Stress du au milieu scolaire : un défi pour étudiants et enseignants

Que l’on soit élève ou enseignant, on devrait toujours avoir plus d’une bonne raison de nous rendre en cours. C’est en effet là que l’on réalise son apprentissage scolaire en tant qu’élèves, collégiens, et que l’on se spécialise une fois devenus étudiants. Pour les profs, qu’ils s’occupent d’élèves en classes élémentaires, ou d’adolescents ayant pour but de parfaire leurs connaissances, c’est au sein des nombreux établissements scolaires qu’ils pratiquent le « plus beau métier du monde » : l’enseignement !

Pourtant, que ce soit pour les élèves comme pour les profs, il est parfois bien difficile de ne pas se rendre en cours sans avoir une boule au creux de l’estomac ! On parle alors de stress dû au milieu scolaire, et l’on va voir que les raisons qui font que ces diverses personnes soient anxieuses au simple fait de devoir s’y rendre, sont nombreuses !

Le stress chez les enfants et adolescents qui vont en cours

L’apparition d’un état de stress en milieu scolaire peut arriver à tout âge. C’est donc dès la maternelle que de très jeunes enfants peuvent se retrouver en état d’anxiété intense, même si la plupart des cas se produisent plus généralement dans les classes supérieures. Ce stress chez les plus jeunes n’est pas bien différent de celui vécu par les adultes, on y retrouve donc une plus ou moins forte perturbation due à la confrontation entre l’enfant concerné et une situation qu’il pense qu’elle va le mettre en danger.

Le stress est donc à tout âge une menace aussi physique que psychologique, fait de facteurs des plus divers selon les cas, au sein d’un environnement que le ou la sujette trouve plus qu’hostile pour pouvoir s’y rendre sereinement. Et dans le cas de stress en milieu scolaire, c’est bien souvent la non-réussite de l’apprentissage qui est l’élément déclencheur, ainsi que la relation aux autres, qui est une des causes de stress la plus fréquente.

Notion de performances donc, et problèmes de communication avec les autres élèves ou au sein de leur propre famille, amènent donc certains élèves ou collégiens à se sentir isolés et à se mettre de côté. Du reste, il n’est pas rare que la méchanceté propre aux enfants s’en mêle, et que des camarades indélicats profitent du malaise ressenti par un élève en état d’intense anxiété pour s’en servir de souffre-douleur, et ainsi lui faire subir les pires sévices dans les cas les pires…

Comment venir en aide à un élève angoissé à l’idée d’aller en cours ?

De nos jours, on a appris à bien mieux cerner le problème qu’il y a encore 40 ans. C’est-à-dire que l’on prend aujourd’hui en compte le fait qu’un élève puisse être stressé par le milieu scolaire, ce qui n’était pas le cas auparavant.

Aujourd’hui, il n’est pas rare par exemple que les établissements scolaires, collèges et autres lycées, disposent d’un programme pédagogique basé sur les effets du stress au sein de notre société, ce qui permet de pouvoir en parler entre élèves et enseignants, et donc d’évacuer un tant soit peu ses soucis en améliorant sa santé mentale. Car le stress joue de bien vilains tours aux personnes concernées, en les refoulant sur eux-mêmes, en leur coupant l’appétit, en les écartant du sommeil réparateur, et en leur faisant voir tout événement ou situation en de bien sombres couleurs.

Heureusement, il s’avère que bien souvent, rien que le fait de pouvoir se livrer à une personne proche ou étrangère, soit un élément positif qui puisse faire décanter la situation. La première chose à préconiser lorsque l’on a l’impression de se retrouver face à une personne quelque peu anxieuse et déprimée sera donc de l’inviter à se confier sur ce qu’elle ressent. C’est aussi par là que commencent les psychologues bien avant de prescrire un quelconque traitement.

Apprendre à identifier son stress

Ne pas renier l’évidence que l’on puisse aller mal est déjà un grand pas pour se sortir d’un état anxio-dépressif. Et cela à n’importe quel âge, que l’on soit élève ou enseignant donc. C’est là le but premier des programmes pédagogiques cités plus haut, qui sont donc avant tout destinés à aider les jeunes, mais aussi les moins jeunes, à identifier leur propre stress et à accepter le fait qu’ils puissent être en proie à certaines angoisses et anxiétés. Car il n’y a aucune honte à se sentir stressé, que cela soit clair une bonne fois pour toutes !

Alors, que l’on se sente humilié par une ou plusieurs mauvaises notes ou annotations lors d’un contrôle, que l’on ait aucune confiance en soi pour atteindre certains résultats voulus par nos parents, ou que l’on ait tout simplement du mal à évoluer en tant qu’individu au sein du système scolaire, l’important est de s’en rendre compte soi-même et d’accepter ce fait. Car c’est là la première porte de sortie pour aller mieux mentalement. Pour le reste, il y a des tas de solutions pour y remédier mais sans avoir à broyer du noir dans son coin, comme on vient de le voir plus haut.

Les enseignants tout aussi stressés que leurs élèves

C’est malheureusement le triste constat que l’on fait depuis quelques années au sein du système scolaire Français, bien que d’autres pays subissent ce même fait eux-aussi. Ainsi, sans forcément parler des clichés sur l’état vétuste de certains de nos établissements de banlieue, ou sur le comportement certes déplacé de certains élèves face à leurs profs, on est obligé d’admettre que le métier d’enseignant est aujourd’hui tout de même plus à risques qu’il y a 50 ans !

Entre la rébellion de certains élèves qui ne viennent en classe que pour semer le désordre, le manque d’autorité parentale et la violence dont peuvent faire preuve certains parents envers les enseignants lorsque ces derniers ont pris des mesures pour punir l’enfant fautif, il y a de quoi « péter un câble » !

Il n’est en tous cas pas si évident pour un prof de nos jours de rester zen en toutes circonstances, et le taux des plus élevés d’absentéismes de ces derniers pour troubles de la santé mentale en est aujourd’hui la preuve indiscutable… Et l’on ne voit pas bien comment l’engrenage malsain dans lequel est pris le système éducatif Français va s’inverser positivement. Bien qu’il faille toujours garder espoir en l’avenir, n’est-ce pas ce que l’on nous apprend dès le plus jeune âge sur les bancs de l’école ?