Comprendre les origines du stress : Quelques facteurs clés

Lorsqu’on évoque le mot stress pour qualifier le comportement psychologique d’une personne, c’est que cette dernière paraît être déstabilisée par un événement ou une situation. On dit alors d’elle qu’elle est stressée tant elle semble vulnérable et en proie à diverses angoisses et autres sentiments d’anxiété. Pourtant, même si le stress est bien plus souvent une contrainte, il s’avère qu’il peut être tout aussi positif que négatif à la personne qui y est sujette. Tout dépend en fait de notre personnalité et de la façon dont nous acceptons ou pas les défis à relever au quotidien.

Ce qui se rapporte au stress est donc plus subtil qu’il n’y paraît… Mais au fait, quelles sont les origines du stress contenu en chacun de nous ? Qu’est-ce qui fait que l’on puisse se sentir plus stressé(e) que son voisin qui vit la même situation que nous ?

Existe-t-il une source de stress clairement identifiable ?

Si le stress n’est pas considéré comme une maladie mais plus comme un dysfonctionnement de notre santé mentale, la science s’y intéresse de très près depuis toujours. Ainsi, le stress qu’elle qualifie d’après ses termes de « phénomène complexe qui dépend de l’interaction entre l’environnement, l’organisme biologique et la propre perception de la personne », aurait 3 facteurs singuliers qui sont à son origine. On trouve tout d’abord l’agent de stress, qui en est sa source.

Puis la réaction physiologique du stress au sein de l’organisme de la personne concernée. Enfin, la perception du stress par chacun(e), que l’on appelle aussi le stimulus. C’est donc en analysant ces 3 points mis en lumière ces dernières années par des neuropsychologues lors de recherches sur le sujet, que l’on peut enfin convenir de la provenance de tout sentiment de stress et de son développement en chacun de nous. En effet, comment cette anxiété s’installe-t-elle soudainement en nous pour parfois ne plus nous quitter pour de longues années ?

L’agent de stress ou la source du stress

On nomme donc l’agent de stress ce qui en est sa source véritable. Cet agent peut provenir d’un facteur d’ordre physique et découlant donc d’une action traumatisante vécue récemment ou dans un passé plus ou moins lointain. D’ordre émotionnel, et donc d’un profond ressentiment psychologique. D’ordre cognitif, faisant donc appel à nos sens et nos capacités de réflexion, de concentration, et de réception d’informations. Et enfin d’ordre social, en prenant en compte la place que l’on occupe au sein de la société et les divers problèmes qui nous accaparent au quotidien.

Mais quel que soit cet agent qui est à l’origine de notre stress, il pourra avoir divers degrés d’importance suivant les cas : Avoir de graves conséquences sur la vie de la personne concernée comme la perte d’un emploi, ou bien être des plus futiles comme le manque d’huile au sein de son moteur de voiture par exemple ! Cet agent de stress pourra s’avérer parfois positif, comme un examen auquel nous nous sommes inscrits de nous-mêmes, ou bien négatifs comme c’est malheureusement le plus souvent le cas. Il pourra aussi être attendu, comme un événement que l’on prévoyait, ou plus imprévu, et donc survenir soudainement sans que l’on s’y soit attendu.

Enfin, il pourra n’être que de passage éclair dans la vie du ou de la sujette, ou bien s’installer sur la durée. En tous cas, cet agent déclencheur d’un sentiment de stress, ne le sera pas pour tout le monde. Ainsi, ce qui est angoissant pour une personne ne va pas l’être pour autant pour une autre !

La réaction physiologique de l’organisme face au stress

Que se passe-t-il au sein de notre organisme lorsque survient le stress ? La réponse à cette question diffère suivant les personnes, puisque nous sommes tous uniques avec des personnalités et caractères qui nous sont propres. Ainsi, certains individus ressentent du stress avec 1 seul agent aussi futile qu’il soit, tandis que d’autres ne se sentiront stressés que s’ils se retrouvent face à bon nombres d’agents aux graves conséquences. Mais dans tous les cas, si le stress se déploie dans tout l’organisme, c’est du cerveau qu’il démarre son ascension en plaçant ce dernier en position d’alerte suite à la réception d’un trop plein d’informations des plus subites.

Alors, sous la pression cérébrale, le rythme cardiaque, ainsi que la circulation sanguine s’accélèrent, et notre système hormonal se met à produire les hormones du stress que sont la cortisol et l’adrénaline. Ces premiers symptômes sont jusque-là des plus positifs puisqu’ils nous fournissent en énergie afin de pouvoir traiter cette situation nouvelle du mieux possible.

Mais ce déroulement uniquement positif est plutôt rare, et c’est plus à un dérèglement de notre organisme auquel nous avons le plus généralement à faire quand ces hormones prennent le dessus en fragilisant notre corps de symptômes désormais psychologiques et physiques. Ainsi, nous sommes en proie à de l’agitation cérébrale, de l’irritation et à une soudaine angoisse qui peut prendre de sacrées proportions, tandis que nous allons ressentir diverses contractions et douleurs avant de subir un épuisement total.

On compare donc le stress à une réaction de protection de notre organisme, mais qui ne peut tenir sur la durée vu l’énergie que cette protection demande. C’est donc là que le stress peut s’installer durablement en nous !

La perception du stress dite stimulus

C’est donc finalement notre propre perception de ce stress qui va engendrer son importance ou pas. Ainsi, ce sont les parties les plus réceptives de notre cerveau qui vont identifier ce stress, et en dégager sa propension à devenir un danger en nous, ou un simple « corps étranger » qui ne fait que passer ! C’est donc encore une fois le cerveau qui va ordonner ou non à l’organisme la production d’hormones cortisol et adrénalines.

C’est donc de lui qu’est perçu le stimulus à l’origine de l’intensité des sentiments d’angoisses et d’anxiété. Et ce stimulus ne dépend finalement que de nos aptitudes à surmonter les situations nouvelles et imprévues, qui découlent elles-mêmes de la manière dont nous avons été élevés, et de ce que nous sommes aujourd’hui devenus en tant qu’individus avec une propre personnalité. C’est ce qui fait qu’une personne va s’alarmer de trop si elle ne peut remplir au plus tôt le carter d’huile de sa voiture, tandis qu’une autre ne s’en souciera aucunement jusqu’à la future panne !