Vous envisagez une hystérectomie ou une ligature des trompes ? Voici ce que vous devez savoir avant de prendre votre décision !

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Que choisir entre l’ablation de l’utérus ou la fermeture des trompes ? Quelle est la différence entre ces deux procédés ? Et pourquoi privilégier l’une plutôt que l’autre ? Quels sont les risques d’une telle opération ? Laquelle peut être utilisée comme moyen de contraception ? Nous allons essayer de répondre à toutes ces questions dans cet article

Différence notable et point communs

Tout d’abord, il faut comprendre que ces deux chirurgies médicales sont des procédés différents qui ne sont pas employés pour les mêmes raisons. La ligature des trompes est effectuée pour des raisons personnelles et n’a dans la majorité des cas aucun rapport avec l’état de santé de la patiente, ce qui n’est pas le cas de l’hystérectomie, qui quant à elle est prescrite par un spécialiste après un diagnostic.

Cependant, ses 2 interventions médicales distinctes ont l’avantage de posséder quelques points communs, dont le fait de réduire les risques de cancer des ovaires ainsi que d’autres pathologies en lien avec cet organe.

La ligature des trompes est une courte opération facile à réaliser allant de 15 à 30 minutes maximum. L’hystérectomie est une intervention plus compliquée à effectuer, et peut durer de 1 à 3 heures.

Au cas où l’opération s’est bien passé, la patiente ayant subi une ligature des trompes pourra rentrer chez elle après seulement quelques heures d’observation sans avoir besoin de se rendre à l’hôpital pour une éventuelle visite de contrôle. Tandis que la femme opérée par hystérectomie est généralement hospitalisée pour un délai qui ne devrais pas dépassé 10 jours, sauf en cas de complications, ce qui reste très rare sur ce type d’ intervention.

Hormis la grossesse, Il n’est plus possible d’avoir un cycle de menstrues après que l’utérus ait été retiré. Ainsi, après une hystérectomie, la ménopause sera instantanée. Sauf en cas de maintien des ovaires ou ce phénomène arrive alors naturellement comme prévu. Les symptômes de la ménopause peuvent être soignés par un traitement de substitution. D’après certaines études, l’hystérectomie et la ligature des trompes n’ont aucune influence négative ou positive sur la libido, et la qualité des rapports sexuels.

Pourquoi se faire ligaturer les trompes ?

Si fonder une famille n’est pas votre genre, ou si vous avez déjà des enfants et que vous ne souhaitez plus en avoir sans pour autant renoncer a avoir des rapports sexuels non protégés ni utiliser un préservatif ou d’autre moyens de contraception, une ligature des trompes peu alors être envisagée. Cette décision ne doit pas être prise à la légère, mais mûrement réfléchi car cette opération à l’inconvénient d’être irrévocable.

La fermeture des trompes

La ligature des trompe ou OTB, ( Occlusion Tubaire Bilatérale ), est un moyen de contraception irréversible qui se résume à empêcher les spermatozoïdes d’avoir accès aux tubes de l’utérus en obstruant l’entrée de ces derniers, ce qui à pour conséquences d’empêcher la fécondation de l’ovule.

Pour parvenir à ce résultat, la laparoscopie est la méthode la plus souvent utilisée, elle se résume à faire une incision au niveau abdominal et y faire pénétrer un appareil permettant de voir à l’intérieur de la cavité abdominale où la zone du pubis, afin d’observer l’utérus, son anatomie complète, et d’en fermer les tubes.

Dans de rares cas, cette intervention est réalisée par laparotomie.
La laparotomie, ou cœliotomie, consiste à créer une large incision au niveau de l’abdomen afin d’effectuer un bilan complet de la zone à opérer. Ce check up permettra au chirurgien de choisir au mieux les actes chirurgicaux qui seront pratiquée sur les organes nécessitant une intervention médicale. Le gynécologue à recours à la laparotomie majoritairement pour 3 raisons différentes :

  • Pour constater les plaies laissées par un choc d’une extrême gravité ;
  • Lors d’un infarctus mésentérique ;
  • Pour évaluer la zone de propagation d’une maladie auto-immune ou un cancer.

Comprendre l’hystérectomie

L’hystérectomie est l’ablation de l’utérus complet (hystérectomie totale avec annexectomie), ou partielle ( hystérectomie subtotale), réalisée par opération pelvienne ou abdominale suite à une maladie ou des troubles plus ou moins graves en rapport avec cette partie du corps.

Plusieurs types d’hystérectomie existent et sont pratiqués en fonction de l’âge de la femme, et la maladie à traiter. Son opération est couramment utilisée pour lutter contre les types de cancers les plus agressifs de l’utérus. Hystérectomie peut aussi comprendre la suppression des trompes et des ovaires.

Chez certaines femmes, un délai de préparation de plusieurs jours est vivement recommandé afin de préparer la patiente de la meilleure des façons possible à une telle intervention, un traitement anticoagulant est mise en place, en guise de précaution, dès le premier jour de l’intervention afin d’éviter les risques des phlébite et d’embolie pulmonaire post- opératoire.

Pour réaliser une hystérectomie, il existe 3 méthodes principales:

  • Par incision infra-ombilicale, cette incision est verticale ou horizontale, l’ouverture se fait au niveau de l’abdomen ;
  • Par un procédé naturel, sans avoir à ouvrir le ventre ou la zone pelvienne ;
  • à l’aide de plusieurs incisions infracentimétriques à hauteur du pubis et du nombril.

Ces différents types de chirurgie, peuvent se rejoindre selon les constatations observées par le gynécologue lors de l’opération. Par exemple, une intervention peut démarrer par voie vaginale et se terminer par une incision infra- ombilicale.

Les effets secondaires de l’hystérectomie

Des lésions, une infection ou un abcès peuvent se former autour ou sur l’utérus, ainsi que sur les organes voisins. Des saignements vaginaux, ou intestinaux peuvent avoir lieu, mais aussi des problèmes de circulation sanguine. Un certain laps de temps plus ou moins long après l’opération, une infection et une incontinence urinaire peuvent se développer, d’autres pathologies peuvent survenir sur le long terme aussi bien au niveau rectal que vaginal.

Cependant ces phénomènes restent relativement rares et peuvent être résolus par le biais d’une seconde opération, des soins particuliers, ou un traitement local en adéquation avec ces complications. Dans les cas les plus extrêmes, une deuxième opération peut se révéler particulièrement dangereuse et entraîner la mort du sujet ou de lourds traumatismes.