Définition
Définition
L'hyperparathyroïdie secondaire désigne l'excès de sécrétion d'hormones parathyroïdiennes qui survient chez un individu présentant une insuffisance rénale chronique s'accompagnant de troubles osseux (ostéodystrophie rénale).
Classification
L'hyperparathyroïdie tertiaire est une dénomination quelquefois utilisée par les spécialistes en endocrinologie, quand, après la disparition de l'hypocalcémie (diminution du taux de calcium dans le sang) qui est la cause initiale de l'hyperparathyroïdie secondaire, l'hyperparathyroïdie continue à évoluer en dépit de la prise en charge.
Symptômes
Physiopathologie
Au cours de l'hyperparathyroïdie secondaire, on constate la survenue d'une exagération des glandes parathyroidienne (hyperplasie ou adénome parathyroïdien).
A cela s'associe une perte élasticité de la moelle osseuse que les spécialistes en hématologie et en endocrinologie nomment fibrose de la moelle osseuse.
Épidémiologie
Environ 5 à 30 % des patients en dialyse continuelle souffrent d'hyperparathyroïdie secondaire.
Examen médical
Labo
Aux examens de laboratoire, grâce à la mesure du taux plasmatique (dans le sang) de la parathormone (PTH) qui apparaît élevée, il est possible de poser le diagnostic d'hyperparathyroïdie secondaire avec certitude.
Selon l'affection en cause les autres résultats sont variables.
Le taux de calcium dans le sang (calcémie) est basse voire normale, au cours de l'insuffisance rénale.
Le taux de phosphore dans le sang (phosphorémie) est très augmenté.
Dosage des phosphatases alcalines.
Cause
Cause
L'hyperparathyroïdie secondaire est le résultat d'une hypocalcémie chronique (insuffisance de calcium dans le sang) survenant chez un patient souffrant d'insuffisance rénale (insuffisance de fonctionnement des reins, de filtration du sang pour aboutir à l'urine).
Traitement
Traitement
Le traitement de l'hyperparathyroïdie secondaire passe avant tout par la prévention de la rétention de phosphore. Cette prise en charge préventive, doit se faire précocement en cas d'insuffisance rénale chronique.
Un taux de phosphatémie qui est maintenu entre 1,5 et 1,8 millimole par litre corrige à peu près l'hypocalcémie.
En demandant aux patients de restreindre ses apports en phosphore, ce qui est pragmatiquement (concrètement) difficile, ou en prescrivant des chélateurs (emprisonneurs, voleurs) du phosphore, le plus souvent des sels de calcium, ou en administrant de la vitamine D sous la forme de calcitriol à 0,24 ou 0,50 µg par jour, et en surveillant la calcémie et la phosphorémie, il est possible d'obtenir des résultats intéressants.
Chez quelques patients il est proposé la parathyroïdectomie (ablation des glandes parathyroïdes). Ceci se fait et quand le patient présente une ostéite fibreuse (modification de l'architecture du squelette osseux qui a perdu son élasticité) s'accompagnant avec une élévation importante des phosphatases alcalines.
Évolution
Diagnostic différentiel
Le diagnostic d'hyperparathyroïdie secondaire ne doit pas être confondu avec celui d'hyperparathyroïdie primaire. En effet, le traitement est complètement différent.
Au cours de l'hyperparathyroïdie secondaire, les lésions survenant au niveau des reins, vont précéder les troubles de l'utilisation du calcium et du phosphore par l'organisme (perturbation du métabolisme phosphocalcique).