Alerte santé : Manger trop de myrtilles c’est dangereux docteur ?

© Pexels

Moins plébiscitées que ses consœurs que sont les framboises ou les mûres, les myrtilles n’en restent pas moins un fruit rouge qui a ses adeptes. Fruits rouges donc, mais de couleur bleu violet, les baies que sont les myrtilles proviennent d’arbrisseaux sauvages que l’on trouve le plus souvent en altitude, et dont les fruits se présentent sous la forme de petite boules d’1 centimètre de diamètre.

Pour les connaisseurs, la myrtille est unique pour sa chair juteuse et son goût aussi sucré qu’acidulé, que l’on déguste nature, au sein de pâtisseries, ou transformée en coulis ou confiture. Mais pour les scientifiques spécialisés en santé et nutrition, la consommation de la myrtille est une source de bienfaits pour notre système immunitaire et notre santé en général. Mais qu’en est-il si nous venions à en manger de trop ? Les bienfaits du fruit se verraient-ils inversés ?

Un fruit rouge aux principes actifs des plus bénéfiques à notre santé

Tout comme de nombreux fruits et légumes, les myrtilles regorgent de nutriments qui n’ont pas leur pareil pour nous maintenir en forme. Mais d’après une étude très sérieuse publiée dans le « journal clinical nutrition », et approuvée par le réputé Dr Philippe Giral, lipidologue au sein des universités de Paris, la myrtille est encore plus à même que d’autres fruits de prendre soin de nos fonctions physiques certes, mais aussi cérébrales !

Ainsi, comme l’écrit ce praticien hospitalier dans ses nombreux travaux sur le diabète et le cholestérol, la myrtille peut enrayer le déclin cognitif et favoriser la santé générale des cellules de notre cerveau ! Ce qui n’est pas rien pour ce simple fruit que l’on retrouve en grand nombre dans les Vosges.

En tous cas, en plus de nous régaler le palais avec son goût si singulier, la myrtille a donc des effets des plus exemplaires sur la bonne tenue de notre santé physique et cérébrale !

La composition nutritionnelle de la myrtille

Les petites boules bleues-violettes que sont les myrtilles ont un délicieux goût prononcé qui fait qu’on puisse les reconnaître dès la première bouchée. Mais elles possèdent aussi de bien nombreux nutriments qui font d’elles un apport régulier en vitamines, minéraux et oligoéléments.

Ainsi, fortes de contenir 9 acides aminés essentiels, les myrtilles nous délivrent aussi :

Des vitamines A, B1, B2, B3, B5, B6, C, E, et K
Des minéraux tels que potassium, magnésium et calcium
Des oligo-éléments comme du cuivre, du fer, du zinc et du sodium
Bon nombre de glucides
Des fibres solubles et insolubles, si essentielles au bon fonctionnement du transit intestinal
Des actifs antioxydants tels que les catéchines, les caroténoïdes et les biflavanes
Des acides organiques comme l’acide citrique, l’acide phénolique, et l’acide malique
Des polyphénols tels que des flavonoïdes

Les effets positifs de la myrtille sur notre organisme

On connaissait les bienfaits d’autres baies rouges sur notre pression artérielle, mais aussi pour atténuer les risques de maladies cardiovasculaires et pour retarder le processus du vieillissement. Mais jamais l’une d’elles ne prend soin de la santé de notre cerveau comme le font les myrtilles sauvages !

Ainsi, la consommation régulière de myrtilles est une source de principes actifs bénéfiques à nos corps et cerveau dans leur globalité. Voici quelques exemples d’actions des plus vertueuses du fruit sur notre organisme :

Une action antioxydante

Grâce à ses principes actifs antioxydants et la présence en grand nombre de la béta carotène vitamine dite A, la consommation d’extraits de myrtille retarde activement le processus du vieillissement de la peau, et la chute prématurée de nos cheveux.

La prévention de risque de maladie cardiaque

Sa composition nutritionnelle fait de la myrtille un allié de choix pour le muscle qu’est notre cœur. En effet, elle atténue considérablement les risques de pression artérielle et d’accident vasculaire cérébral qui en découle. Cela car elle favorise la circulation sanguine, et donc l’oxygénation du cœur.

L’amélioration de tout type de diabète

C’est encore grâce à ses antioxydants que la myrtille retarde l’absorption des sucres dans le sang, et permet ainsi de diminuer la résistance à l’insuline. Aussi, en freinant l’arrivée des glucides, ce sont les nombreuses fibres qu’elle contient qui enrayent les taux élevés de glycémie durant la digestion d’après repas.

La réduction de la croissance de cellules cancéreuses

Ce sont les polyphénols qui sont contenus au sein de la myrtille qui jouent un rôle préventif dans l’apparition de risque de maladie liée à un fibrome ou un cancer tel que ceux du côlon ou de l’utérus.

L’accentuation de la mémoire et de la matière grise

Ce sont à nouveau les actions anti-inflammatoires de ses antioxydants qui améliorent les fonctions cognitives du cerveau, et donc la capacité à mieux mémoriser. Il est prouvé que la myrtille a d’excellentes propriétés pour protéger les neurones de notre cerveau, en écartant les radicaux libres responsables de maladie telle que celle d’Alzheimer.

La protection contre les troubles de la vision

Entre son taux élevé en vitamine A et ses actions antioxydantes exemplaires, la myrtille améliore les problèmes de vision, dont la myopie et la cataracte. Ainsi, on raconte que durant la seconde guerre mondiale, on faisait manger aux pilotes d’avions de la Royal Air Force plusieurs grammes de myrtilles, afin d’accentuer leur concentration et leur degré de vision nocturne !

Manger trop de myrtilles, est-ce grave docteur ?

Vu les nombreux bienfaits que nous apportent les myrtilles, on peut se rassurer car il n’existe pas de risques à en manger quotidiennement dans le cadre d’une alimentation équilibrée. Cependant, comme pour tous les fruits, une consommation excessive de ces baies causera sûrement quelques troubles digestifs, voire quelques allergies cutanées, mais qui n’auront heureusement pas d’effets nocifs sur la santé de la personne concernée.

On peut donc affirmer qu’il n’y a pas d’effets secondaires si l’on venait à manger trop de myrtilles. A part celui de se retrouver avec une langue aussi bleue-violette que la couleur du fruit ingurgité !