L’artérite est une pathologie qui touche de plus en plus de personnes. Cette maladie vasculaire se manifeste par une réduction ou à un blocage potentiellement mortel du flux sanguin dans les jambes. En 10 ans, le nombre de personnes touchées par cette affection a largement augmenté. L’espérance de vie varie d’un profil à l’autre, ainsi que du stade de la maladie. Certains facteurs peuvent ainsi l’impacter.
L’artérite, qu’est-ce que c’est ?
L’artérite, également connue sous le nom de maladie athéromateuse, est une atteinte des artères obstruant partiellement ou totalement les vaisseaux sanguins. Celles-ci se calcifient avant de s’obstruer. L’artérite réduit le diamètre des artères, ce qui affecte la qualité de circulation du sang. L’artériopathie des membres inférieurs ne touche pas uniquement les jambes. Elle concerne plus d’un million de patients en France.
Dans la grande majorité des cas, la maladie est due à un trop haut niveau de cholestérol. Lorsqu’elle n’est pas traitée, la maladie athéromateuse est à l’origine de sévères complications cardio-vasculaires. Ces complications peuvent engager le pronostic vital. Si les jambes sont les premières concernées, les dépôts de graisse peuvent aussi obstruer les vaisseaux dans le cœur et la tête.
Les symptômes de l’artérite
La claudication intermittente est le premier symptôme qui se manifeste. Chez les personnes atteintes d’artérite, la claudication s’explique par une douleur ressentie à la marche. Cette gêne se présente après avoir parcouru de courtes distances. Elle est progressive, s’accompagne d’une sensation de crispation et se confirme par une crampe au mollet. Si vous continuez à marcher ou vous engagez sur une montée, la jambe devient douloureuse.
Cette sensation s’étend jusqu’à la cuisse, avant de gagner la fesse. Le mouvement devenant insupportable, la personne affectée doit s’arrêter de marcher. À l’arrêt, la douleur disparaît en quelques secondes. Lors d’un examen clinique, un souffle peut être discerné à l’auscultation de l’artère. Le médecin peut également constater une absence de pouls.
Quels sont les causes et les facteurs de risques de l’artérite ?
L’artérite peut avoir plusieurs causes. Dans plus de 95% des cas, cette affection s’explique par une accumulation de cholestérol au niveau des artères. L’excès de cholestérol est à l’origine des dépôts va provoquer l’inflammation des artères.
Plusieurs facteurs de risque vont favoriser la maladie. Parmi les plus courants, il y a les antécédents de maladie cardiovasculaire, dont l’AVC ou l’infarctus du myocarde. L’artérite est aussi fréquente chez les personnes souffrant d’un diabète non équilibré. Les risques sont également plus accrus avec l’âge, surtout après 50 ans. L’apparition d’une artérite peut être accélérée par la présence d’autres pathologies liées à la vieillesse. Le surpoids, l’alcool, le tabac, la sédentarité, l’hérédité et l’HTA vont également peser sur la balance.
La claudication intermittente artérielle est souvent méconnue. Lorsqu’elle n’est pas soignée, les lésions finissent par s’aggraver. La pathologie est alors associée à des douleurs dans les jambes lorsque le patient est allongé. Elle comprend une gangrène musculaire et cutanée, voire des troubles de l’érection dus à des lésions iliaques.
La gangrène est subite : elle se manifeste par une embolie distale. Elle peut aussi prendre une forme progressive. Le syndrome d’ischémie aiguë ne sera qu’une de ses nombreuses manifestations chez la personne souffrant déjà de troubles trophiques. Chez les sujets diabétiques, la gangrène peut survenir suite à des soins cutanés trop fréquents.
Les différents stades d’évolution de l’artérite
L’artérite évolue en 4 stades :
- La première phase, où la maladie est asymptomatique ;
- Le deuxième stade, où les douleurs musculaires se présentent à l’effort, avant de disparaître au repos ;
- Le troisième stade, d’ischémie permanente, où les douleurs persistent au repos ;
Le quatrième stade d’ischémie permanente aiguë, où les artères touchées se bouchent intégralement
L’artérite peut être traitée
Il est possible de guérir d’une artérite, à condition de modifier son hygiène de vie. Une alimentation saine et équilibrée est obligatoire pour garder un poids de forme. Il est également recommandé d’arrêter l’alcool et le tabac. Le patient souffrant d’artérite doit pratiquer une activité physique régulière. Dans l’idéal, il lui sera conseillé de bouger tous les jours.
Des médicaments de prévention contre les risques cardiovasculaires peuvent également être prescrits. Le médecin traitant peut ordonner un traitement anticholestérol, traiter l’hypertension artérielle ou proposer des antiagrégants plaquettaires. Si ces premiers soins ne sont pas concluants, une chirurgie doit être pratiquée. Cette solution est retenue face à un artériopathie sévère. L’opération chirurgicale permettra de rétablir le flux sanguin grâce à un pontage vasculaire.
Un suivi régulier doit être effectué pour constater l’évolution du patient. En plus des tests de marche, des mesures de l’IPS et un écho doppler seront effectués. L’espérance de vie du patient dépend de son grade d’AOMI. Pour un patient souffrant d’une artérite de niveau 2, la durée de vie moyenne est limitée à 10 ans. Elle est réduite à 5 ans pour une AOMI de niveau 3.