Artérite (causes symptômes traitement)

Définition

Définition

L'artérite (en anglais arteritis) est l'ensemble des lésions touchant les artères et s'accompagnant d'une inflammation, ainsi qu'une dégénérescence. Ce trouble se produit essentiellement au niveau de l'artère temporale (maladie de Horton).

Classification

Le terme d'artérite est en fait relativement imprécis, car il désigne toutes les maladies des artères, qu'elles soient en rapport ou pas, avec une pathologie dégénérative, telle que l'athérome, ou liée à une inflammation.

On distingue plusieurs variétés d'artérites qui font partie des angéites (inflammation des vaisseaux en général : artères et veines) :

  • La maladie de Horton (en anglais Horton's disease) ou artérite temporale, appelée également artérite à cellules géantes entraîne :
    • Des maux de tête sévères.
    • Un cuir chevelu hypersensible.
    • Des troubles visuels.
    • Des douleurs de la mâchoire.
    • Une hyperthermie (élévation de la température).
    • Une élévation de la vitesse sédimentation. L'artérite à cellules géantes, se caractérise par une infiltration inflammatoire des artères de gros calibre, processus au cours duquel, on constate la présence de cellules multinucléées (contenant plusieurs noyaux), et dont la taille est grande.
  • L'artérite des membres inférieurs, dont une des caractéristiques majeures, est la douleur à type de claudication intermittente survenant, au bout d'un certain périmètre de marche (distance effectuée en marchant).
  • Le syndrome de Leriche (en anglais Leriche syndrome).
  • La maladie de Takayasu (en anglais Takayasu's disease), est une affection rare qui s'observe essentiellement en Asie, et en Amérique du Sud, ainsi que sur le pourtour de la Méditerranée. Cette pathologie, s'accompagne d'une inflammation chronique (s'étalant sur une longue période) des grosses artères, essentiellement chez la femme (8 fois sur 10) que les spécialistes appellent aorto-artérite non spécifique, ou thrombo-aortopathie occlusive.
  • La thrombo-angéite de Leo Buerger, correspond à un ensemble de symptômes, touchant généralement les hommes jeunes, de race sémitique, résidant en Europe centrale, et consommant des quantités trop importantes de tabac. Une des caractéristiques majeures de la maladie de Léo Buerger, est l'atteinte des membres inférieurs.
  • La polyangionévrite de Laruelle et Reumont est une pathologie dont l'origine est inconnue correspondant à un ensemble de symptômes mis en évidence grâce à l'interrogatoire du patient, qui révèle la survenue de paresthésies (fourmillements).
  • La périartérite noueuse (en anglais periarteritis nodosa), est une infection rare touchant les individus de tout âge (surtout entre 30 et 60 ans), sans doute un peu plus le sexe masculin, et qui se caractérise par une inflammation de la paroi des artères (artérite), dont le calibre est petit ou moyen. Au cours de cette pathologie, on constate une ischémie (diminution de l'irrigation sanguine) entraînant des lésions nécrotiques (destruction de certains tissus), associées à des symptômes polymorphes (nombreux symptômes), on parle de symptomatologie protéiforme difficile à systématiser.

Symptômes

Symptômes

Les symptômes consécutifs à l'artérite dépendants de la cause sont :

  • L'artérite des membres inférieurs fréquente, concerne surtout les fumeurs, et se manifeste par une douleur au mollet, qui survient au moment de la marche. C'est ce qu'on appelle la claudication intermittente.
  • Si on examine le patient on s'aperçoit que le pouls n'est plus présent au niveau du pied.

Physiopathologie

L'artérite correspond plus spécifiquement à une dégénérescence de la paroi artérielle, entraînant des modifications de structure de celle-ci, à type de sténose (diminution du calibre de l'artère, la lumière artérielle). La lésion est susceptible de concerner les différentes tuniques de la paroi artérielle, c'est-à-dire :

  • L'intima entraînant une endartérite.
  • La média, donnant la mésartérite.
  • L'adventice, source de périartérite.

