Pourquoi le sexe anal est-il douloureux et tabou pour de nombreuses personnes ?

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Dans un couple, l’envie de tester de nouvelles choses peut se faire ressentir. Vous êtes tenté d’essayer le sexe anal, mais vous craignez la douleur ? Si la sodomie fait mal, elle n’en reste pas moins une pratique sexuelle courante. Nous vous expliquons pourquoi le sexe anal fait mal et pourquoi en parler reste tabou.

La sodomie : une pratique sexuelle vieille comme le monde

La sodomie n’est pas nouvelle. En effet, le sexe anal est pratiqué depuis la nuit des temps. Il n’en est pas moins tabou, car évoquer le sujet est souvent source de malaise. La situation engendre un manque d’informations qui est à l’origine de la peur associée à la sodomie.

Dans l’esprit collectif, le sexe anal est invariablement douloureux. Et pourtant, de nombreux couples l’apprécient et le pratiquent régulièrement.

Comment définir le sexe anal ?

Le sexe anal est une pratique qui consiste à introduire le pénis ou un sextoy dans l’anus. Souvent, la sodomie est considérée comme un acte contre-nature dans une relation sexuelle saine. Par stéréotype, il est associé à l’homosexualité ou à la bisexualité. Cependant, les couples hétérosexuels peuvent très bien en profiter.

Pourquoi fait-il mal ?

La physiologie de l’anus n’est pas faire pour la pénétration. C’est donc naturellement que sa paroi est plus étroite que le vagin. L’anus est également plus innervé. Qui plus est, il n’a pas la capacité de lubrifier. Par conséquent, la pénétration est douloureuse.

Ses caractéristiques physiologiques ne représentent toutefois pas un frein aux tentatives de pénétration. En cas de forte excitation, cette douleur sera source de plaisir. Si le manque naturel de lubrification accentue les douleurs, les hommes y seraient moins sensibles que les femmes. En effet, ces dernières supporteraient moins bien le rapport anal.

Certains facteurs font favoriser la douleur. C’est le cas lorsque la pénétration est brutale. L’orifice va naturellement se contracter sous le manque de stimulation. Cette douleur sera d’autant plus importante s’il y a blocage psychologique.

La douleur est inévitable sans les bonnes précautions

La pratique du sexe anal sans stimulation sera synonyme de douleurs. Sans précautions, l’acte est inconfortable lorsqu’il est forcé, soudain ou accéléré. Les douleurs résultent du frottement des muscles déjà contractés. Pour réduire les douleurs, la sodomie doit donc faire suite à des préliminaires. La pénétration doit également être faite avec douceur et à grand renfort de lubrifiant. Il est donc indispensable d’utiliser un lubrifiant qui respecte la sensibilité de cette zone. L’acte ne doit pas être brusque.

Ainsi, un rapport anal réalisé doucement intensifiera rapidement les sensations de plaisir. De fil en aiguille, la paroi se dilatera pour favoriser la satisfaction sexuelle.

Sexe anal : quels risques ?

Le sexe anal n’est pas sans risque. Cela est notamment dû à la délicatesse de ses parois. Lorsque la pénétration est trop brutale, elle provoquera des lésions. Le défaut de lubrification peut également provoquer une sensation d’irritation.

Les risques ne sont pas seulement physiologiques. En effet, la sodomie est aussi associée à différents risques d’infection. Si l’idée du sexe anal vous séduit, il est donc important de s’y préparer convenablement.

Une pratique trop violente ou mal préparée de la sodomie peut aussi augmenter le risque de souffrir d’une fissure. Bien que cette éventualité soit rare, elle peut toucher la vulve. Chez les personnes au terrain hémorroïdaire, la sodomie peut aussi accentuer les symptômes. Tout dépend donc de l’intensité de l’acte, du nombre de partenaires, ou encore du choix d’accessoires utilisés.

La lubrification : le secret pour un rapport anal sans douleur ?

Il est possible de réduire, voire de supprimer la douleur ressentie pendant le sexe anal. La bonne préparation repose sur de nombreuses astuces.

La première consiste à recourir aux préliminaires. En effet, la stimulation du corps va aider l’anus à se dilater et à être favorable à la pénétration. N’hésitez pas à masturber votre partenaire pour accélérer le processus. Il est également recommandé d’utiliser un vrai lubrifiant pour fluidifier l’acte. Contrairement à une idée reçue, la salive ne suffira pas et n’est pas forcément la solution la plus hygiénique.

Il est tout aussi important de choisir une posture et un angle appropriés à la pénétration. Dans le cas contraire, la douleur sera intensifiée. Durant le rapport, il est recommandé de privilégier des mouvements lents et doux. Que la pénétration se fasse avec le pénis ou avec un jouet, le port du préservatif est obligatoire.

Faites attention à l’hygiène

Le sexe anal étant plus sensible qu’une pratique sexuelle classique, l’hygiène ne doit pas être négligée. Il est vivement recommandé d’aller à selle avant de le pratiquer. Qui plus est, l’anus doit être lavé à l’eau et au savon pour être propre.

En cas de pénétration avec le doigt, la main doit être propre. Il est également indispensable d’avoir les ongles coupés courts pour éviter les blessures.

Si la sodomie se fait dans le cadre d’un rapport classique, il faut éviter de pénétrer le vagin après être passé dans l’anus. Évitez également d’éjaculer dans l’anus ou de pratiquer un anilingus pour des raisons d’hygiène.