Un curetage gynécologique peut être pratiqué dans le cadre d’une fausse couche ou d’une IVG. Quels sont les conséquences et les risques sur une éventuelle grossesse ultérieure ? Ici, nous allons donner une réponse et faire le point pour les femmes dans cette situation.
Un curetage gynécologique, c’est quoi ?
Médicalement, un curetage fait référence à la procédure chirurgicale consistant à retirer tout ou partie d’un organe d’une cavité naturelle. Ce geste est souvent associé à une intervention dans l’utérus. Dans ce cas, le curetage consiste à enlever l’endomètre, à savoir le tissu qui recouvre la paroi utérine. Autrefois, le geste se faisait au moyen d’un instrument appelé « curette ».
De nos jours, la curette n’est utilisée délicatement qu’après avoir aspiré la cavité utérine, le but étant de ne laisser aucun résidu d’endomètre. Par extension, on utilise le mot curetage pour la technique d’aspiration, moins invasive, moins douloureuse et présentant moins de risques pour la femme.
Un curetage, pour quoi ?
Si le curetage reste souvent utilisé à des fins de diagnostic, en particulier pour pratiquer une biopsie de l’endomètre, cette technique est surtout réalisée en obstétrique à des fins thérapeutiques. Généralement, elle est effectuée, pour les fausses couches spontanées ou provoquées qui ne permettent pas une expulsion complète de l’embryon ni l’évacuation du placenta et de l’endomètre. Le curetage est une pratique nécessaire pour s’assurer de l’élimination complète de la muqueuse endométriale ou du contenu intra-utérin, afin de prévenir toute complication telle qu’une hémorragie, une infection, voire une infertilité.
Un curetage, comment ?
On est loin des pratiques d’il y a cinquante ans et c’est tant mieux ! Un curetage se pratique sous anesthésie générale ou locorégionale (péridurale). L’intervention rapide, une dizaine de minutes, est pratiquée en ambulatoire par un gynécologue-chirurgien.
Un curetage, et après ?
Les fausses couches ou les IVG provoquent l’ouverture du col de l’utérus qui peut nécessiter un long délai pour se refermer. Par précaution, pendant le geste opératoire, la patiente reçoit un traitement antibiotique. Cependant, pour éviter tout risque d’infection, après l’intervention, il est conseillé d’éviter de prendre des bains, d’aller à la piscine ou au sauna.
De même, on oublie la cup menstruelle et les tampons ainsi que les rapports sexuels pendant au moins 15 jours. Durant cette période, il faut surveiller toute douleur intense, repérer des signes de fièvre ou les saignements abondants (il est normal de saigner un peu). Il reste avisé d’en informer son gynécologue qui procédera alors aux examens de contrôle appropriés.
Si le curetage n’appelle pas un arrêt de travail, l’impact psychologique du geste sur la patiente est loin d’être négligeable et il reste essentiel de prendre en compte certains paramètres. On doit notamment faire attention à son état psychique au moment du curetage, surtout s’il s’agit d’une fausse couche.
Le curetage, synonyme d’infertilité ?
Pour rappel, une fausse couche est la perte de l’embryon avant la 20e semaine de grossesse. Cela peut se produire de manière spontanée (fausses couches) ou provoquée (interruption volontaire de grossesse, ou IVG). Les deux cas de figure ont un effet variable sur la fertilité et le corps de la femme. Il faut noter qu’un curetage précoce présente moins de risque sur la santé.
Toute intervention chirurgicale comporte un risque. À ce titre, le curetage est un geste invasif et mal conduit, il peut causer un problème pour la fertilité. Le curetage reste une procédure courante, parfaitement maîtrisée, qui entraîne rarement des risques, hormis le poids psychologique et physique de l’opération.
Cependant, il n’est pas impossible qu’une infection postopératoire se déclenche, abîmant les trompes et entraînant alors une obstruction responsable de ce qu’on appelle une infertilité mécanique. Sachez aussi que plus on aura fait de curetages plus le risque de synéchie (présence d’adhérences dans l’utérus) est grand.
Curetage et grossesse
Après un curetage pour IVG ou fausse couche, gardez en tête que vous pouvez être à nouveau enceinte dès le cycle suivant. Si vous voulez concevoir un enfant, on conseille généralement d’attendre 2 à 3 cycles avant de remettre un bébé en route. Vous devrez demander à votre médecin de s’assurer, via une échographie, qu’aucun résidu de muqueuse utérine ou de placenta n’ait échappé au curetage.
Les médecins estiment qu’il n’y a pas de problème à essayer retomber enceinte après un curetage. Il faut surtout laisser le temps à la muqueuse de l’utérus de se reconstituer et au corps de se remettre. Le corps humain a d’étonnantes capacités à récupérer, faites confiance au vôtre !
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