3 plantes efficaces contre les bactéries multirésistantes

© 3 plantes efficaces contre les bactéries multirésistantes

La médecine a beau faire sans cesse des progrès, certains problèmes de santé restent difficiles à résoudre.
Parmi eux, les infections dues à des bactéries qui se sont adaptées en devenant résistantes aux antibiotiques les plus puissants et que l’on appelle les super-bactéries.

Face à l’inefficacité des traitements allopathiques, des chercheurs américains ont décidé de tester 3 plantes utilisées pendant la guerre de Sécession pour soigner les blessés et éviter que leurs blessures ne s’infectent.

La Guerre de Sécession a duré de 1861 à 1865. On estime que 620 000 soldats y ont trouvé la mort.
400 000 personnes (soldats ou civils) ont été blessés.
Pour lutter contre les infections, véritable fléau, pas d’antibiotiques (découvertes par Flemming en 1928) et peu de médicaments.
Les médecins, militaires et civils, se sont donc tournés vers les médecines traditionnelles et en particulier les vertus médicinales des plantes.
Pour les aider, un livre écrit en 1863 par un botaniste, Francis Porcher, qui y a recensé les plantes locales pouvant être utilisées pour soigner, entre autres, les infections.

C’est dans cet ouvrage que des chercheurs de l’Université Emory, aux États-Unis, ont trouvé 3 plantes dont Porcher vantait les vertus antiseptiques : les feuilles et l’écorce du tulipier de Virginie (Liriodendron tulipiféra), l’écorce et les cécidies (excroissances apparaissant sur la tige, les feuilles ou les racines) du chêne blanc (Quercus alba), et les feuilles de l’angélique épineuse (Aralia spinosa).

Ils ont testé ces extraits naturels en laboratoire sur 3 souches de bactéries multirésistantes, impliquées notamment dans les infections nosocomiales : Acinetobacter baumannii, Klebsiella pneumoniae et Staphylococcus aureus (staphylocoque doré).

Les résultats sont édifiants : ces extraits végétaux peuvent bloquer la croissance des bactéries et les empêcher de former les biofilms qui les protègent et les rendent si difficiles à éliminer.

Les super-bactéries, qui constituent une grave menace sur la santé publique, peuvent donc être vaincues par une traitement naturel séculaire.

Une nouvelle fois, les remèdes anciens, basés sur les vertus médicinales des plantes, viennent au secours de la médecine moderne quand elle est dépassée un processus biologique (résistance des bactéries, nouveau virus, …).
On peut regretter que ces thérapeutiques naturelles ne soient pas mieux connues, reconnues par le corps médical et utilisées en première intention.

 

 

Source : Micah Dettweiler et al., American Civil War plant medicines inhibits growth, biofilm formation, and quorum sensing by multidrug-resistant bacteria, Sci Rep, 2019;9: 7692

 

Crédit photo : unsplash.com