Endométrite hémorragique

Définition

Définition

L'endométrite hémorragique est un dérèglement du cycle menstruel, à l'origine d'hémorragies utérines trop fréquentes et trop prolongées.

D'autre part, ces hémorragies ne sont pas périodiques, c'est-à-dire qu'elles surviennent en dehors du cycle menstruel habituel.

Cause

Cause

Les hémorragies, qui alternent quelquefois avec des périodes sans règles, sont dues à l'hyperfolliculinisme qui provoque une hyperplasie glandulokystique de l'endomètre (voir plus loin).

Autrement dit, durant la période pendant laquelle survient l'endométrite hémorragique, on assiste à une augmentation de volume des glandes situées à l'intérieur de l'endomètre et qui se présentent sous la forme de kystes (l'endomètre étant la couche de cellules qui recouvre l'intérieur de l'utérus).

L'hyperfolliculinisme correspondrait à une sécrétion un peu trop importante d'œstrone.

L'oestrone ou estrone est le nom chimique qui désigne la folliculine. Il s'agit d'une hormone sécrétée par les ovaires, dont le rôle physiologique est de déclencher la prolifération de la muqueuse de l'utérus avant l'ovulation. Elle permet également de maintenir les caractères sexuels féminins.

Plus précisément, l'endomètre est constitué de deux couches :

  • La couche fonctionnelle qui subit des modifications cycliques (voir ci-après). C'est cette couche qui se desquame (se décolle et tombe) au cours de la menstruation (règles).
  • La couche basale, plus mince et plus profonde, élabore une nouvelle couche après la menstruation. Cette couche n'est pas influencée par les hormones ovariennes.

Le tissu de revêtement de l'intérieur de l'utérus évolue en fonction du cycle hormonal de la femme. Ainsi, une variété particulière d'hormones, les oestrogènes, favorisent le développement des cellules, des glandes et des vaisseaux de cette région.

Les artères qui irriguent l'endomètre sont issues des artères du myomètre (muscle de l'utérus proprement dit), qui elles-même proviennent de l'artère utérine. Ces artères de l'endomètre donnent naissance aux artères droites et aux artères spiralées.

  • Les artères droites irriguent la couche basale, les artères spiralées irriguent la couche fonctionnelle.
  • Les artères spiralées vont subir une dégénérescence, et une régénération répétées au cours du cycle menstruel (voir ci-après). Les veines de l'endomètre quant à elles possèdent des parois très minces et constituent un réseau à l'origine de sinus (cavités remplies de sang veineux).

L'endomètre s'épaissit pour préparer une éventuelle nidation de l'œuf, et assurer ainsi sa nutrition. Quand la fécondation n'intervient pas, la progestérone provoque la différenciation de ce tissu et la fin du cycle menstruel : l'endomètre est éliminé après son décollement.

Cette couche de cellules possède un grand nombre de glandes utérines, dont le volume (plus précisément la longueur) change en fonction de l'épaisseur de celui-ci et du cycle menstruel.

Pour les spécialistes, la tunique muqueuse de la cavité utérine, est constituée d'un épithélium simple prismatique associé à du tissu conjonctif qui contient un grand nombre de cellules.

Les principales modifications de la muqueuse utérine pendant la vie génitale de la femme (liste non exhaustive) surviennent :

  • Lors de la fécondation : l'embryon pénètre dans l'endomètre.
  • La ménopause : l'endomètre s'atrophie progressivement et le cycle menstruel est interrompu.

Évolution

Diagnostic différentiel

Il ne faut pas confondre cette pathologie avec :

  • L'endométriose, et plus particulièrement en ce qui concerne l'intérieur de l'utérus : l'adénomyose. Il s'agit d'une pathologie énigmatique soulevant de nombreuses questions. Les progrès effectués ces dernières années ne permettent pas encore d'élucider avec certitude l'origine de cette pathologie. Affection gynécologique assez bizarre, cette maladie est caractérisée par la présence de fragments de l'intérieur de l'utérus (endomètre), en dehors de leur localisation normale : des parcelles de cet organe, vont coloniser d'autres organes, entraînant des " petites sphères", lésions cutanées bien délimitées et qui saignent. La chirurgie est la seule technique, permettant d'en finir définitivement avec cette maladie. En effet, même une patiente soumise à un traitement par des médicaments n'est pas à l'abri d'une récidive.  L'endométriose touche essentiellement les femmes blanches, entre 25 et 40 ans, et représente une des causes les plus importantes de stérilité (30 à 40 % des patientes qui souffrent d'endométriose). Les femmes africaines ne sont pas à l'abri mais sont moins touchées, ainsi que les Asiatiques.  La cause de cette maladie est mal connue, il est possible que des fragments de la muqueuse utérine, ne soit pas éliminés pendant les règles. Ces fragments remonteraient le long des trompes de Fallope pour aller se fixer, sur d'autres organes de la cavité pelvienne (péritoine, ovaire, vessie, rectum, colon) et parfois même, jusque dans les poumons et le cerveau. Cette fixation va se faire sous la forme de kystes qui seront le plus souvent situés sur le muscle de l'utérus lui-même : la maladie porte dans ce cas le nom d'adénomyose ou endométriose interne, et non plus d'endométriose (sens plus large du terme). On retrouve parfois des fragments de muqueuse utérine sur des cicatrices de la peau et de la vessie.
  • Un saignement du col de l'utérus. Pour permettent de différencier cette affection de l'endométrite proprement dite, il est nécessaire de vérifier au moment des saignements si celui-ci provient de l'intérieur de la cavité utérine ou du col.

Termes et Articles associés

Voir également