Exsanguinotransfusion

Définition

Définition

Remplacement d’une grande quantité (jusqu’à 2 à 3 fois la totalité du volume sanguin entier) de sang ou de globules rouges d’un malade par le sang (plus précisément les globules rouges) d’un donneur (sain). L’exsanguination définit plus spécifiquement la soustraction de la totalité du sang d’un sujet qui est le plus souvent associée à une transfusion massive telle que l’exsanguinotransfusion.

Généralités

Dans le passé, lors de l’incompatibilité foetomaternelle entraînant l’apparition d’agglutinines irrégulières, il était nécessaire d’effectuer une exsanguinotransfusion. En effet, suite à l’anémie que provoquait cette affection secondaire à l’éclatement des globules rouges appelé maladie hémolytique du nouveau-né, et à l’accumulation de pigments contenus dans la bilirubine de l’hémoglobine, il était nécessaire de mettre en place cette technique.

Symptômes

Physiopathologie

L’exsanguinotransfusion se pratique dans certaines maladies comme les intoxications graves, la babésiose, la drépanocytose, certaines leucémies aiguës, certaines maladies rénales (néphrite aiguë s’associant une anurie : absence d’urine). La babésiose, appelée également babésiellose, est une maladie parasitaire due à l’infestation des globules rouges par les babésioïdés qui sont des parasites (protozoaires) de l’homme et de nombreux animaux (piroplasmose). La drépanocytose est une maladie héréditaire du sang qui se caractérise par une transformation de l’hémoglobine (hémoglobinopathie) entraînant une anémie grave et chronique. En ce qui concerne la maladie hémolytique du nouveau-né, qui fait suite à une incompatibilité sanguine entre le foetus et sa mère (voir incompatibilité Rh), si l’état de santé du bébé (évalué après le dosage de la bilirubine dans le sang) est convenable, on procède alors à une exsanguinotransfusion dans les premiers jours de la vie de l’enfant. Il s’agit de remplacer les globules rouges de l’enfant par du sang neuf. Les globules rouges de l’enfant sont porteurs d’anticorps responsables de l’affection. L’exsanguinotransfusion vient à bout de l’anémie et fait disparaître la bilirubine qui est le pigment responsable de l’ictére (jaunisse). On peut actuellement effectuer l’exsanguinotransfusion pendant la grossesse, sur un foetus à l’intérieur de l’utérus, au moment de l’apparition de symptômes de la maladie dont le principal est essentiellement un oedème généralisé (que l’on appelle anasarque) et qui est décelé à l’échographie. Cet oedème prend place dans les tissus cellulaires situés en dessous de la peau mais également dans les membranes recouvrant et protégeant le coeur (péricarde), au niveau du péritoine, au niveau de certaines autres plèvres (membranes enveloppant et protégeant les poumons). On effectue alors une injection dans le cordon ombilical, pouvant être répétée plusieurs fois avant la naissance.

Examen médical

Technique

L’exsanguinotransfusion s’effectue de façon manuelle chez un nouveau-né. On introduit dans un premier temps un cathéter (tube long et mince destiné à être introduit dans un canal, un conduit, un vaisseau ou un organe creux pour l’explorer, injecter un liquide ou vider une cavité) dans la veine ombilicale, ce qui donne la possibilité d’effectuer alternativement une ponction du sang du bébé puis une injection du sang ou des globules rouges du donneur. Pour les autres maladies, et en particulier dans la drépanocytose, on utilise un appareil cytaphérèse permettant d’éliminer les globules rouges malades et de mettre à la place les autres éléments associés aux globules rouges non malades. La méthode, moins confortable, consiste à retirer une partie du sang du patient en utilisant une veine, et à injecter du sang du donneur par l’intermédiaire d’une autre veine.

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