Poil

Définition

Définition

Le poil est une production de l'épiderme qui se situe sur de nombreuses régions du corps humain, ainsi que chez les animaux. 

                                                                               

Généralités

Les poils se développent principalement sur :

  • Les jambes.
  • Le pubis.
  • Les bras.
  • Le visage.
  • Le nez.

Symptômes

Physiologie

La principale fonction des poils est la protection

  • Les cheveux ont un rôle de protection du crâne contre le soleil et la chaleur, mais également le froid, et éventuellement les blessures susceptibles de survenir au niveau du cuir chevelu (peau recouvrant le crâne ou sont implantés les cheveux).
  • Les cils et les poils du nez, ont un rôle de protection respectivement des yeux, et contre le passage de la poussière et des insectes à l’intérieur des narines. 

Le poil fait partie de phanères. Ce terme issu de phanéros qui, en grec, signifie apparent, désigne les productions de la peau (épiderme) visibles.

Il est constitué de trois cylindres, imbriqués les uns sur les autres (concentriques) qui sont, en partant du centre vers la périphérie :

  • La moelle au centre.
  • L’écorce, particulièrement riche en mélanine (pigment colorant également la peau, et dont la quantité donne une coloration plus ou moins foncée, aux cheveux) et en kératine (protéine de consistance fibreuse, présente également dans certains organes comme les ongles, ou chez les animaux dans le bec, les plumes, et les sabots).
  • La cuticule abondante en kératine.

Les poils apparaissent à la puberté, et le duvet (poils miniatures de l’enfant, se caractérisant par l’absence de la "moelle", riche en graisse, habituellement présente dans le poil ou le cheveu), sont présents sur l’ensemble du corps, sauf les régions palmo-plantaires, et sur les dernières phalanges. 

Les caractéristiques des poils, dont un excès caractérise l’hirsutisme, sont variables suivant les individus, le sexe, et l'origine ethnique :

Le cheveu est constitué une variété particulière de poil, et possède une racine, avec une gaine appelée follicule pileux. Ces follicules se terminent par un renflement, le bulbe, possédant à sa base une dépression, la papille, par laquelle le poil est nourri grâce à des vaisseaux nourriciers.

  • Le muscle arrecteur du poil, appelé également muscle horripilateur, est disposé obliquement entre le bulbe et l’épiderme (couche la plus superficielle de la peau), et permet, lors de sa contraction, de redresser le poil, c'est le phénomène " chair de poule "  qui porte également le nom de réflexe pilomoteur.
  • Une glande sébacée est parfois associée aux poils, l’ensemble des deux donnant le follicule pilo sébacé. L’ensemble de cette structure se situe dans l’hypoderme, c’est-à-dire la couche la plus profonde de la peau.
  • La partie visible et libre du cheveu ou du poil sortant de la peau, porte le nom de tige.

La pousse des cheveux subit des phases successives :

  • De croissance, la phase anagène.
  • De régression,  la phase catagène.
  • De repos, la phase télogène.

Ces phases aboutissent à la mort, et à la chute du cheveu suivies d’une nouvelle pousse. Ces cycles débutent dès le cinquième mois et demi de la vie fœtale. 

Les cheveux commencent à  tomber à partir du septième mois, et ensuite toute la vie :

  • 90 à 95 % des cheveux des adultes sont en phase anagène, d’une durée de trois ans ou plus, pour chaque cheveux.
  • 1 % des cheveux sont en phase catagène pendant deux à trois semaines.
  • 4 % des cheveux sont en phase télogène les deux à quatre mois suivants.

La pousse des cheveux varie avec les saisons et l’âge. Elle est en moyenne de 0,35 mm par jour.

                                                                      

Physiopathologie

Chez la femme, l’hypertrichose (appelée également polytrichie, polytrichose ou trichauxis) constitue un développement anormal du système pileux, soit diffus, soit de type androïde, c'est-à-dire masculin (ébauche de moustache et de barbe), n’est pas forcément la conséquence d’un dérèglement hormonal, ou d’un surdosage hormonal thérapeutique (hormones mâles). En présence d’une pilosité particulièrement fournie, on pourra parler d’hypertrichose généralisée, voire de virilisme.

La ménopause, quant à elle, est le plus souvent à l’origine de l’apparition de quelques poils gros et longs, sur la lèvre supérieure et sur le menton.

Le pilomatrixome de Pinkus et Mehregan (du latin pilus : poil et du grec métra : matrice), appelé épithélioma calcifié de Malherbe et Chenantais, épithélioma momifié, pilomatricome, est une tumeur bénigne, extrêmement dure, siégeant sous la peau et s'observant le plus souvent chez l'enfant au niveau du visage. Il s'agit d'une tumeur de forme arrondie, plus ou moins volumineuse, et plus ou moins régulière qui dérive de la matrice des poils.
Quand on le palpe le pilomatrixome, celui-ci reste mobile sur les plans superficiels et profonds. Constitué d'éléments calcifiés, le pilomatrixome ne dégénère jamais en tumeur maligne. Quelquefois cette tumeur bénigne est douloureuse, et présente quelques petites ulcérations (minuscules plaies). En dehors du visage elle peut siéger également sur les membres supérieurs ou le cou. L'évolution de ce type de tumeur se fait très lentement vers la bénignité. Son traitement nécessite une ablation chirurgicale (on la retire chirurgicalement).

La trichoesthésie, trichaesthaesia, ou trichesthésie (terme issu du grec thrix : cheveu et aïsthêsis : sensibilité, utilisé 10par Vaschide et P. Rousseau en 1902), désigne la sensibilité particulière observée au niveau des régions couvertes de poils. On constate des variations très légères, à type d'aiguilles, dont le poids varie de 0,80 g à 0,005 g. Ces sensations sont habituellement perçues quand elles partent sur la base du poil. Le terme trichobézoard, du grec thrix : cheveu et bézoard : accumulation de substances de diverses natures à l'intérieur du tube digestif et plus particulièrement de l'estomac, plus rarement dans la vessie, désigne le corps étranger constitué d'amas de poils ou de cheveux.

Le terme trichoclastie du grec thrix : cheveu et klasis : fracture, en anglais trichoclasty, est le terme qui a été proposé pour désigner les différents tics consistant à arracher ou à casser les cils, les sourcils, et les poils de la barbe. Ce terme est utilisé de la même manière pour les cheveux.

Le terme trichogénique, du grec thrix, trikhos : cheveu et génnan : engendrer, désigne ce qui entraîne le développement du système pileux.

Le terme trichomalacie, du grec thrix : cheveux et malakia : mollesse, désigne une maladie du cuir chevelu se caractérisant, chez l'enfant, par l'apparition d'une alopécie (perte de cheveux) sous forme de plaques, qui sont mal limitées, et qui siègent au niveau occipital et pariétal, c'est-à-dire en arrière et au-dessus du crâne. Cette maladie concerne quelques cheveux seulement qui apparaissent très larges, et d'une mollesse très importante.

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