Un bon maintien de la cheville est essentiel à la guérison
Le traitement d’une cheville blessée dépend du type de blessure diagnostiqué. Ainsi, la prise en charge ne sera pas la même pour une entorse que pour une fracture. Par conséquent, il est indispensable de ne pas sur-traiter la blessure si acheter une chevillère de maintien léger suffit. De même, il faut éviter de la sous-traiter si un plâtre est nécessaire. En effet, un traitement inadapté va engendrer des complications qui affectent la cheville à long terme. Le suivi et la rééducation par un kinésithérapeute permettront de déterminer le type de maintien adapté à la blessure.
La rééducation de l’articulation : une étape à ne pas négliger
Tout comme le maintien de la cheville est nécessaire, la rééducation de l’articulation est indispensable pour réapprendre à marcher. Le médecin qui effectuera le suivi de la blessure programmera des exercices pour rééduquer la cheville. Cette rééducation cible aussi bien le muscle que le ligament, afin qu’ils puissent récupérer une activité normale.
À la suite d’une immobilisation, ces exercices vont rétablir la résistance des tissus et stimuler la production de collagène. Quelle que soit la gravité de la blessure, il est fortement recommandé de consulter un professionnel dans les meilleurs délais. Si l’entorse est bénigne, la consultation peut se faire dans les 5 jours qui suivent la blessure. En cas de blessure plus sérieuse, un médecin pourra recommander des examens complémentaires dans la journée.
Traiter l’œdème pour retrouver le confort du mouvement
L’œdème est quasiment constant après une blessure à la cheville. Si le bleu peut être impressionnant, il est généralement bénin. Cela ne l’empêche pas d’être douloureux lorsque le membre est au repos. Avec les bons soins, l’œdème va régresser de lui-même. Toutefois, sa guérison dépendra de l’ampleur de la blessure. Il peut donc mettre 15 jours à 6 mois pour disparaître complètement. Le traitement de l’œdème peut se faire par drainage manuel, par l’application de crèmes antalgiques ou par application de froid. Ces solutions peuvent être adoptées dès le début de la rééducation de l’articulation et se poursuivront jusqu’à la guérison complète.
Réaliser un travail proprioceptif
Le travail proprioceptif est prévu entre la première et la troisième semaine de rééducation. Ce travail est effectué pour rétablir la stabilité de la cheville. Notons qu’un défaut de proprioception augmente le risque de récidive des blessures. Les exercices sont d’abord réalisés en décharge, avant d’être faits sur des terrains instables. Le travail proprioceptif prendra fin lorsque la qualité de la récupération sera optimale.
Invariablement, la récupération du mouvement articulaire reposera sur une mobilisation adaptée de la cheville. Cette mobilisation sera d’abord manuelle et sollicitera des gestes doux. L’intervention d’un kinésithérapeute est soutenue par des auto-exercices à réaliser entre les séances. Le suivi sera complété par un renforcement musculaire pour définir durablement la résistance de l’articulation.
Ces exercices de renforcement seront à programmer dès que la cheville a retrouvé un certain degré de mobilité. À mesure que la cheville se rétablit, le travail de résistance augmentera en intensité. Chaque étape doit être réalisée progressivement pour éviter de forcer. Si l’articulation est trop sollicitée, les douleurs finiront par devenir chroniques.