L’opération des yeux : quand la chirurgie réfractive est-elle indiquée ?

© Cligner des yeux est bon pour le cerveau

La chirurgie réfractive représente aujourd’hui une alternative séduisante au port de lunettes ou de lentilles de contact. Cette intervention, qui corrige les défauts de vision, connaît un succès grandissant grâce à ses techniques de plus en plus perfectionnées. Cependant, elle n’est pas adaptée à tous les cas et nécessite une évaluation approfondie avant d’être envisagée.

La myopie : le cas le plus fréquent

La myopie est l’indication la plus courante pour la chirurgie réfractive. Les techniques laser comme le LASIK ou la PKR sont particulièrement efficaces pour les myopies légères à modérées (jusqu’à -8 dioptries). L’intervention est particulièrement conseillée pour les personnes dont la myopie s’est stabilisée, généralement après l’âge de 20 ans. Les résultats sont excellents avec un taux de satisfaction dépassant les 95% pour les myopies légères à modérées. Toutefois, les très fortes myopies (au-delà de -8 dioptries) peuvent nécessiter d’autres techniques comme l’implant phaque.

L’astigmatisme : une correction précise possible

L’astigmatisme peut également être corrigé par chirurgie réfractive, souvent en même temps qu’une myopie ou une hypermétropie associée. La correction est possible jusqu’à 3 ou 4 dioptries d’astigmatisme. La précision des lasers actuels permet d’obtenir d’excellents résultats, avec une correction très fine de la forme de la cornée. Néanmoins, les astigmatismes irréguliers ou très importants peuvent constituer une contre-indication à la chirurgie laser.

L’hypermétropie : des résultats plus variables

La correction chirurgicale de l’hypermétropie est plus délicate que celle de la myopie. Les résultats sont généralement moins prévisibles et la correction est limitée à +4 ou +5 dioptries. L’intervention est conseillée pour les hypermétropes qui supportent mal leurs corrections optiques ou qui souhaitent s’en affranchir. En revanche, elle est déconseillée chez les personnes présentant une hypermétropie évolutive ou des complications rétiniennes.

Les contre-indications majeures

Certaines conditions constituent des contre-indications absolues à la chirurgie réfractive. Les personnes souffrant de maladies auto-immunes, de diabète non équilibré, de glaucome non contrôlé ou de cataracte évolutive ne peuvent pas bénéficier de ces interventions. De même, une cornée trop fine, des antécédents de kératocône ou une sécheresse oculaire sévère représentent des obstacles majeurs. La grossesse et l’allaitement constituent également des contre-indications temporaires.

Les risques et complications possibles

Bien que la chirurgie réfractive soit considérée comme sûre, elle comporte, comme toute intervention, certains risques. La complication la plus fréquente est la sécheresse oculaire, qui touche de nombreux patients dans les mois suivant l’opération mais qui s’améliore généralement avec le temps. Des troubles de la vision nocturne, comme les halos lumineux ou l’éblouissement, peuvent persister plusieurs mois. Dans de rares cas, des complications plus sérieuses peuvent survenir : infection, cicatrisation anormale, décentrement du traitement ou ectasie cornéenne. Le risque de perte de la meilleure acuité visuelle corrigée existe mais reste extrêmement rare avec les techniques modernes.

Les conséquences à long terme

La grande majorité des patients opérés retrouvent une excellente vision sans correction. Cependant, il est important de comprendre que l’opération ne stoppe pas l’évolution naturelle de la vue. La presbytie apparaîtra toujours vers 45 ans, nécessitant le port de lunettes pour la lecture. Dans certains cas, une régression partielle du défaut visuel peut survenir au fil des années, particulièrement chez les grands myopes ou les hypermétropes. Une nouvelle intervention peut alors être envisagée si la cornée le permet. Il est également crucial de maintenir un suivi ophtalmologique régulier après l’intervention pour détecter d’éventuels problèmes.

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