Comment l’insomnie chronique peut être le premier symptôme de la dépression ?

On pourrait penser qu’après avoir passé une journée des plus harassantes, faite de soucis divers, de tracas et d’intense anxiété, l’on éprouve le besoin de dormir le plus profondément possible une fois rentré(e) chez soi. Eh bien force est de constater que bien souvent, même après un bon bain chaud et une collation relaxante, le sommeil sera des plus longs à venir ! Et que même une fois endormi(e), après avoir tourné et retourné mille fois le chambard qui occupe notre esprit, nous serons confrontés à un réveil nocturne où il sera des plus difficiles de retrouver à nouveau le sommeil.

On parle alors d’insomnies, qui peuvent être passagères ou plus régulières. Dans ce dernier cas, pas de doutes, les personnes qui y sont sujettes sont bien souvent au bord de la dépression nerveuse !

Souffrir de troubles du sommeil

Il n’est pas question ici de personnes dont le sommeil a toujours été des plus courts depuis leur plus tendre enfance. En effet, ces dernières sont habituées depuis toujours à ne dormir que 3 ou 4 heures par nuit, sans que cela ne joue sur leur énergie physique et leur santé mentale. Ils sont ainsi faits et le vivent très bien, et cela ne les empêche donc aucunement d’exercer leurs activités quotidiennes comme tout un chacun. Voilà ce qu’on appelle des personnes insomniaques.

Non, ce dont on veut parler ici, c’est de la plupart d’entre nous, qui sommes habituellement endormis d’un profond sommeil de 7 à 10 heures par nuit, pour être en forme le lendemain. Et qui soudainement, sous le poids des soucis accumulés au quotidien, n’arrivent plus à trouver le sommeil du juste. Cela, malgré une fatigue constante, qui leur joue de vilains tours tant d’un point de vue physique que mental. De fait, en étant lessivé de la sorte, fatigués qu’ils sont de ne plus pouvoir dormir comme ils le voudraient, ils deviennent dangereux pour les autres comme pour eux-mêmes, car leurs gestes et leurs concentration ne sont plus sûrs.

De plus, cette privation de sommeil nommée insomnie, due à des idées toujours plus sombres et négatives, est souvent accompagnée d’un manque d’appétit. Alors, arrivées à ce stade, ces personnes se trouvent malheureusement en pleine dépression nerveuse.

Quand peut-on parler d’insomnies ?

Notre santé mentale et la qualité de notre sommeil dépendent l’une de l’autre. Ainsi, lorsque notre esprit est accaparé par du stress au quotidien, nous n’arrivons plus à avoir un sommeil réparateur, voire quelques heures de repos tout court. Tout le monde ou presque a déjà vécu cette situation, où lors d’un divorce, du décès d’un(e) proche, d’un licenciement, ou de la préparation d’examens, nous ne puissions plus penser à autre chose, à tel point qu’il en devient très difficile de trouver le sommeil au moment de s’endormir.

A ce point- là, nous ne sommes pas encore sous le coup d’une dépression, et l’on parle plutôt de coup de blues, de vague à l’âme, ou de crise de cafard dans les cas plus négatifs. Mais c’est à partir du moment où ces insomnies deviennent régulières et s’inscrivent donc sur la durée, qu’il faut s’alarmer. Car il s’agit alors de stress non évacué qui aura tendance à découler sur une véritable dépression nerveuse, qui ne nous délivrera pas de nos insomnies, bien au contraire. Et pourtant, nous serons plus que fatigué(e)s, nous serons même exténués(e)s, voire au bout du rouleau…

Les symptômes qui caractérisent une insomnie

Les troubles du sommeil dus à de l’angoisse et de l’anxiété se déroulent quasiment toujours de la même façon dans la plupart des cas. Ainsi, on parle d’insomnie lorsqu’une personne voit petit à petit ou très soudainement son sommeil se dégrader. De sorte qu’elle ne dorme plus comme avant, que ses nuits soient donc bien plus courtes et que son sommeil ne soit plus réparateur.

En effet, une insomnie est telle que même si la personne parvient finalement à s’endormir, après s’être maintes et maintes fois retournée dans son lit en ruminant son cafard, elle se réveillera prématurément une paire d’heure plus tard, sans pouvoir se rendormir à nouveau ! De fait, elle se lève de bonne heure le lendemain, et encore plus fatiguée que lorsqu’elle s’est couchée la veille !

Ce cercle vicieux peut durer ainsi sur de longues semaines, voire de longs mois ou années si l’on ne traite pas la cause des ces insomnies, qui sont bien évidemment d’ordre psychologique. C’est pourquoi la science associe directement les insomnies à la dépression nerveuse.

Comment traiter les cas d’insomnies ?

Se gaver de somnifères n’arrangera aucunement les choses. Ils aideront peut-être à dormir quelques heures de plus chaque nuit, mais ils ne feront aucunement profiter d’un sommeil dit réparateur car ce dernier sera des plus factices. Ainsi, l’on ne se réveille pas reposé(e) après avoir dormi sous cachets chimiques, et mieux vaut alors leur préférer tout ce qui est naturel comme les tisanes à base plantes ou des massages à l’aide de baumes de composition naturelle.

Mais tout ceci ne soignera pas la cause de ces insomnies, et ce n’est qu’à l’aide de consultations avec un psychologue que l’on arrive bien souvent à se défaire de ces dernières, tout en réglant nos problèmes d’anxiété permanente. Car ce n’est généralement qu’en communiquant que l’on peut se sortir d’une dépression due au stress accumulé, et ainsi pouvoir retrouver le sommeil du juste !