Le tramadol est un antalgique de la famille des opioïdes. Il est utilisé pour combattre la douleur – en particulier dentaire – car il agit directement sur la perception de la douleur par le cerveau.
La rage de dent fait certainement partie des douleurs les plus insupportables du quotidien. Elle peut faire suite à une poussée des dents de sagesse, un abcès dentaire ou encore une carie évoluée. Elle peut également survenir consécutivement à la pose d’implants dentaires ou au contraire à la dépose d’une dent ou à tout autre acte chirurgical.
Fort heureusement, plusieurs types de traitements existent pour traiter la douleur et l’infection éventuelle, si besoin. Dans la plupart des cas, un traitement antibiotique sera prescrit pour plusieurs jours, associé à un traitement antalgique, parfois de palier 2, comme le tramadol.
Le Tramadol, cette substance opioïde la plus délivrée en France mais aussi la plus impliquée dans les hospitalisations et les décès par overdose ou intoxication accidentelle ! Bien qu’il ait été constaté de nombreux cas de dépendance, il reste efficace contre certaines douleurs aiguës et chroniques, mais à prendre avec précaution.
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Il faut impérativement suivre à la lettre la prescription et ne jamais modifier la dose sans avis médical, même si la douleur n’est pas calmée. Respecter la durée de prise est tout aussi essentiel.
Qu’est-ce que le tramadol ?
Le tramadol est un médicament qui traite la douleur de deux façons. Il se fixe à certains récepteurs du cerveau, ce qui modifie la perception que l’on a de la douleur. En deuxième lieu, il peut soulager la douleur en augmentant le niveau des substances chimiques dans le cerveau appelées sérotonine et noradrénaline, substances impliquées dans la régulation des comportements.
Tramadol : Risque de dépendance ?
Bien qu’ayant une action similaire, au début de sa mise sur le marché, le tramadol n’était pas considéré comme un opiacé. Cependant, au vu des cas d’abus et de dépendance, il a été classé comme substance contrôlée, c’est-à-dire que même pris dans le cadre d’un protocole de soins médicaux, il reste potentiellement dangereux par son risque de dépendance et d’éventuels abus.
Ceci étant dit, le tramadol est classé comme analgésique avec un faible potentiel d’abus, pas comme une drogue comme l’héroïne. Ce qui veut dire que s’il est pris correctement, il ne devrait y avoir aucun souci. En effet, le tramadol est considéré comme un opioïde plus faible que les autres de même famille. Mais il a cette particularité, outre – comme tous les autres opioïdes – le fait d’agir sur le récepteur opioïde pour modifier la réponse à la douleur, d’intervenir sur le taux de sérotonine et de noradrénaline dans le cerveau. Ce qui aiderait à soulager la douleur.
Tramadol douleurs dentaires : Que disent les études ?
Les études les plus récentes tendent à montrer que le tramadol pourrait également avoir un risque plus faible d’abus par rapport aux autres opioïdes. Ce qui, en aucun cas, ne doit banaliser son usage. Opioïde puissant, le tramadol peut avoir des effets indésirables graves. Il est notamment contre-indiqué dans les cas d’insuffisance respiratoire ou rénale, chez les patients atteints d’épilepsie, etc.. Il est formellement déconseillé de le prendre en automédication.
Que prendre en cas de douleurs dentaires ?
En cas de rage de dent, la première intention sera de se tourner vers un antalgique classique, sans ordonnance.
Typiquement, vous pouvez sans danger prendre 1 gr de paracétamol toutes les 4 heures sans en dépasser 4 par jour. Optez pour la version codéinée si la douleur ne se calme pas avec le paracétamol classique. Attention : ne conduisez pas si vous êtes sous codéine, ce dérivé opiacé ayant tendance à provoquer de la somnolence.
Il est également possible de prendre un anti-inflammatoire sans prescription, comme l’ibuprofène 400 mg. Vous le prendrez à la suite du paracétamol (après 2 heures de délai), si ce dernier ne fait plus effet.
Douleur dentaire : Quelle alternative au Tramadol
Pour une douleur modérée à intense, on se tournera vers le combo paracétamol+codéine. De plus, la HAS préconise la prescription d’un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS – ibuprofène, aspirine…), ou de tramadol, ou d’un combiné paracétamol+tramadol. En cas de douleur persistante (c’est-à-dire qui n’est pas soulagée par les protocoles précédents), la même Haute Autorité de Santé conseille la prescription d’AINS+tramadol ou d’AINS+paracétamol codéiné.
S’il vous reste cependant un peu de réticence à avaler un médicament dont le nom de famille ressemble beaucoup trop à « opium », suivez les quelques conseils ci-dessous pour atténuer la douleur.
- Les compresses froides sur la zone douloureuse. Un incontournable…
- Si vous avez des clous de girofle, les plonger dans de l’eau portée à ébullition, puis, une fois l’infusion tiède, faire des bains de bouche avec. Si vous êtes adepte des huiles essentielles, le clou de girofle se décline aussi en HE, à utiliser en application près de la zone douloureuse à l’aide d’un coton tige. Si vous veniez à en manquer, l’huile essentielle de lavande officinale ou de menthe poivrée sera tout aussi efficaces.