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Vous attendiez tant de tomber enceinte, vous y parvenez enfin et vous voilà confrontée à une fausse couche. Alors bien entendu, il y a un important impact psychologique dans cette épreuve, entre déception, culpabilité et peur que cela ne se reproduise. Mais rassurez-vous, vous n’êtes pas un cas isolé, car 1 femme sur 10 a déja connu une interruption spontanée de grossesse.
La bonne nouvelle, c’est que vous avez encore plus de chances de retomber enceinte juste après votre fausse couche, nous vous expliquons tout dans cet article.
Comment se déroule une fausse couche ?
Les différents types de fausses couches
On définît la fausse couche comme une interruption de grossesse spontanée, survenant dans les 5 premiers mois (22e semaine d’aménorrhée) suivant la fécondation.
On parle de fausse couche précoce si celle-ci survient durant le 1er trimestre de grossesse (avant la 14e semaine d’aménorrhée), et de fausse couche tardive si celle-ci survient entre la 14e et 22e semaine d’aménorrhée. Les fausses couches précoces sont les cas les plus courants.
On distingue également la fausse couche isolée de la fausse couche à répétition. Dans le premier cas, la femme tombe enceinte et fait une fausse couche, en revanche, sa grossesse suivante se déroule sans encombre. Il s’agit donc d’une fausse couche isolée. Ce phénomène concerne plus de 15% des grossesses, il n’y a donc pas lieu de s’en inquiéter. Dans le second cas, la femme tombe enceinte, fait une fausse couche, retombe enceinte plusieurs fois et refait des fausses couches plusieurs fois. On parle alors de fausses couches à répétition, ce phénomène est moins courant puisqu’il ne concerne que 1,5% des femmes.
Les signes des fausses couches
Lorsque l’on fait une fausse couche, plusieurs signes distinctifs sont constatables. Par exemple :
- Des métrorragies (saignements vaginaux rouges);
- Des caillots de sang ;
- Des tissus brunâtres ;
- Des douleurs et crampes au niveau de l’abdomen, de la zone pelvienne, ou dans le bas du dos ;
- La disparition des symptômes de grossesse, comme les nausées ou la poitrine gonflée.
Attention, concernant les saignements, en cas de fausse couche, il y en aura forcement. Cela étant, en début de grossesse, notamment durant le 1er trimestre, les femmes peuvent avoir un peu de sang, ce qui ne signifie pas forcement qu’elles font une fausse couche.
Concernant les douleurs et les crampes, elles sont assez similaires à celles des règles.
Dans le cas dune fausse couche classique, on peut consulter son gynécologue ou médecin. Cependant, dans certains cas, il peut s’agir d’une fausse couche hémorragique et il est nécessaire de se rendre aux urgences et de recourir à une intervention chirurgicale, pour une aspiration endo-utérine par exemple.
Dans le cas d’une fausse couche hémorragique, les symptômes peuvent être :
- Nausée et vomissements ;
- Fièvre ou variation de température ;
- Accélération du rythme cardiaque ;
- Étourdissements et vertiges.
La consultation médicale est-elle nécessaire en cas de fausse couche ?
Quand bien même il s’agirait d’une fausse couche isolée et précoce, il est nécessaire de consulter un médecin, car lui seul sera en mesure de déterminer la cause. Dans ce cas, il est préférable de consulter un gynécologue ou obstétricien qui pourra réaliser un examen clinique complet avec :
- Un toucher vaginal afin de vérifier l’ouverture du col ;
- Une échographie de contrôle afin de constater l’avancée de l’interruption de grossesse spontanée, et une échographie pelvienne un peu plus tard ;
- Une prise de sang pour vérifier le taux d’hormones de grossesse (bêta HCG).
Causes et facteurs à risques des fausses couches
Des raisons à l’origine d’une fausse couche isolée
Tout d’abord, il faut savoir que la fausse couche est naturelle, elle arrive assez régulièrement lorsque l’on souhaite concevoir un enfant et est, la plupart du temps, accidentelle.
Lorsque cela arrive une fois ou deux, il ne sert à rien de se torturer l’esprit et de se demander si on a un problème de santé ou gynécologique, il suffit de retenter et, bien souvent, tout se passe bien.
