On connait la canneberge (ou cranberry) et ses vertus thérapeutiques depuis longtemps, et elle est principalement utilisée contre les infections urinaires.
Des chercheurs canadiens ont voulu savoir si ce petit fruit pouvait aussi soigner d’autres types d’infections, et surtout comment il agit contre les bactéries.
Ils ont donc testé en laboratoire l’impact d’un extrait de canneberge sur 3 bactéries responsables de pathologies courantes :
- Escherichia coli, responsable de gastro-entérites
- Proteus mirabilis, responsable d’infections urinaires et cutanées
- Pseudomonas aeruginosa, responsable d‘infections nosocomiales diverses : pulmonaires, oculaires, urinaires, gastro-intestinales, cérébrales, … et très difficile à traiter comme la plupart des germes à l’origine d’infections hospitalières.
Les résultats ont été probants : l’extrait de canneberge agit contre ces bactéries.
Comment ? Grâce à 3 actions différentes.
L’extrait de canneberge :
- empêche les bactéries d’adhérer (effet « toboggan »)
- facilite l’action des antibiotiques en fragilisant les défenses naturelles des bactéries (la paroi protectrice des bactéries est rendue perméable, ce qui permet aux antibiotiques d’y pénétrer pour les détruire)
- bloque le mécanisme qui permet aux bactéries de rejeter les molécules d’antibiotiques
Ainsi, la canneberge fragilise les bactéries et facilite l’action des antibiotiques qui peuvent alors être administrés à des doses plus faibles.
De plus, ce mécanisme diminue le risque de résistance des bactéries aux antibiotiques et l’émergence de super-bactéries.
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