Alzheimer : vers un traitement préventif ?

Des chercheurs de l'Université Georgetown à Washington ont réalisé une expérience aux résultats très prometteurs : sous la direction du Pr Howard Federoff, ils ont pratiqué des prises de sang sur 525 personnes âgées de plus de 70 ans et en bonne santé.
Ils ont ensuite dosé dans le sang prélevé différentes molécules, essentiellement des biomarqueurs issus de la dégradation des lipides ou des neurones (biomarqueurs phospholipidiques).

Ils ont ensuite revu les personnes testées 1 fois par an pendant 5 ans.

À la fin de la 3ème années, certains individus testés souffraient de troubles cognitifs légers ou de maladie d'Alzheimer. Les scientifiques ont alors constaté lors de l'analyse sanguine annuelle que les taux sanguins d'une dizaine de biomarqueurs s'étaient effondrés chez ces patients.
Ils ont ensuite déterminé le seuil discriminant du test, c'est-à-dire la valeur en-deçà de laquelle les patients avaient développé des troubles  cognitifs.

Ce que cette découverte pourrait changer
Depuis des années, les efforts se concentrent sur la recherche de médicaments qui pourraient guérir, ou au moins ralentir, la maladie d'Alzheimer. Malheureusement, aucun n'a réussi.
D'où l'espoir, en repérant la maladie avant même ses premiers signes, de parvenir à l'empêcher de se développer, ou au moins de reporter son apparition, en appliquant un traitement "préventif".

La prochaine étape des recherches sera donc de faire des essais cliniques sur des personnes ayant un fort risque de développer la maladie dans les années qui suivent, et de leur proposer de la traiter avant qu'elle n'apparaisse.

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