Il existe cependant certaines explications, telles que :
- Des anomalies chromosomiques, c’est-à-dire que l’oeuf n’est pas viable (c’est ce qu’il se passe dans 80% des cas) ;
- Un traumatisme (chute, pratique d’un sport agressif pour l’utérus comme l’équitation par exemple, accident de voiture, etc.) ;
- L’âge, puisque passé 40 ans, il existe davantage de risques de fausses couches ;
- Une maladie infectieuse venant malmener le fœtus, comme la listériose ou la toxoplasmose.
Maladies et explications génétiques en cause
Il existe également d’autres raisons pouvant expliquer une fausse couche, notamment des explications liées à une maladie ou une raison gynécologique.
Dans ces cas spécifiques, il est possible de devoir faire face à des fausses couches à répétition et de devoir faire appel au corps médical.
On peut citer par exemple :
- Une malformation de l’utérus ;
- Une insuffisance hormonale ;
- Des maladies virales ayant mis à mal l’embryon (varicelle ou rubéole, par exemple) ;
- Une incompatibilité de groupe sanguin entre la mère et le bébé qui aura tendance à détruire les globules rouges du foetus, appelée incompatibilité rhésus ;
- Un col ouvert (béance du col) qui peut être à l’origine d’une fausse couche tardive.
Santé et hygiène de vie, les facteurs à risques
Enfin, certains facteurs ont tendance à augmenter le risque de fausse couche, et notamment :
- Le café ;
- Le tabac ;
- L’alcool ;
- La drogue ;
- Certains aliments (pouvant justement causés une maladie infectieuse aux femmes enceintes) ;
- Le stress ;
- La pratique de sport de façon excessive et intensive ;
- Le poids (surpoids, maigreur) ;
- Le fait de porter des charges lourdes.
Fausse couche et cycle menstruel, quels impacts ?
Délai ovulation et règles après une fausse couche
Lorsque l’on fait une fausse couche, les règles ne reviennent pas immédiatement, il faut attendre qu’il y ait d’abord une ovulation.
Ce délai peut varier en fonction de l’avancée de la grossesse. En effet, en cas de fausse couche très précoce, c’est-à-dire jusqu’à 6 semaines de grossesse, il faudra attendre de 2 à 4 semaines pour l’ovulation.
En revanche, en cas de fausse couche plus tardive, vos hormones de grossesse présenteront un taux bien plus élevé et l’ovulation pourra prendre entre 4 à 6 semaines.
L’ovulation déclenche les règles s’il n’y a pas eu de fécondation, mais il est également loin d’être impossible de retomber enceinte lors de cette première ovulation, alors que vous n’avez pas encore retrouvé votre cycle menstruel.
Ainsi, après une interruption spontanée de grossesse, vous aurez à nouveau vos règles dans les 4 à 8 semaines. Après une fausse couche, celles-ci peuvent être plus douloureuses, plus longues et/ou plus abondantes.
Quel délai pour retomber enceinte ?
Les rapports sexuels après une fausse couche
En cas de fausse couche sans intervention chirurgicale, le col de l’utérus est ouvert et présente un risque d’infection. Pour cette raison, il est recommandé d’éviter tout rapport sexuel pendant les 2 premières semaines, au même titre qu’il est conseillé d’éviter les tampons ou la cup.
En cas de fausse couche avec traitement chirurgical, vous aurez des saignements et il est possible de reprendre une activité sexuelle dès que ces derniers ont cessé.
Dans tous les cas, vous aurez une consultation de suivi dans les 2 semaines suivant l’interruption spontanée et il est préconisé d’attendre les résultats et d’avoir le feu vert de votre médecin.
Délai préconisé pour une nouvelle grossesse
Un délai de 6 mois selon l’OMS
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) préconise d’attendre au mois 6 mois avant de retomber enceinte après une fausse couche, autrement, cela pourrait impliquer les risques suivants :
- Un poids trop bas à la naissance du bébé ;
- Un risque d’anémie pour la mère ;
- Un risque de naissance prématurée.
