La rééducation du périnée post-partum : essentielle après l’accouchement

La rééducation périnéale post-partum constitue une étape fondamentale dans la récupération après l’accouchement, que ce soit par voie basse ou par césarienne. Cette rééducation, adaptée selon le mode d’accouchement, présente des bénéfices considérables pour la santé et le bien-être des jeunes mères.

Spécificités après un accouchement par voie basse

Restauration musculaire essentielle

L’accouchement par voie basse sollicite intensément les muscles du périnée. La rééducation permet une récupération optimale du tonus musculaire initial, prévenant ainsi le prolapsus des organes pelviens. Cette phase de récupération aide également à restaurer la sensibilité de la zone et améliore significativement le contrôle sphinctérien, deux aspects essentiels du confort quotidien.

Prévention active des troubles urinaires

La rééducation périnéale joue un rôle déterminant dans la réduction des risques d’incontinence urinaire. Elle permet d’obtenir un meilleur contrôle de la vessie et aide à prévenir les urgences mictionnelles grâce au renforcement ciblé des muscles pelviens. Ces exercices spécifiques contribuent à restaurer une fonction urinaire normale et confortable.

Particularités après une césarienne

Adaptation de la récupération musculaire

Même sans passage par la filière génitale, la grossesse impacte considérablement le périnée. La rééducation post-césarienne se concentre sur la restauration du tonus de base et la prévention de l’affaiblissement musculaire. Une attention particulière est portée à l’amélioration du maintien des organes pelviens et au travail spécifique de la cicatrice abdominale.

Gestion des complications potentielles

La rééducation post-césarienne s’avère primordiale pour limiter les adhérences cicatricielles et prévenir l’apparition de douleurs chroniques. Elle contribue à éviter les troubles posturaux pouvant survenir suite à l’intervention chirurgicale et permet un renforcement progressif et adapté de la sangle abdominale.

Bénéfices communs aux deux types d’accouchement

La rééducation apporte des avantages significatifs indépendamment du mode d’accouchement. Elle améliore la posture générale, renforce les muscles profonds et favorise le retour veineux. Cette prise en charge contribue également à soulager les douleurs lombaires fréquentes en post-partum et participe à la prévention des troubles de la statique pelvienne à long terme.

Organisation pratique des séances

Nombre de séances recommandées

La rééducation débute généralement six à huit semaines après l’accouchement, après validation lors de la consultation post-natale. En moyenne, 10 à 20 séances sont préconisées, à raison de deux séances hebdomadaires. Pour un accouchement par voie basse sans complication, une dizaine de séances suffit généralement. En cas de complications, le programme peut s’étendre jusqu’à 20 séances, adaptables selon l’évolution de chaque patiente.

Professionnels qualifiés

Plusieurs professionnels de santé sont habilités à dispenser cette rééducation : les sages-femmes, principales intervenantes, disposant d’une expertise complète du post-partum ; les kinésithérapeutes spécialisés en pelvi-périnéologie ; et les médecins rééducateurs pour les cas nécessitant un suivi spécifique.

Prise en charge financière

Les séances bénéficient d’une prise en charge  par l’Assurance Maladie aux taux habituels, complétés potentiellement par la mutuelle.