Polémique sur le vaccin contre le cancer du col de l’utérus

© Polémique sur le vaccin contre le cancer du col de l'utérus

Le Gardasil est accusé par 9 jeunes femmes d'être à l'origine de maladies très invalidantes contractées suite à la vaccination contre le cancer du col de l'utérus. Aujourd'hui, plusieurs centaines de médecins remettent à leur tour en question l'efficacité de ce vaccin et réclament une mission parlementaire pour évaluer "l'opportunité" du vaccin contre le cancer de l'utérus.

Elles sont 9, elles ont entre 18 et 24 ans, et en décembre dernier elles ont déposé plainte contre X pour "atteinte involontaire à l'intégrité physique et tromperie aggravée".

Des victimes ont déposé plainte
Elles lancent un cri d'alarme contre le Gardasil : ce vaccin, mis en vente en 2006, devait les protéger contre le cancer du col de l'utérus. Il a transformé leur vie en cauchemar : sclérose en plaques, syndrome de Guillan-Barré, maladie de Verneuil, polymyosite, … des maladies survenues quelques semaines ou quelques mois après la vaccination contre le cancer du col de l'utérus, alors que ces jeunes femmes étaient en bonne santé avant le vaccin. Aujourd'hui, elles souffrent de paralysie, de douleurs invalidantes, de maladies de peau, …

Alors certaines d'entre elles ont déposé plainte pour "atteinte involontaire à l'intégrité physique et tromperie aggravée".
Parmi elles, Marie-Océane : elle a 15 ans quand elle reçoit le vaccin. Dans les 2 semaines suivant l'injection, elle commence à avoir des fourmillements dans les bras et dans les jambes. Puis viennent les maux de tête, les vertiges, les vomissements, la paralysie faciale. Elle ne peut plus suivre une scolarité normale, et sa mère doit arrêter son activité professionnelle pour pouvoir s'occuper d'elle. Le diagnostic est posé : sclérose en plaques. Une double expertise médicale confirme le lien de causalité entre l'injection de Gardasil et une "réaction inflammatoire aiguë du système nerveux central", qui après la deuxième injection a "décompensé un processus immunitaire". 

De plus en plus de professionnels de la santé joignent leur voix à celles des victimes
Médecins, pharmaciens, sages-femmes, … ils sont plus de 500 à avoir signé une pétition réclamant "une mission parlementaire sur l’opportunité de cette vaccination de masse". Parmi eux, le Dr Irène Franchon, la pneumologue qui a révélé le scandale du Médiator.

Car selon eux, le Gardasil est trop cher, et surtout il est inefficace et trompeur. Ils estiment que le Gardasil a été mis sur le marché précipitamment, avant même la fin de l'analyse des études.

  • trop cher : le prix de ce vaccin est excessif, une dose de Gardasil coûte 123 euros. et il faut 3 injections, ce qui coûte très cher à l'Assurance Maladie
  • inefficace : le Haut Conseil de Santé Publique estime son efficacité à moins de 20%, "tout virus HPV confondus chez les 16-23 ans." 
  • lancé précipitamment : selon l'Association de médecins Med'Ocean, "on risque de se lancer dans une expérimentation à grande échelle, ce qui pose un problème éthique majeur, des effets secondaires graves, même peu nombreux, n’étant pas exclus"
  • trompeur : il laisse penser à certaines jeunes  femmes que la pratique d'un frottis régulier est désormais inutile puisque le vaccin les protège. Toujours selon Med'Oceans,"il a été montré qu’une majorité de femmes pensent que le frottis devient inutile après vaccination, conséquence d’un sentiment de protection qui se révèle illusoire puisque ce vaccin s’annonce beaucoup moins efficace que prévu" 

​​Le grand public semble de son côté se méfier de ce nouveau vaccin puisque moins d'une adolescente sur trois est vaccinée.

Le laboratoire Sanofi Pasteur MSD conteste ces accusations.
Selon lui, il ne s'agit que de "coïncidences temporelles entre la survenue des symptômes de la maladie et de la vaccination", aucun étude n'ayant démontré que ces maladies étaient plus fréquentes chez les jeunes filles vaccinées que chez les autres.
Point de vue que partage Daniel Floret, président du comité technique des vaccinations, qui estime que "les données de pharmacovigilance internationales ne montrent pas de lien entre ce vaccin et une quelconque maladie auto-immune, dont la sclérose en plaques. Le fait qu'il y ait une plainte ne prouve pas qu'il y ait un problème." 

Le Gardasil, qu'est-ce que c'est ?
Il s'agit d'un vaccin contre différents types de virus appartenant à la famille des papillomavirus humains (HPV) qui peuvent provoquer un cancer du col de l'utérus.

Selon l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), le Gardasil est "un vaccin indiqué à partir de 9 ans pour la prévention des :

  • lésions génitales précancéreuses du col de l'utérus, de la vulve et du vagin et du cancer du col de l'utérus dus à certains types oncogènes de Papillomavirus Humains (HPV).
  • verrues génitales (condylomes acuminés) dues à des types HPV spécifiques."

Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) recommande :

  • "la vaccination des jeunes filles entre les âges de 11 et 14 ans, et que toute opportunité, y compris le rendez-vous vaccinal de 11-14 ans, soit mise à profit pour initier la vaccination ou pour compléter un schéma vaccinal incomplet,
  • que l’âge de rattrapage soit limité à 20 ans (i.e. 19 ans révolus), la vaccination étant d’autant plus efficace que les jeunes filles n’ont pas encore été exposées au risque de l’infection HPV."