de calcium dans le sang qui provoque la libération de PTH, l'hypercalcémie ayant l’effet inverse.

L'épiphyse dont on ne connaît pas avec précision le rôle, semble être liée à la reproduction entre autres. Cette glande possède la particularité de se calcifier progressivement au cours de la croissance d'un individu, ce qui permet de la visualiser sur une radiographie du crâne chez l'adulte. L'épiphyse ou glande pinéale sécrète de nombreuses substances, entre autres la mélatonine qui est stimulée par l'obscurité et interrompue par l'exposition à la lumière. Cette glande est quelquefois le siège d'une tumeur rare : le pinéalome.

L'hypothalamus contrôle les sécrétions hypophysaires, la température, la soif, et la faim. C'est un centre nerveux situé entre le thalamus et l'hypophyse. Cette zone du cerveau constitue l'étage inférieur du diencéphale et le plancher du troisième ventricule. Le diencéphale est la partie du cerveau située entre les deux hémisphères et en avant du cerveau moyen, creusée dans toute son étendue par le troisième ventricule. Les ventricules cérébraux sont des cavités situées à l'intérieur du cerveau, et contenant du liquide céphalo-rachidien. L'hypothalamus est constitué de nombreux noyaux divisés en trois parties :

  • La région antérieure, ou préoptique.
  • La région moyenne, ou du tuber.
  • La région postérieure, ou des corps mamillaires.

L'hypothalamus permet de contrôler les fonctions végétatives (régulation automatique de l'organisme) concernant le comportement de l'individu, et les sécrétions endocriniennes (hormonales). Ceci est possible grâce aux multiples connexions que cette zone possède avec le reste du système nerveux végétatif (thalamus, tronc cérébral, système limbique). Il est également en relation avec l'hypophyse par l'intermédiaire de l'axe hypothalamo-hypophysaire dont il régule l'activité.

L'hypothalamus, d'autre part, sécrète plusieurs hormones. Celui-ci stimule les hormones antéhypophysaires (sécrétées par la partie avant de l'hypophyse) par l'intermédiaire de la :

  • Corticolibérine qui stimule la corticotrophine.
  • Gonadelibérine qui stimule les gonadotrophines.
  • Somatolibérine qui stimule l'hormone de croissance.
  • Thyréolibérine qui stimule la thyréostimuline.
  • Facteurs inhibant la prolactine.

Les dysfonctionnements hypothalamiques ou hypothalamo-hypophysaires sont le résultat d'un mauvais fonctionnement des noyaux hypothalamiques après par exemple la survenue d'un traumatisme crânien, d'une méningite, d'une encéphalite, ou encore d'une tumeur. Ce syndrome est susceptible de comporter des troubles du métabolisme hydroélectrique (régulation de l'eau et des minéraux dans l'organisme), une perturbation de l'assimilation et l'utilisation des glucides (sucre) et des lipides (corps gras). Certains patients présentent d'autre part, un syndrome endocrinien (bouleversement de la régulation hormonale) associé ou pas, à des troubles du sommeil du comportement.

La thyroïde contrôle le métabolisme (fonctionnement) et le développement du corps dans son ensemble. Cette glande, située dans le cou, devant la trachée sécrète des hormones thyroïdiennes sous l'action d'une hormone hypophysaire portant le nom de thyréostimuline (TSH). Le principal rôle des hormones thyroïdiennes est de stimuler le métabolisme (fonctionnement général) de l'organisme, et la thermogénèse (production et régulation de la chaleur du corps). La thyroïde qui possède de nombreuses interactions avec les autres glandes du corps, augmente la consommation d'oxygène des tissus de l'organisme. De nombreuses hormones ont une interaction avec la thyroïde, et plus spécialement les catécholamines (adrénaline, noradrénaline, dopamine). La fabrication (sécrétion, synthèse) des hormones thyroïdiennes, fait appel à l'iode dont la thyroïde est particulièrement avide. Ce phénomène est utilisé en scintigraphie, pour mettre en évidence la thyroïde après administration d'une faible dose d'iode radioactif qui permet d'effectuer une scintigraphie thyroïdienne. Si on administre une dose plus importante d'iode on constate la destruction du tissu thyroïdien par irradiation de la thyroïde. Ce mécanisme est utilisé quelquefois pour traiter des hyperfonctionnements de cette glande, surtout quand une intervention chirurgicale est impossible ou délétère (dangereuse) pour l'organisme du patient. Une exposition à l'iode radioactif (après un rejet dans l'atmosphère par exemple), est susceptible d'entraîner l'intoxication de la thyroïde. C'est la raison pour laquelle, en cas de survenue de ce risque, il est proposé la prise très précoce de comprimés d'iode qui viennent saturer la thyroïde, et empêchent la fixation d'iode radioactif. Les principales pathologies (maladies) de la glande thyroïde sont avant tout :

