Dégénérescence maculaire

Définition

Définition

La dégénérescence maculaire (DMLA) est une destruction progressive de la macula, appelée aussi tache jaune, une zone très sensible de la paroi interne postérieure de l’oeil.

 

La macula est le point de la rétine le plus sensible à la lumière : il correspond à une zone dont la superficie ne dépasse pas à quelques mm de diamètre qui permet la vision très précise (appelée également vision centrale).

A cet endroit où l'acuité visuelle est maximale, la macula correspond à une dépression de la rétine, contenant un nombre important de cônes. Dans la fovéa (située au centre de la macula), les cônes sont seuls présents. Ils sont sensibles aux rayons lumineux, et permettent la vision des couleurs.

Les lésions de la dégénérescence maculaire seraient secondaires à une accumulation de déchets métaboliques (dus à la destruction des tissus et des cellules) entraînant la formation de dépôts hyalins ou " drusen ". Le terme hyalin traduit un aspect caractéristique qualifiant la transparence ("comme du verre") que peuvent prendre certains composants de l'organisme (artérioles, tissus, cellules). Une substance hyaline est une substance vitreuse, due à la destruction du collagène (variété de protéines de l'organisme) présent dans certaines cicatrices et dans la paroi de certaines artérioles (petites artères).

FACTEURS FAVORISANT LA DÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE

  • La myopie
     
  • Le diabète : la dégénérescence maculaire faite partie des rétinopathies, c'est-à-dire des maladies de la rétine. Le diabète participe pour une large part à la survenue de cette atteinte oculaire. 
     
  • L'âge du patient 

SYMPTÔMES DE LA DÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE

Au début, les lésions se traduisent par la mise en évidence sur le fond d'oeil.
Puis secondairement apparaissent des troubles caractéristiques tels que :

  • Une déformation des images
     
  • Une impression d'ondulation des lignes droites
     
  • À partir de 65 ans, la dégénérescence maculaire se traduit par une baisse de l'acuité visuelle surtout à la lecture. Il n'y a pas d'autres symptômes (pas de baisse de l'acuité de la vision dite périphérique).
     
  • Au dernier stade, les tissus du fond de l'oeil cicatrisent, ce qui entraîne la perte de la vision centrale, privant ainsi le patient de toute possibilité de lecture quand il désire effectuer une vision fine.

DIAGNOSTIC DE LA DÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE

Le diagnostic de DMLA est fait par l'ophtalmologiste grâce à l'examen du fond d'oeil.
Généralement, cet examen est complété par une angiographie rétinienne permettant de définir la forme clinique (variété de dégénérescence maculaire). C'est un examen radiologique qui permet de visualiser certaines artères et certaines veines, ainsi que leurs branches de division, après utilisation d'un produit de contraste que l'on injecte dans le courant sanguin.

L'ophtalmologiste est le plus souvent amené à voir un patient au moment où le deuxième oeil est touché. Ce retard dans le diagnostic pourrait être évité si les patients faisaient régulièrement l'exercice consistant à se cacher un oeil et tenter de percevoir une modification des images (voir ci-dessus) avec l'oeil qui n'est pas caché.
 

DIFFÉRENTES FORMES DE DÉGÉNÉRÉSCENCE MACULAIRE ET TRAITEMENTS

On distingue 2 formes évolutives :

  • La forme atrophique qui concerne 80 % environ des patients, et dont l'évolution se fait lentement sur 10 ans. Cette forme n'est accessible à aucun traitement
     
  • La forme dite aiguë concerne 20 % des patients, et évolue beaucoup plus rapidement. De minuscules vaisseaux se créent (néovaisseaux) en-dessous de la rétine et sont à l'origine d'hémorragies à ce niveau. Secondairement, on assiste à l'apparition de petites cicatrices, venant durcir les tissus concernés par la lésion (cicatrice fibreuse) et responsables des scotomes centraux : issu du grec skotos, signifiant obscurité, le scotome est une lacune immobile dans le champ visuel (étendue perçue par le regard quand celui-ci reste immobile), due à l'absence de perception dans une zone de la rétine. Cette forme relève d'un traitement par photothérapie dynamique et par laser.

Le traitement par l'utilisation du laser permet parfois une photocoagulation (qui n'est pas toujours possible). Ce type de traitement est utilisé lorsque les vaisseaux atteints ne sont pas au centre de la rétine.

Quand il s'agit d'un vaisseau central, l'ophtalmologiste utilise la photothérapie dynamique pour laquelle un tiers environ des patients semble répondre favorablement. La vue s'améliore dès les premières séances. Une petite partie, soit environ 15 à 20 % des patients, ne répond pas du tout à ce type de traitement, et nécessite alors un traitement par laser classique.

Le laser doux (thermothérapie transpupillaire pour l'instant au stade expérimental), et l'administration en-dessous de la rétine d'un médicament contenant l'apoE4 qui semblerait faciliter l'épuration des corps gras et pourrait également faciliter le développement des nouveaux vaisseaux, sont des procédés en phase d'expérimentation.

PRÉVENTION DE LA DÉGÉNÉRÉSCENCE MACULAIRE

La prévention va jouer un très grand rôle car le traitement n'est pas toujours possible.
L'équilibre du diabète par le contrôle strict de l'hyperglycémie diminue, dans une certaine mesure, les risques de rétinopathie.
 

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