Définition
Définition
Une nouvelle technique pour dérecter la fibrose hépatique …
Un nouveau test de dépistage du cancer du colon et du polyoe adénomateux…
Nouveaux traitements pour :
- les hépatites virales
- le syndrome de l’intestin irritable
- la maladie de Crohn
- la recto-colite ulcéro-hémorragique
Généralités
La fibrose hépatique, résultat d’une lésion des cellules du foie se caractérisant par une perte d’élasticité de cet organe, était jusqu’à présent explorée par la biopsie, c’est-à-dire le prélèvement d’une parcelle de tissu hépatique suivi de l’examen des cellules composant le «morceau de foie» en laboratoire. Cet examen, particulièrement douloureux, va être très prochainement remplacé par des techniques beaucoup moins invasives. Il s’agit entre autres du duo fibrotest-fibroscan. Le fibrotest, qui a été mis au point par le professeur Thierry Poynard de la Pitié-Salpêtrière à Paris, utilise des substances qui sont présentes dans le sang et que l’on appelle des marqueurs indirects de la fibrose. De son côté, le fibroscan permet de mesurer la « dureté » c’est-à-dire la perte d’élasticité des tissus hépatiques par élastographie impulsionnelle. Cette technique consiste à mesurer des ondes élastiques de basses fréquences qui sont envoyées à l’intérieur des cellules hépatiques par utilisation d’un appareil engendrant des vibrations. Ce sont les ultrasons qui permettent de suivre avec précision le cheminement, à l’intérieur du foie, des ondes élastiques de basse fréquence. L’intérêt de suivre la vitesse de propagation de ce type d’onde est particulièrement utile. En effet, plus la vitesse des ondes émises est élevée et plus les cellules hépatiques ont perdu leur élasticité et sont donc fibrosées. L’étape suivante consiste à corréler les deux test. La dernière étape, si les résultats sont concordants, est la confirmation de la fibrose par la ponction-biopsie du foie.
Dans le domaine des hépatites virales et plus précisément de l’hépatite B, l’interféron pégylé alpha 2a a permis d’obtenir environ 30 % de réponses positives. Ceci se traduit par une baisse des enzymes libérées par les cellules du foie détruites et par une diminution du nombre de virus dans le sang voire une éradication de ceux-ci. Toujours dans le domaine de l’hépatite virale, une nouvelle molécule jusque-là utilisée pour une autre affection (c’est-à-dire l’herpès), l’entécavir (analogue structural de la guanosine nucléoside) semble efficace sur le virus de l’hépatite B résistant jusqu’alors à la la lamivudine.
En ce qui concerne l’hépatite C, une nouvelle molécule du nom d’albuféron (provenant du sérum de l’homme) devrait donner d’excellents résultats. En effet, ce produit restant plus longtemps dans le sang (c’est-à-dire qu’il est éliminé moins rapidement par les reins), ne nécessiterait qu’une administration par mois ou toutes les deux semaines environ. Une autre molécule, la valopicitabine, semble particulièrement prometteuse chez les patients de génotype I.
L’alosétron est une molécule qui sera bientôt utilisée pour traiter le syndrome de l’intestin irritable, qui se manifeste par des douleurs de l’abdomen et des troubles du transit. Il s’agit d’un médicament que les spécialistes appellent antagoniste des récepteurs 5 HT3 et qui a la capacité de bloquer la transmission des messages sensitifs dont la finalité est de ralentir le transit intestinal. Malheureusement ce médicament présente un grand nombre d’effets indésirables.
Un nouveau test destiné à remplacer l’hémoculture (qui permet de mettre en évidence du sang visible dans les selles) est en train de voir le jour. Ce nouveau test possèdera la valeur prédictive finale d’environ 50 % (la moitié des personnes qui sont positives à ce test présente réellement un cancer ou un polype adénomateux).
Les anti TNF alpha (adalimumab, infliximab) utilisés depuis un certain temps en rhumatologie sont maintenant utilisés de plus en plus pour traiter la maladie de Crohn avec d’excellents résultats. Le certolizumab pegol, qui fait également partie de la famille des anti TNF alpha, semble particulièrement prometteur surtout en terme de tolérance et de résultats.
La rectocolite ulcéro-hémorragique qui, au contraire de la maladie de Crohn, est une maladie chirurgicalement curable (ablation le plus souvent complète du gros intestin), va sans doute, dans notre pays, à l’instar des États-Unis, pouvoir profiter d’une nouvelle thérapeutique faisant appel à l’Infliximab.