Abeille, guêpe, frelon, taon : que faire en cas de piqûre ?

Explication

Explication

Abeilles, guêpes, frelons et taons tuent chaque année en France 10 à 20 fois plus de personnes que les vipères.

Degrés de gravité

La gravité dépend essentiellement :

  • du nombre de piqûres : le risque majeur est une envenimation, c’est-à-dire un état de choc avec convulsions et perte de conscience.
    Elle risque de survenir :

    • à moins de 10 piqûres chez le jeune enfant ou le vieillard
       
    • entre 30 et 50 piqûres chez l’adulte en bonne santé non allergique
       
    • à partir de 100 piqûres, le risque est presque toujours mortel
       
  • de la sensibilité individuelle de la victime : chez une personne allergique, une seule piqûre peut suffire pour provoquer un choc anaphylactique (effondrement de la tension artérielle, œdème de Quincke, …).

Attention : aux USA et en milieu tropical, il existe des abeilles tueuses.
De petite taille, elles attaquent en groupe et poursuivent leur victime sur près de 1 km (contre 50 m pour les abeilles d’Europe). Si leur cible s’est jetée dans l’eau, elles peuvent attendre plusieurs heures que celle-ci remonte à la surface pour respirer. Leur danger vient de leur nombre : la piqure d’une seule d’entre elles est moins dangereuse que celle d’une abeille européenne, car la dose de venin est moindre. Lorsqu’elle est écrasée, une abeille tueuse dégage une odeur (phéromone) qui attire et excite ses sœurs : il faut donc immédiatement jeter le cadavre et nettoyer la surface où elle a été écrasée.
Les vêtements clairs les repoussent.
L’odeur de l’essence et les vibrations émises par une tondeuse ou une tronçonneuse les attirent.

Que faire ?

Si la victime est allergique :

  • l’allonger
     
  • la rassurer
     
  • en cas de signes d’état de choc (sueurs, anxiété, respiration haletante, extrémités froides, …) ALERTER LES SECOURS (SAMU, POMPIERS)
     
  • en l’absence de signes d’état de choc, consulter un médecin rapidement
     
  • si la victime possède un médicament d’urgence, le lui administrer 

 

En cas d’envenimation massive :

  • allonger la victime
     
  • ALERTER LES SECOURS (SAMU, POMPIERS)
     
  • se tenir prêt à pratiquer un bouche-à-bouche et un massage cardiaque externe (le massage cardiaque externe reste le plus important. Le bouche-à-bouche n'est plus considéré comme prioritaire à l'heure actuelle) 

 

En cas de réaction locale (douleur, gonflement, rougeur) :

  • enlever le dard avec une pince à épiler (de toute façon, il faut l'enlever même sans réaction locale !)
     
  • approcher une source de chaleur (allume-cigare, séche-cheveux, cigarette, …) afin de neutraliser le venin. Attention de ne pas brûler la peau
     
  • désinfecter la blessure
     
  • appliquer une pommade antihistaminique ou un spray à la cortisone
     
  • surveiller la victime afin de déceler les signes éventuels d’un état de choc
     
  • une application de froid permettra ultérieurement de diminuer le gonflement et la douleur

 

Dans tous les cas, si la victime est allergique ou si la piqûre est proche des voies respiratoires ou si l'envenimation est massive, il est préconisé de consulter un médecin ou d'alerter les secours rapidement !

Le petit truc au naturel : pour soulager la douleur, vous pouvez couper un oignon en deux et le frotter à l'endroit de la piqûre.

 

Comment l'éviter ?

  • Ne jamais laisser de fruits mûrs sur une table
     
  • Boucher les bouteilles de sirop et de jus de fruits
     
  • Éviter les parfums, déodorants, après-rasage, … dont le parfum attire les abeilles et les guêpes

 

 

Crédit photo : 123rf.com