Le retour des allergies saisonnières

© Le retour des allergies saisonnières

Rhinites, conjonctivites, asthme, ... l'arrivée du printemps signe aussi le retour des allergies saisonnières.

Nez qui coule ou qui se bouche, yeux qui piquent et qui pleurent, toux, respiration difficile, démangeaisons, ….
L'arrivée du printemps n'est pas source de joie pour les allergiques …

De plus en plus d'allergiques
Si on comptait peu de personnes allergiques dans les années 60, on considère aujourd'hui qu'en moyenne 1 Français sur 3 souffre d'allergie respiratoire. Selon certaines sources, le nombre de personnes victimes d'allergies respiratoires saisonnières (rhinite, asthme) a doublé au cours des 20 dernières années.
Le taux d'individus allergiques varie selon les tranches d'âge et les adultes sont les plus touchés (enquêtes menées de 1994 à 2006, en France) :

  • 7% chez les 6-7 ans
  • 20% chez les 9-11 ans
  • 18% chez les 13-14 ans
  • 30% chez les adultes

Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la moitié de la population de la planète sera allergique en 2050. Elle a d'ailleurs classé les allergies au 4ème rang mondial des affections chroniques.

1er responsable des allergies respiratoires printanières : le pollen
On appelle ces réactions allergiques des pollinoses, et elles entraînent classiquement des "rhumes des foins" (rhinites allergiques), des rhino-conjonctivites, et (plus rarement) de l'asthme.

Des pollens de plus en plus allergisants à cause de la pollution ?
Des études ont démontré que "l'élévation des températures atmosphériques et de la concentration en CO2 rend certains pollens plus allergisants".

Comment se protéger de la pollinose ?
Un allergique au pollen peut-il se protéger ? Pas vraiment malheureusement. Tout au plus peut-il éviter les pique-niques et les sorties en forêt en période de pollinisation …

Quels pollens y a-t-il près de chez vous et à quelle période ?
Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique publie des informations très précises ville par ville : 
Carte de vigilance des pollens 

Carte de floraison des végétaux par zone géographique (Bulletin phénologique)

Mais qu'est-ce que c'est au juste que l'allergie ?
L'allergie est en fait une réaction inappropriée de l'organisme qui identifie une substance normalement inoffensive comme un agent dangereux et lance donc une chaîne de réactions immunitaires pour lutter contre cet "agresseur". C'est une réaction d'hypersensibilité. L'organisme "se défend" en sécrétant notamment de l'histamine. Or, quand elle est produite en trop grande quantité, c'est l'histamine elle-même qui provoque les symptômes classiques de l'allergie : vasodilatation, oedème, prurit, … C'est donc l'arme utilisée par l'organisme contre un "faux" ennemi qui se retourne contre lui-même !

Pourquoi devient-on allergique ?
Les parents peuvent transmettre leur terrain allergique (appelé atopie) à leurs enfants, mais pas nécessairement un type d'allergie en particulier.

Il existe plusieurs théories sur l'émergence d'une allergie, entre autres : 

  • la théorie hygiéniste met en cause le mode de vie moderne des pays industrialisés qui ne stimule pas suffisamment le système immunitaire "par manque de certaines bactéries en ville"
  • l'impact de la pollution, extérieure et intérieure, est évoqué par certains allergologues : il faut donc éviter de vivre dans des appartements trop confinés, et ne pas oublier d'aérer quotidiennement toutes les pièces à vivre.

La progression constante de nombre d'allergiques et les prédictions de l'OMS tendent à prouver que le mode de vie moderne joue un rôle majeur dans la survenue des allergies.

Comment soigner une allergie ?
Il y a 2 types de prises en charge traditionnelles de l'allergie :

Est-ce dangereux d'être allergique ?
Dans la plupart des cas, l'allergie saisonnière provoque des désagréments qui, bien qu'ils puissent être très handicapants, ne sont généralement pas dangereux pour la vie du malade. Mais les difficultés à respirer causées par un nez bouché par exemple ont des conséquences sur la qualité de vie de l'allergique qui a du mal à dormir et se trouve donc confronté à une fatigue intense, des difficultés de concentration, …
Certaines réactions allergiques, comme l'asthme, l'oedème de Quincke ou le choc anaphylactique, peuvent en revanche être très graves et mettre en péril la vie du malade.

 

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