Ce que disent les études scientifiques
Certaines études ont démontré qu’en réalité ce délai de 6 mois n’entraîne pas de véritables complications, bien au contraire.
En effet, il a été démontré que les femmes renouvelant leur grossesse avant ces 6 mois avaient davantage de chances de mener leur accouchement jusqu’à son terme sans problème. Les risques d’une fausse couche renouvelée et de naissance prématurée en sont même réduits.
La seule recommandation, bien que non obligatoire, est d’attendre le retour à la normale du cycle menstruel. Cela permet simplement d’avoir un bon taux d’hormones bêta-HCG, que le corps soit à nouveau prêt à être fécondé et à accueillir un nouvel embryon, et de mieux dater la procréation.
Une femme est-elle plus fertile après une fausse couche ?
Attention au taux d’hormones de grossesse
Les hormones de grossesse peuvent être un faux-ami et vous donner une fausse joie.
Lorsque vous étiez enceinte, vos hormones de grossesse, appelées bêta-HCG, étaient très élevées et augmentaient au fur et à mesure de la grossesse.
Du coup, en faisant un test de grossesse après une fausse couche, vous pouvez avoir un résultat positif qui ne signifie pas que vous êtes enceinte, mais qui signifie simplement que votre corps est encore gorgé de bêta-HCG.
Il est plutôt recommandé de faire une analyse de sang pour détecter si vous êtes réellement enceinte ou non.
Une fertilité plus élevée après une interruption spontanée
Il semblerait bien, en effet, que le corps soit davantage fertile après une fausse couche et que retomber enceinte rapidement soit plus que possible.
Une étude a été réalisée sur un panel de 1 000 femmes et voici les résultats qui en ressortent :
- 69% des femmes ayant subi une fausse couche il y a moins de 3 mois sont retombées enceintes et 53% d’entre elles ont eu une grossesse réussie ;
- 51% des femmes ayant subi une fausse couche il y a plus de 3 mois sont retombées enceintes et 36 % d’entre elles ont eu une grossesse réussie.
Cette étude démontre donc qu’une femme est plus fertile suivant sa fausse couche et qu’elle a davantage de chances de mener son accouchement jusqu’à son terme et sans encombre.
Comment peut-on booster sa fertilité ?
La prise d’acide folique pendant la grossesse
Pendant une grossesse, votre corps a de nouveaux besoins, en l’occurrence celui d’acide folique, également connu sous le nom de vitamine B9.
Il aide au bon développement du fœtus car il favorise la production d’ADN, le développement de certains organes (cerveau, crâne, système nerveux et colonne vertébrale), mais permet également le développement des globules rouges limitant, ainsi, les risques de fausse couche.
Si votre corps est en manque d’acide folique pendant la grossesse, vous augmentez les possibilités d’anomalies sur la colonne vertébrale, la moelle épinière, le cerveau, etc. Il y a également plus de risques de mort du fœtus ou de concevoir un enfant qui aura un handicap ou une malformation.
Nutriments et compléments alimentaires fertilité féminine
Des études cliniques démontrent qu’une cure de vitamine B3 peut limiter les fausses couches ou les troubles congénitaux, et peut augmenter les chances de conception.
D’une façon générale, les suppléments en vitamines et minéraux (iode, fer, etc.) sous forme de complément alimentaire sont largement recommandés aux femmes enceintes, car ils réduisent les possibilités d’interruption spontanée de grossesse.
Une vie saine pour un utérus en bonne santé
Pour accueillir un foetus dans son utérus et lui donner l’opportunité de se développer dans les meilleures conditions, il est nécessaire d’avoir une vie saine, pour augmenter la chance de grossesse autant que pour limiter le risque de fausse couche.
Il est donc préconisé d’éviter le tabac, l’alcool, le café ou toute substance nocive au bon développement du bébé.
Vous devez également contrôler votre stress qui peut avoir des effets néfastes et, pour cela, vous pouvez pratiquer la méditation, le yoga doux, des exercices de respiration et de relaxation.
De même, ménagez-vous, faites du sport avec modération et évitez de porter des objets trop lourds.
