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S’il est désormais établi que le Covid-19l provoque pertes de goût et d’odorat, éruptions cutanées et autres décolorations des doigts ou des orteils, il semble qu’il soit également responsable de troubles de la fonction érectile.
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Le Covid long et ses conséquences
Les études scientifiques les plus récentes tendent à démontrer que les risques de dysfonction érectile sont bien réels dans le cadre d’un Covid long.
Pour rappel, on parle de Covid long lorsque la personne subit encore les symptômes initiaux (ou survenus par la suite) pendant plus de 3 mois après avoir été infectée. On parle également de situations qui durent dans le temps, pas d’une décroissance très lente (sur des semaines) desdits symptômes. Il est désormais établi que cet état de santé a des implications fortes sur la vie du patient, dans ses relations sociales.
Par ailleurs, la population la plus à même de développer un Covid long est celle qui a développé une forme grave de la maladie, avec ou sans symptômes, avec ou sans facteur de risque en particulier. De plus, si les hommes sont les plus exposés à subir une forme grave de la maladie, les femmes de leur côté sont plus sujettes à souffrir de symptômes persistants dans la durée. Le Covid long peut aussi affecter les adolescents mais plus rarement les enfants.
Et enfin, pour fermer cette longue parenthèse sur le Covid long, sachez que quatre facteurs semblent alerter sur un risque de Covid long chez un patient :
- La présence de certains anticorps
- La présence de diabète de type II
- Le taux d’ARN du SARS-CoV-2 dans le sang
- Et le taux d’ADN dans le sang d’un virus courant de l’herpès, le virus Epstein-Barr
Covid long et troubles de l’érection
Parmi la très longue liste de symptômes du Covid long, on retrouve les troubles de l’odorat et du goût, certains troubles neurologiques et cardio-thoraciques, une fatigue pouvant aller jusqu’à sévère et les troubles de l’érection, bien que dans ce dernier cas, la Haute Autorité de santé ne les met pas encore dans sa liste officielle des conséquences d’un Covid long.
Des études qui en disent long
Pour autant, une centaine de publications dans le monde se fait l’écho d’études menées aussi bien en Europe qu’aux États Unis ou en Thaïlande, qui constatent toutes des taux de troubles de l’érection plus élevés parmi la population d’hommes ayant contracté le Convid-19 que chez ceux n’ayant pas été infectés. S’il a parfois été avancé que le stress pourrait être à l’origine de phénomène, les scientifiques se tournent plutôt du côté cardiovasculaire pour l’expliquer.
On sait que le Covid-19 peut impacter le système vasculaire et donc, par ricochet, les organes sexuels qui sont irrigués par de fines veines permettant une bonne irrigation sanguine et donc de maintenir durablement une érection. Quand on sait que les vaisseaux irriguant le pénis sont 1/10eme plus fins qu’une artère coronaire, on comprend aisément que c’est dans une veine étroite qu’apparaitra plus volontiers un problème.
Par ailleurs, ces études démontrent également que les risques de dysfonction érectile en suite de Covid long se voient augmentés si le patient présente déjà certains facteurs de risque comme le diabète, l’obésité ou encore l’hypertension artérielle. L’on sait aussi que l’infection peut provoquer des atteintes testiculaire et endothéliale, ce qui n’est pas de nature à provoquer une érection normale.
Sachant que le Covid affecte le goût et l’odorat et sachant que c’est par les odeurs que le mécanisme d’excitation dans le cerveau est déclenché, il n’est finalement pas si étonnant que cela que le Covid-19 impacte la libido.
Le stress s’invite dans la danse
Un autre aspect étudié de l’impact du Covid-19 sur les troubles de l’érection porte sur la dimension psychologique de la pandémie. Celle-ci, avec ses confinements et autres entraves sociales, a pu impacter les comportements sociaux, y compris les relations affectives, en générant du stress, des état dépressifs… tout un cortège d’éléments susceptibles d’affecter les fonctions érectiles.
Vers une meilleure prise en charge du symptôme ?
C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons que pas mal d’experts insistent pour que les troubles de l’érection figurent sur la liste des symptômes qui caractérisent le COVID long. Ce qui permettrait une meilleure prise en charge du problème.
Pour nous résumer et en guise de conclusion, nous rappellerons qu’il est désormais établi que le Covid-19, dans sa version longue, accroît significativement le risque de dysfonction érectile, un risque majoré en cas de terrain diabétique ou d’hypertension, sans parler du stress ni de l’état général, souvent proche de la fatigue sévère.
Certaines infections virales sont connues pour avoir ce type d’impact sur la fertilité masculine, ce qui fait dire aux scientifiques que lorsqu’ils surviennent, ces troubles semblent disparaître en moins de six mois après l’infection. Dans le cas contraire, il est fortement conseillé de consulter, les troubles de l’érection pouvant cacher une autre pathologie.