Quelquefois, la lésion concerne les trois tuniques à la fois, il s'agit alors d'une panartériteQuand la lésion est limitée à un seul vaisseau, comme c'est le cas dans l'artère temporale de la maladie de Horton, ou dans l'artère rétinienne (artérite rétinienne), ou quand la lésion intéresse une ou plusieurs portions d'un vaisseau, on parle de périartérite noueuseLe processus a pour résultat la formation anormale de caillots, susceptibles d'emboliser (migration du caillot) un autre territoire artériel, ou un autre segment de l'artère elle-même. Les conséquences de ce processus sont la survenue d'infarctus (nécrose, mort d'une zone tissulaire d'un organe, comme par exemple le coeur). Cette nécrose a une évolution dramatique, quand il s'agit d'un organe essentiel comme le cœur, ou le cerveau.

L'artériopathie oblitérante des membres inférieurs est l'obstruction des artères des jambes, liée à une altération des parois, constituant les vaisseaux concernés. Cette altération est le résultat le plus souvent de dépôts de graisse. Ce processus porte le nom d'athérosclérose. Il entraîne un épaississement, la formation de caillots associés à un rétrécissement, puis à une occlusion de la lumière artérielle (oblitération du passage laissant passer le sang à l'intérieur de l'artère). Il existe d'autres facteurs aggravants, le tabac en est un. L'artériopathie oblitérante des membres inférieurs, concerne environ 600 000 personnes en France. Elle est responsable d'autre part, d'un grand nombre d'amputations chaque année, soit environ 5000. Les symptômes présentés par le patient sont (liste non exhaustive) :

  • Une claudication intermittente (boiterie).
  • Des crampes (généralement situées au niveau du mollet). Celles-ci sont douloureuses, et surviennent au moment de la marche, ce qui oblige le patient à s'arrêter. Ces crampes réapparaissent toujours au bout de la même distance de marche. Quand cette distance se réduit, cela signifie que l'artériopathie oblitérante des membres inférieurs est sévère.
  •  Les examens complémentaires et plus précisément, ceux utilisant les ultrasons comme l'échographie-doppler permettent de visualiser la circulation du sang dans les artères, et d'apprécier le passage à l'intérieur de celles-ci.

L'artériographie c'est-à-dire l'examen qui consiste à injecter un produit qui opacifie les artères, permet de visualiser celles-ci sur les radios. Quand le patient doit être opéré, il est nécessaire de lui faire faire une artériographie préalablement. L'évolution de cette affection se fait essentiellement vers des complications concernant la peau. Ceci est le résultat d'une circulation de mauvaise qualité, susceptible d'aboutir à la formation d'ulcères de jambes, voire à la perte des orteils, quand les tissus se nécrosent (mort) à cause de l'absence d'irrigation, faisant suite à un arrêt brutal de la circulation au niveau de la jambe. 

Quand il n'existe pas de possibilité de contrôle des facteurs de risque, le tabac en étant un, l'évolution se fait inexorablement vers une amputation (section de la partie du membre non irriguée). Généralement celle-ci est répétitive et de plus en plus haut. Le traitement consiste à supprimer bien entendu, les facteurs de risque (tabac, excès de lipides, hypertension artérielle, diabète). Le patient doit s'astreindre à effectuer des marches quotidiennement. Certains médicaments sont utilisés pour limiter la formation de caillots (aspirine). D'autres, permettent de dilater les artères (vasodilatateurs), il s'agit essentiellement du Torental et du Praxilène. 

Certains patients nécessitent une intervention chirurgicale, dont le but est de désobstruer les artères, en passant par exemple un ballonnet que l'on va dilater. Dans certains cas, il est nécessaire de contourner la partie de l'artère qui est bouchée, il s'agit d'un pontage. En cas de nécrose des tissus, à cause du déficit circulatoire, l'amputation est pratiquée.

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