Une réduction importante de la masse musculaire, lorsque l’on vieillit, est une chose à laquelle peu de seniors échappent, nous parlons alors de sarcopénie, la fonte des muscles accompagnée d’une nette diminution de la force et des capacités physiques.
Cette situation est synonyme d’une dégradation importante de la qualité de vie et de l’autonomie, et malheureusement viennent s’ajouter des problèmes de santé générale. Cependant, des solutions existent pour combattre ce syndrome, elles passent par le maintien de l’activité physique et la mise en place d’une nutrition adaptée.
La sarcopénie, qu’est-ce précisément ?
La sarcopénie désigne une affection liée à l’âge avancé qui se manifeste par une perte graduelle de la masse musculaire (dystrophie musculaire), de la force et de toutes les fonctions musculaires. La sarcopénie se développe en plusieurs étapes distinctes, tout débute par l’affaiblissement de la masse musculaire, dû au déficit des fibres musculaires associé à la vieillesse.
Lorsque la sarcopénie est installée, c’est toute la fonction musculaire qui est largement diminuée, les fibres musculaires subissent une atrophie, leur force et leur résistance s’affaiblissent, et les gestes de tous les jours deviennent impossibles à réaliser. Lorsque la perte fonctionnelle est jugée très importante par les professionnels de santé, la sarcopénie est qualifiée de sévère.
Quelles sont les causes de la sarcopénie ?
Les causalités sont multiples dans l’apparition progressive de la sarcopénie, elle est associée à un apport déficient en protéines, à un manque d’activité criant, mais également à des bouleversements organiques liés à l’âge avancé ou à une maladie chronique.
Comment est diagnostiquée la sarcopénie ?
Les essais cliniques
Les professionnels de santé s’appuient sur des tests qui mesurent la capacité physique des individus touchés par la maladie, et sont pris en compte :
- La vitesse de marche sur 6 et 8 mètres ;
- L’équilibre ;
- Les capacités du patient à se relever d’une position assise ;
- Des exercices de manœuvres sur de très courtes distances ;
- Des tests de flexion et d’extension des genoux.
L’expertise de la masse musculaire
Les médecins définissent la fonte musculaire du patient au regard, et confirment en prenant les mesures des muscles des membres.
La bio-impédancemétrie est un outil efficace et très accessible pour confirmer la proportion de masse musculaire et de masse graisseuse.
Dans les cas les plus douteux, les professionnels de santé confirment leurs premières mesures en faisant appel à l’imagerie médicale.
Qui sont les sujets concernés par la sarcopénie ?
Dès l’âge de 30 ans, la masse musculaire décroît de 1 % tous les ans, pour accélérer nettement à 50 ans.
Selon certaines études, ce serait près de 10 à 30 % de la population sexagénaire qui souffrirait de sarcopénie. Ce taux atteint 30 à 50 % chez les personnes ayant plus de 80 ans.
Les facteurs de risques déclenchant la sarcopénie
Les risques de sarcopénie sont démultipliés par la sédentarité et la sous-alimentation.
Il est établi que les personnes âgées connaissent une nette diminution de l’appétit, associée parfois à une alimentation très loin d’être équilibrée, ce qui explique et souligne, les soucis de sous-alimentation.
Tout cela peut être également aggravé par différents facteurs :
- Le cancer
- Des maladies rénales ou digestives
- De graves problèmes bucco-dentaires
- Certaines altérations psychiatriques, et même neurologiques
- Certaines infections
- Des traitements médicamenteux
- Le suivi de régimes extrêmement stricts
Quels sont les symptômes de la sarcopénie ?
La perte de motricité chez le senior et l’incapacité à fournir des efforts sont les signes que la sarcopénie s’installe ou est même déjà en place. Les gestes les plus élémentaires de la vie quotidienne deviennent au fil des semaines impossibles à réaliser.
La qualité de la vie se détériore, l’équilibre devient précaire et le risque de chute augmente.
La méthode nutritionnelle
L’absence totale d’activité entraîne des risques de fractures diverses, la diminution des défenses immunitaires laisse la porte grande ouverte à diverses infections.
Lorsque la maladie est très avancée, des problèmes respiratoires et digestifs sérieux peuvent apparaître, liés à la faiblesse musculaire sur les zones concernées.
Quels sont les traitements contre la sarcopénie ?
La grande majorité des traitements de la sarcopénie s’appuient sur la kinésithérapie, associée à un programme de nutrition adapté à chaque sujet.
La méthode nutritionnelle
Tout est axé sur un apport en protéines conséquent, afin de booster le développement de la masse musculaire maigre, sans oublier la vitamine D et le calcium pour parer aux chutes éventuelles.
Malheureusement, cela ne suffit pas toujours à récupérer une masse musculaire correcte, et les spécialistes ont alors recours à la nutrition pulsée, ou plus clairement un apport qui assure 80 % des besoins en protéines en un seul repas.
Comment prévenir la sarcopénie ?
La prévention contre la sarcopénie est associée aux mêmes éléments que pour les traitements, soit la nutrition et l’activité physique.
L’activité physique est centrée sur le renforcement musculaire, de l’endurance, ou même des activités de tous les jours, l’important restant que le sujet ne reste pas immobile.
Concernant l’alimentation, l’attention se focalise sur un apport correct en protéines et sur des repas équilibrés riches en fruits et légumes, en oméga-3, afin de protéger tout l’organisme des effets négatifs du vieillissement.
Conclusion
La perte de la masse musculaire est incontournable à partir d’un certain âge, même les plus grands sportifs sont frappés par ces circonstances associées au vieillissement.
Cependant, une hygiène de vie correcte sur le plan physique et alimentaire, retarderait de façon importante les conséquences de la sarcopénie.