Vaginose bactérienne

Définition

Définition

Infection représentant environ 50 à 60 % de toutes les infections de la vulve et du vagin. Les germes les plus souvent rencontrés sont Gardelerella vaginalis, Gardelerella mobiluncus, chlamydia phacomatosis, mycoplasma hominis, Peptostreptococcus species, ureaplasma urealyticum.

Symptômes

Symptômes

  • Pertes vaginales nauséabondes
  • Prurit (démangeaisons) accompagné d’irritation
  • Odeur de poisson surtout en cas de pertes alcalines (contraire d’acide) après les rapports sexuels et les règles.

Physiopathologie

U. urealyticum et M. hominis appartiennent à la flore commensale de l’appareil génital. Le terme commensal désigne un personnage qui mange à la même table que d’autres. En biologie le terme commensal désigne les êtres vivants vivant et se nourrissant auprès d’autres sans aucune nuisance pour eux. Ceci les différencie des parasites. C’est la raison pour laquelle U. urealyticum et M. hominis sont donc des bactéries commensales du tube digestif.

La présence de U. urealyticum et M. hominis à l’intérieur de l’appareil génital n’est pas continuel. En effet, par intermittence, ces deux germes apparaissent en fonction de divers paramètres. La colonisation par ces deux germes est fonction de l’âge mais aussi du niveau économique et social de la patiente de son ethnie, de son activité sexuelle, de l’usage de contraceptifs oraux ou pas (pilule).

U. urealyticum et M. hominis sont en quantité variable selon les formes. Environ une femme sur deux est porteuses d’U. urealyticum sans présenter de symptômes (sans être malade) alors que seulement 20 % des femmes sont porteuses de M. hominis. D’autre part, la fréquence semble plus élevée au moment de la deuxième partie du cycle menstruel et durant la grossesse. Au cours de la ménopause l’affection semble moins forte.

Dans certains cas le nouveau-né est contaminé par ces deux germes au moment de l’accouchement. L’enfant garde ensuite ces deux germes en lui qui disparaissent au moment de la puberté ou juste après.

Examen médical

Labo

Les prélèvements effectués par le médecin (après la pose d’un spéculum) permettent de mettre en évidence un pH supérieur à 4,5.
On cherchera à déceler une odeur de poisson et à mettre en évidence la présence de pertes de coloration gris-blanchâtre.
La mise en évidence des germes cités ci-dessus n’est pas une indication infaillible car il faut savoir que ces germes ont également été rencontrés chez environ 50 % des femmes en bonne santé. [Mise en évidence au microscope de cellules dites ponctuées (en anglais clue-cells) qui sont des cellules épithéliales (recouvrant l’intérieur du vagin) recouvertes de coccobacilles (variété de bactéries).]

Cause

Cause

Il existe une rupture de l’équilibre naturel du vagin pouvant être consécutive (mais ce n’est pas sûr) à un changement de partenaire, à des rapports sexuels avec plusieurs partenaires, ainsi qu’au port d’un dispositif intra-utérin (stérilet). En réalité, aucun germe transmis par voie sexuelle n’a été clairement mis en cause dans cette infection. L’absence de bacille Döderlein favorise les infections vaginales secondaires par les germes précédemment cités (utilisation de spermicide nonoxynol-9 intravaginal).

Traitement

Traitement

  • Métronidazole
  • Clindamycine sous forme de crème vaginale

Le traitement pendant la grossesse ne semble pas améliorer le pronostic de celle-ci.

Évolution

Complications

  • Accouchement prématurés (survenant avant la 37e semaine)
  • Salpingite aiguë (inflammation des trompes de Fallope reliant l’utérus aux ovaires).

Diagnostic différentiel

La vaginose bactérienne est classiquement diagnostiquée par :

  • l’augmentation des pertes blanches vaginales homogènes
  • l’absence d’une vaginite à trichomonas ou d’une inflammation du col avec mucus et présence de pus.
  • la mise en évidence d’une odeur de poissons caractéristique, immédiatement après le mélange des sécrétions vaginales avec une solution de KOH à 10 %.
  • des sécrétions vaginales présentant un pH supérieur à 4,5

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