Le stress favorise-t-il l’apparition des addictions ?

Il n’est pas aisé de nos jours de pouvoir rester zen en toutes circonstances. Ainsi, entre nos emplois du temps toujours plus chargés par des exigences professionnelles et notre devoir familial, nous sommes constamment en train de courir pour réussir à assurer toutes les « missions » du quotidien. A tel point que beaucoup d’entre nous en arrivent à flancher en pleine course en tombant dans un état de stress intense.

Alors, entre crise d’anxiété, irritabilité, perte d’appétit et insomnies régulières, ces dernières doivent redoubler d’efforts pour faire face aux réalités du quotidien. Il n’est pas rare qu’elles aient recours à quelques produits pour se donner du courage, et pour réussir à se détendre. Enfin, le croient-elles, car ces « produits » que sont l’alcool, le tabac, les médicaments ou la drogue, ne font en vrai que renforcer leur état de stress, tout en les rendant en état d’accoutumance !

A la recherche d’un quelconque palliatif contre le stress

On peut tout à fait comprendre que l’on ait besoin de s’évader lorsque notre état d’esprit est empli des symptômes du stress. Que l’on ait besoin d’un certain soutien que l’on ne trouve pas à ce moment-là auprès des siens ni dans la réalisation d’activités qui nous ont jusqu’ici toujours fait le plus grand bien. Alors, même si ce n’est pas le meilleur choix à faire dans ces circonstances, beaucoup d’entre nous, hommes ou femmes et de tous âges, se tournent vers des produits dits artificiels pour tenter de se soulager

D’après des études très poussées sur le sujet, l’être humain serait de toute façon attiré vers la consommation de produits toxiques pour tenter de mettre un terme à son mal-être. Cela à cause des hormones du stress que sont la cortisol et l’adrénaline, qui favoriseraient le désir que nous pouvons avoir pour les substances nocives que peuvent être l’alcool, le tabac, les drogues licites ou illicites, ainsi que les médicaments anxiolytiques. C’est donc le sentiment de stress lui-même qui nous pousserait à la consommation de produits toxiques, qui ne nous détendent que par illusion, tandis que l’on en devient très rapidement addicts !

Des substances psychoactives pour gérer le stress ?

Ainsi, la plupart des personnes stressées n’ont qu’une idée en tête tout au long de leur journée : celle de rentrer chez elles pour enfin pouvoir se détendre en consommant un produit qui puisse leur faire oublier pour un temps l’état de grande inquiétude dans lequel elles se trouvent. Avec l’aide d’un ou plusieurs verres d’alcool, de nombreuses cigarettes ou de joints de marijuana, d’inhalation ou d’injection de drogues plus dures comme la cocaïne ou l’héroïne, ou encore la prise d’anxiolytiques et autres antidépresseurs chimiques !

En agissant de la sorte, ces individus pris à la gorge par de profonds sentiments d’angoisses, ont le sentiment de s’offrir une récompense qui puisse leur permettre aussi de mieux gérer leur état de stress. Car ce qu’ils désirent avant tout autre chose, c’est se sentir enfin apaisé… Et c’est leur système cérébral qui va trouver ces substances précitées très agréables à consommer, puisque notre cerveau est ainsi fait qu’il relâche de la dopamine lorsqu’il trouve quelque chose de plaisant à fournir à nos cellules cérébrales.

Et c’est de cette dopamine que va très vite découler l’addiction de notre organisme à un produit, avec tout ce que cela comporte d’illusoirement bon au bien-être mental, et tout ce qui va s’avérer des plus néfastes à notre psychisme autant qu’à notre santé physique.

Les troubles addictifs intensifient les états de stress

Si c’est bien le sentiment de stress qui mène droit vers une addiction, c’est aussi le trouble addictif qui va faire perdurer le stress dans la durée, voire en augmenter son intensité. Un véritable cercle vicieux donc, que l’on peut comparer au serpent qui se mord lui-même sa propre queue ! Ainsi, que l’on consomme de l’alcool, que l’on fume des cigarettes, que l’on se drogue, ou même que l’on mange du chocolat en bien trop grosse quantité, et cela tous les jours de la semaine, nous sommes dans un schéma de trouble addictif.

Nous sommes constamment en recherche du plaisir dû à la « récompense » qu’offre à notre cerveau l’un de ces produits, et nous en devenons dépendants. Psychiquement, mais aussi physiquement, nous sommes en manque si nous n’y avons pas accès au moment voulu. Et quand cet état de manque intervient au sein de notre organisme, alors notre état de stress ne fait que s’accroître pour prendre des proportions pouvant mener à une véritable crise de panique comme on en retrouve dans les cas de dépression nerveuse. On parle alors de véritable danger pour nos neurones, d’où l’expression « péter un câble » !

Le difficile sevrage à une addiction

Il est tout d’abord conseillé de ne pas mettre fin à une accoutumance à de tels produits du jour au lendemain. Il faut en effet réduire progressivement les doses pour ne pas compliquer davantage la situation de dépendance au produit toxique. Et si le fait de penser à y mettre un terme pour reprendre sa vie en main est déjà un pas certain vers une porte de secours, il vaut toujours mieux se faire accompagner par un(e) psychologue, qui a tous les atouts pour nous y aider du mieux possible.

Mettre un terme à une addiction, quelle qu’elle soit, est une véritable bataille que l’on engage contre soi-même, d’autant plus si le sentiment de stress s’est accru avec le temps. On trouve en effet de nombreux mécanismes cérébraux en jeu lorsque l’on décide de se sevrer. Et ces derniers que l’on nomme le craving, peuvent amener les personnes pourtant les plus motivées au départ pour se sortir d’une addiction, à une rechute des plus malheureuses. Une désintoxication ne peut donc se réaliser prudemment sans assistance médicale et surtout psychologique pour être des plus efficaces.

Reprendre le goût de vivre et vaincre son stress

Le stress et les addictions qui en découlent ne sont en aucun cas des fatalités. De bien nombreuses personnes s’en sont admirablement tirées, et vivent aujourd’hui un quotidien bien plus serein. Grâce au soutien psychologique, elles sont arrivées à un meilleur contrôle d’elles-mêmes, obtenu en pratiquant de nouvelles activités et en préconisant le lien social.

Ainsi, c’est au travers de pratiques sportives, d’activités ludiques et artistiques, de méditation relaxante, et d’une nouvelle hygiène de vie faite d’une alimentation saine et équilibrée, qu’elles ont pu retrouver la joie de vivre. Sans plus aucune trace d’anxiété ni d’addiction toxique dans leur esprit enfin libéré !