Paludisme : découvrez les secrets des plantes anti-paludisme les plus puissantes et efficaces du monde !

© Envato

La malaria, ou paludisme, est l’une des pathologies les plus anciennes (plus de 50 000 ans), et les plus mortelles, de l’humanité. Encore aujourd’hui, on déplore près d’un million de morts par an, dont 80 % des cas sont relevés en Afrique subsaharienne. Le paludisme touche essentiellement les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.

Le paludisme, qu’est-ce que c’est au juste ?

Très répandue de par le monde, cette maladie, qui prend indifféremment le nom de paludisme ou de malaria, est une pathologie « parasitaire », c’est-à-dire liée à un agent pathogène vivant aux dépens de l’organisme qu’il infecte.

Dans le cas du paludisme, le coupable (un protozoaire) répond au nom de Plasmodium falciparum. Transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique femelle, l’Anophèle, le parasite va ensuite tout bonnement s’installer dans le foie de son hôte, avec la ferme intention de se multiplier.

Ayant généré de nouvelles cellules sanguines, il pourra ensuite s’attaquer aux globules rouges. De là, il va croître et multiplier, jusqu’à faire exploser les cellules sanguines. Restera ensuite à lui trouver un moustique qu’il se régalera à coloniser, pour se reproduire, vite et efficacement.

La malaria c’est quoi, les symptômes ?

Le paludisme se caractérise par l’apparition de très fortes fièvres – de l’ordre de 41 à 42°C. Celles-ci sont très souvent accompagnées de tremblements, de sueur, de maux de tête, de toux, de douleurs abdominales et de nausées.

D’ailleurs, si ces symptômes apparaissent, il est très fortement conseillé de vous tourner vers une prise en charge médicale rapide, certaines atteintes pouvant être particulièrement graves et aller jusqu’à provoquer la mort chez les personnes dites sensibles (femmes enceintes, enfants, etc.).

Paludisme, l’histoire d’une lute acharnée contre la maladie

La malaria est souvent appelée « paludisme », du latin palus, paludis, « marais », car elle est transmise par des moustiques dont les larves se reproduisent dans les lieux humides. C’est d’ailleurs au mal aria, au mauvais air, que fait référence la première version du terme. C’est la maladie parasitaire la plus répandue dans le monde.

Pendant la guerre du Vietnam contre les Américains, les soldats du Nord-Vietnam mourraient plus sûrement du paludisme que des balles. Le Pays du Dragon s’est alors tourné vers l’Empire du Milieu, l’éternel frère ennemi. Les chercheurs chinois se sont attelés à trouver un remède, en puisant dans les ressources de leur pharmacopée traditionnelle. Ils se sont intéressés en particulier aux remèdes végétaux, dont la plante appelée Qing hao (une sorte d’armoise), déjà préconisée en 1578 par Li Shizhen – un apothicaire du temps de la dynastie Ming.

En 1972, le principe actif est isolé et baptisé « artémisinine ». Son effet était de tuer in vitro les Plasmodiums responsables de la maladie. Si aucun effet secondaire ne semblait à déplorer, son inconvénient majeur était son temps très court de résidence dans le corps, environ une heure. Un temps à comparer avec par exemple la chloroquine, une molécule de synthèse inspirée par la quinine du quinquina – longtemps le remède majeur contre les fièvres paludéennes – qui reste dans le corps pendant plusieurs semaines.

Cependant, dans les années 1990, il apparaît que le parasite sait se protéger de la chloroquine. L’OMS préconise alors de l’accompagner avec une autre molécule, afin de renforcer son efficacité. Ce sera artéméther, une substance semi-synthétique dérivée de l’artémisinine. Ce combo est toujours administré aujourd’hui dans les cas de malaria.

Paludisme, les bienfaits des plantes contre ses effets

Il est intéressant de noter que dans chaque pays où sévit le paludisme, des plantes locales sont utilisées pour le combattre.

Le neem, un allié venant de la médecine ayaurvédique

Prenez par exemple le neem. Connu autrefois sous le nom de margousier, c’est un arbre d’ornement élégant, poussant sous les tropiques, dont on consomme les jeunes feuilles, extrêmement amères, au Cambodge. Mais aussi en Inde, où le neem est employé depuis quelque 2 500 ans en médecine ayurvédique comme désinfectant.

Ce qui est étrange, c’est que de nos jours, les feuilles de neem (et son écorce, aussi) sont surtout utilisées en Afrique. Avec des résultats assez inégaux, autant que l’on sache.

L’argémone, une plante utilisée dans la médecine africaine traditionelle

Restons en Afrique, plus précisément au Sahel, qui voit pousser sur son sol une mauvaise herbe ressemblant à un chardon, du nom d’argémone. Elle est utilisée par les guérisseurs traditionnels pour traiter les villageois atteints de paludisme. En 2004, une étude scientifique a démontré l’impact favorable de l’argémone dans la lutte contre la malaria, au point que le Mali l’a intégrée dans son arsenal thérapeutique.

Mais, à ce jour, l’argémone n’est pas reconnue officiellement en tant qu’anti-paludisme.

Le Quinquina, un allié ancien

Qui n’a pas entendu parler de la célèbre quinine ? Cet alcaloïde est extrait de l’écorce d’un petit arbre tropical, originaire d’Equateur, le quinquina. Longtemps remède quasi exclusif contre les fièvres engendrées par le paludisme, la quinine cède la place aujourd’hui au profit de l’artémisinine ainsi que de l’artéméther, la bactérie responsable de la malaria ayant développé de nombreuses formes de résistances.

Mais aussi…

Les scientifiques ont recensé quelque 1 200 plantes susceptibles de lutter contre le paludisme. Souvent utilisées par les tradipraticiens locaux, certaines, suite à de nombreuses études, présentent des résultats encourageants.

On ne citera ici que le Quinquina de Cayenne, dont la molécule est au moins aussi efficace que l’artémisinine. Les autres plantes sont certes prometteuses, mais encore en étude.