Hormones : sécrétion et régulation

Définition

Définition

Les hormones sont des substances naturelles dont le rôle physiologique spécifique est la modification (régulation) du fonctionnement des cellules constituant un tissu (regroupement de plusieurs cellules).
Leur rôle 
dans notre organisme est primordial.

La spécialité médicale qui traite le système hormonal est l'endocrinologie.

Généralités

Les hormones sont sécrétées par des glandes appelées glandes endocrines.

Il existe une structure située au centre du cerveau qui porte le nom d'hypothalamus, et qui régit la synthèse et la sécrétion des hormones.

Il s'agit d'une glande, ou plus précisément d'une neuro-glande, c'est-à-dire d'une structure constituée d'une partie neurologique et d'une partie endocrinienne.

L'hypothalamus est relié à une autre glande, l'hypophyse qui peut en quelque sorte être considérée comme le chef d'orchestre de toutes les glandes de l'organisme.
La relation entre l'hypothalamus et hypophyse se fait par l'intermédiaire de la tige pituitaire (ou tige hypophysaire).

L'hypophyse est constituée globalement de deux parties, ou deux lobes, l'un antérieur, l'autre postérieur.

L'hypophyse antérieure agit à la manière d'une glande sécrétrice et produit 6 hormones différentes dont 4 sont des hormones qui stimulent l'activité des glandes endocrines de l'organisme.

  • La TSH, ou hormone thyrotropine, stimule l'action de la glande thyroïde.
    Une trop grande quantité d'hormones thyroïdiennes aboutit à l'accélération du fonctionnement de l'organisme ce qui entraîne, entre autres, une accélération du rythme cardiaque, des troubles de l'humeur, un amaigrissement intense, des troubles musculaires et des douleurs musculaires. C'est l'hyperthyroïdie.
    A l'inverse, une carence de la TSH aboutit à un ralentissement de la quasi-totalité des fonctions de l'organisme (métabolisme). On constate également une répercussion sur le physique et sur le psychisme du patient. C'est l'hypothyroïdie.
     
  • L'ACTH, appelée également hormone corticotrope, a pour rôle de stimuler les glandes surrénales, qui sont de petits glandes situées au-dessus de chaque rein ayant la capacité de produire des substances que l'on appelle des glucocorticoïdes.
    Le cortisol est un des chefs de file de ces hormones glucocorticoïdes et a la capacité de réguler de nombreuses fonctions métaboliques de l'organisme, comme celle d'augmenter le taux de sucre dans le sang, ou de moduler le taux de cholestérol.
    Les hormones corticotropes interviennent également dans la fabrication des graisses.

  • L'hormone folliculostimulante (ou FSH) et l'hormone lutéinisante (ou LH) sont des gonadotrophines qui agissent sur les glandes génitales (ovaires chez la femme et testicules chez l'homme).
    La FSH permet le développement des spermatozoïdes et la maturation des ovules chez la femme.
    La LH stimule les sécrétions de testostérone, qui participe à la maturation des spermatozoïdes, et de progestérone qui, tous les mois, a pour rôle d'expulser de l'ovaire un ovule mature au cours d'un mécanisme appelé l'ovulation. Cet ovule sera prêt à être fécondé par un spermatozoïde pour aboutir à un embryon, puis un foetus et enfin un bébé.
    Un grand nombre des jeunes filles ont les premières règles de manière irrégulière à cause d'une immaturité de l'hypophyse, ce qui entraîne une production insuffisante d'hormones hypophysaires : durant plusieurs mois, voire plusieurs années, le déclenchement de l'ovulation ne se fait alors pas convenablement.
     
  • La prolactine intervient avant tout quand une femme allaite en stimulant la production et l'écoulement de lait.
     
  • L'hormone de croissance a une action sur l'ensemble des tissus de l'organisme, permettant le développement et la croissance des os.
    L'insuffisance de sécrétion de l'hormone de croissance entraîne le nanisme. À l'inverse, une sécrétion exagérée d'hormones de croissance entraîne le gigantisme.
    L'hormone de croissance est une hormone particulièrement intéressante. En dehors de son action sur la croissance des tissus, en général, elle joue également un rôle primordial pendant la nuit en ce qui concerne la récupération de la fatigue. Son insuffisance de sécrétion a été mise en évidence au cours de la fibromyalgie.

La régulation de l'ensemble des hormones de l'organisme fait intervenir l'hypothalamus qui reçoit des informations en provenance de toutes les parties anatomiques du corps, le cerveau y compris.

Le phénomène de stimulation hormonale en cas de besoin accru ou de carence en hormone

Exemple : si l'hypothalamus détecte une carence en une hormone, par exemple le cortisol qui participe à la lutte contre le stress physique et psychique, il va produire une substance destinée à stimuler l'hypophyse de façon à ce que celle-ci libère dans le sang une partie de ses réserves de corticotrophines, c'est-à-dire d'hormones corticotropes qui vont à leur tour stimuler la sécrétion de cortisol à partir des glandes surrénales.

Les phénomènes inhibiteurs quand les besoins de l'organisme diminuent

L'hypophyse postérieure stocke 2 types d'hormones :

  • L'hormone antidiurétique, HAD, que l'on appelle également vasopressine, permet d'équilibrer la quantité d'eau contenue à l'intérieur du corps.
     
  • L'ocytocine a la capacité de déclencher les contractions de l'utérus au moment de l'accouchement, ainsi que l'écoulement du lait dés que le bébé se met à téter.

Contrairement au lobe antérieur de l'hypophyse, la sécrétion de ces hormones provenant de la partie postérieure de l'hypophyse se fait directement par des impulsions nerveuses qui sont générées par l'hypothalamus.

Crédit illustrations : Vulgaris Médical