  • L'hypothyroïdie (insuffisance de sécrétion d'hormones thyroïdiennes).
  • L'hyperthyroïdie (excès de sécrétion d'hormones thyroïdiennes).
  • L'augmentation de volume de cette glande est le goitre.
  • Le syndrome de Pendred est un exemple de pathologie héréditaire de la glande thyroïde. Cette affection se caractérise par la survenue de certains symptômes tels qu'une hypothyroïdie. La transmission du syndrome de Pendred se fait selon le mode autosomique récessif (il suffit que l'un des deux parents porte l'anomalie génétique pour que la descendance présente l'affection).

Le thymus contrôle la production d'une variété de globules blancs les lymphocytes T chez l'enfant. Chez l'adulte il s'atrophie progressivement. Il est situé dans l'espace qui sépare les deux poumons (le médiastin). Particulièrement développé chez le foetus et chez le petit enfant, on constate que cette glande régresse par la suite chez l'adulte. Ce phénomène  porte le nom d'involution. Chez l'animal, le thymus porte le nom de ris de veau. Il est constitué de lobules entourés par une capsule relativement lâche. Au cours de certains déficits immunitaires comme la maladie de Di George on constate une perturbation du fonctionnement, et une diminution de la production des lymphocytes T. Il en est de même au cours du syndrome de Nezelof. Les autres affections du thymus, sont les tumeurs (thymone) le plus souvent bénignes. L'évolution de cette variété de tumeur a tendance à se faire vers l'envahissement des tissus de voisinage, associé ou pas à troubles de l'immunité à type d'auto-immunité (le patient fabrique des anticorps contre ses propres tissus). Cela peut se traduire par une myasthénie (affaiblissement musculaire), ou une érythroblastopénie, qui est le ralentissement, ou l'arrêt de la formation des globules rouges.

Les surrénales contrôlent l'équilibre de l'eau et des sels minéraux, et permettent l'adaptation aux situations d'urgence. Ce sont des petites glandes qui coiffent la partie supérieure de chaque rein (pôle rénal). On distingue :

  • La corticosurrénale sécrète essentiellement l'aldostérone et le cortisol (variété de corticoïde ou cortisone).  L’aldostérone fait partie des hormones appelées minéralocorticostéroïdes. Elle est sécrétée dans le cortex (c’est-à-dire la partie périphérique) des glandes surrénales, et permet aux reins de réabsorber le sodium, et consécutivement l’élimination du potassium. 
  • La médullosurrénale quant à elle sécrète l'adrénaline (appelée également épinéphrine) qui fait partie d’une variété d’hormones appelées les catécholamines. Elle a un rôle de premier plan dans le fonctionnement du système nerveux, dit sympathique (système nerveux ayant une action essentiellement excitatrice).

Les gonades (testicules et ovaires) contrôlent le développement sexuel et les fonctions de la reproduction. Ce sont des organes qui assurent la production et la différenciation des cellules de la reproduction, que l'on appelle les gamètes (ovaires chez la femme, et spermatozoïdes chez l'homme). Les gonades sont les ovaires chez la femme et les testicules chez l'homme. Les gonadotrophines appelées également gonadostimulines, sont des hormones sécrétées par l'hypophyse. Il s'agit de la FSH (hormone folliculostimulante) et de la LH (hormone luteotrope). Leur sécrétion est variable selon l'âge et le sexe de l'individu. Leur concentration sanguine s'élève au moment de la puberté. Chez la femme la sécrétion cyclique entraîne le cycle menstruel durant la vie génitale, cycle qui se stoppe au moment de la ménopause. On constate dès cet instant une augmentation importante des gonadotrophines. Chez l'homme la sécrétion de gonadotrophines est permanente durant toute sa vie. Il n'existe pas, à l'inverse de la femme, de variations de sécrétion cyclique d'hormone gonadotrophine chez l'homme. Les gonadotrophines agissent sur les ovaires et les testicules. En cas de traitement de stérilité, des gonadotrophines sont quelquefois utilisées afin de de déclencher ou d'améliorer une ovulation.

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